La presse s’est fait récemment l’écho d’une affaire de fraude : un travailleur frontalier français aurait, pendant 10 mois, touchés l’assurance chômage en France (car, en cas de chômage total, c’est bien de France que les travailleurs frontaliers français perçoivent les indemnités) alors qu’il continuait à travailler en Suisse et à percevoir son salaire. Les autorités françaises ont par chance confondu le fraudeur, qui a remboursé les sommes et a été condamné.
Il y a quelques années, certains travailleurs frontaliers ont eu l’indélicatesse de ne jamais déclarer leur activité en Suisse aux impôts en France (car pour les travailleurs frontaliers – hors Genève et Zurich – l’impôt est en général dû en France), et n’ont de fait pas payé d’impôts pendant des années… Heureusement, depuis le début de l’année, le Fisc français a mis en place une procédure qui contourne cette situation.
Cependant, ne généralisons pas : tous les travailleurs frontaliers ne sont pas malhonnêtes, et comme souvent, une minorité donne une mauvaise image. Et c’est bien triste.
Selon moi, il y a très peu de risques de constater le même phénomène en Suisse. Voici au moins 3 raisons :
1 – la sensibilité collective est réelle ici : un peuple qui a refusé une baisse d’impôt lors d’une votation ne peut être que tourné vers l’intérêt de la communauté
2 – une telle situation ne durerait pas car elle serait vite démasquée, ne serait-ce que par la dénonciation, perçue comme un acte civique
3 – ce n’est pas dans les habitudes de profiter des avantages sociaux : certaines femmes au foyer, par leur situation, pourraient toucher des indemnités chômages et ne se déclarent pas car les revenus du foyer, assuré par le mari, sont suffisants… Bref, tout un état d’esprit, qui peut paraître surprenant vu de l’extérieur.
Et vous ? Que pensez-vous de ces affaires de fraude ?
Bonjour David,
Je trouve cela lamentable, mais je ne pense evidemment pas que cela soit « typique » de la part d’un français.
D’ailleurs la suisse est très métissée (en Suisse romande, je ne connais personne qui soit d’origine suisse), et si la tendance « suisse allemande » est plutôt à la délation et suit scrupuleusement les règles comme si une camera les suivait en permanence, ce n’est pas du tout le cas en Suisse romande.
En revanche pour la votation sur les impôts, venant d’un peuple qui en paye beaucoup et qui gagne bien sa vie, je trouve effectivement cela remarquable et très sensé.
Concernant l’abus des « prestations sociales », je rigole doucement, car il n’est pas étonnant qu’une femme n’aille pas remplir 50 papiers dans des bureaux qui ouvrent 2h par jour pour toucher 180 F par mois … Et un suisse qui décide de faire des enfants a forcément les moyens de les assumer (car il y a longuement réfléchi, calculé, etc, ce qui n’est pas le cas en France).
On ne peut pas abuser des prestations sociales quand il n’y a pas, et les rares aides prévues comme l’AI sont largement abusées.
S’il n’y a rien à voler, on ne vole pas, que ce soit en France ou en Suisse.
Mais retirer les aides distribuées en France reviendrait à plonger la majorité des familles françaises (dont une majorité de travailleurs) dans une misère indigne d’un pays tel que la France…
Commentaire très juste. Il est vrai que les cantons ont mis en place des procédures d’enquêtes pour les personnes qui touchent l’AI, à cause des abus.
D’ailleurs j’en parlais il y a quelques mois : http://blog.travailler-en-suisse.ch/05/2008/aide-sociale-en-suisse-dans-le-colimateur.html
J’adore la Suisse c’est mon pays préféré. Je prends les transports publics et peut ainsi profiter mieux du paysage. La Suisse est un pays agréable et sûr. Je suis très fière de sa politique d’écologie. La politique connaît des hauts et des bas en ce moment, mais glogalement elle se maintient dans la justice. Je suis très fière de la Suisse et d’y vivre. Je suis très contente de la place qu’à l’écologie dans la politique suisse. Ce doit être un exemple à suivre pour la France, les Etats-Unis, etc.