Déjà que je trouvais l’affaire de l’UBS pas très belle ni très propre (rappelons que la banque a été à l’origine, par le biais d’agissements illégaux aux États-Unis, de la mort du secret bancaire en Suisse), avec cette information lue dans le quotidien Le Temps, j’avoue qu’on a probablement atteint des sommets : Bradley Birkenfield, le gérant de fonds de l’UBS qui a dénoncé les pratiques de la banque au fisc américain réclame entre 15 et 30% des sommes récupérées par le fisc. Et on parle probablement de plusieurs centaines de millions de dollars.
Selon son avocat, une loi votée en 2006, qui attribue une récompense dans le cadre de dénonciations fiscales, le lui permettrait. Beau joueur, il ne réclamera pas pour autant de pourcentage sur ses propres clients. Mais ce qui est encore plus fort, c’est qu’il réclame également un pourcentage sur le montant versé par la banque suisse au fisc américain, dans le cadre d’un « arrangement » : 780 millions de dollars.
Finalement, c’est probablement lui qui a raison , car la dénonciation semble payer bien plus que la fraude elle-même.
Et vous, pensez-vous que sa demande soit légitime ? morale ?
Ce qui est immoral est qu’il ait trahi ses clients – et UBS après lui, en livrant les noms des Américains titulaires de comptes qui ont commis l’erreur de faire confiance à cette banque. Quant à la Suisse, avec ses politiciens pétochards, elle a commis erreur sur erreur, en lâchant presque tout. C’est un peu trop facile de dire qu’UBS est la cause de la mort du secret bancaire en Suisse. UBS n’a fait qu’aider des Américains à échapper au racket de leur Moloch étatique – oui, ce sont des « agissements illégaux », parce qu’est illégal tout ce qui a été déclaré comme tel par le vampirisme étatique.
C’est affolant de lire un commentaire comme celui-là ! Le secteur bancaire Suisse joue le jeu de la mafia ? Votre commentaire me fait penser à l’invitation au respect du code de l’honneur qui aurait pu être faite par un membre de la casa nostra…