Historiquement, le milieu d’affaire en Suisse s’est toujours réjouit des défaites de la droite aux différentes élections en France, car certaines d’entre-elles ont été à l’origine de grandes fuites de capitaux en Suisse.
La plus marquée d’entre-elles était probablement l’arrivée de François Mitterand au pouvoir, avec son cortège de communistes, qui a eu un effet particulièrement bénéfique pour la Suisse (et les banques suisses), de riches contribuables ayant à l’époque décidé soit de s’exiler en Suisse, soit d’y exiler leur argent.
Les élections présidentielles françaises ont-elles plus d’impact sur l’exil fiscal en Suisse que les régionales ?
Ceci-dit, la gauche était déjà fortement présente dans les régions, et a simplement confirmé une tendance. Il est donc finalement peu probable qu’on ait des mouvements massifs, le vrai pouvoir restant avant tout à la droite française.
Bref, le milieu d’affaire français et les riches contribuables pourront continuer d’être raisonnablement inquiets, jusqu’aux prochaines élections législatives ou présidentielles. Si la France bascule à gauche à ce moment là, on risque d’observer des hémorragies de capitaux, car la droite fait aujourd’hui barrage, et refuse de ponctionner davantage les entreprises et les plus riches…
Ecoutez ce que dit la presse suisse à propos des élections régionales françaises
Sinon, je vous laisse écouter le podcast de la RSR au sujet des régionales en France, car comme je vous l’ai souvent dit, pour être bien informé, il est souvent préférable de lire et de consulter ce que la presse étrangère dit à propos de notre propre pays…
Recevez par mail directement tous les nouveaux billets du blog de Travailler en Suisse
« Le vrai pouvoir restant avant tout à la droite. »
Heu… non. D’abord parce que la droite française est très majoritairement de gauche. Ensuite parce que ne le serait-elle pas, que les rouages critiques de la société sont solidement tenus par la gauche depuis 1945 : éducation nationale, université, médias, édition, impression et distribution de la presse, ports, syndicats, fonction publique, police, magistrats, artistes, associations subventionnées, transports publics, Eglise catholique…
Pour ne citer que cet exemple, le ministre de l’Education en France n’a strictement aucun pouvoir. Sa seule fonction consiste à obéir aux syndicats, d’origine communiste, et à jouer au ministre à la télévision. Un tiers des commissaires de police sont franc-maçons ; le syndicat de gauche de la police était majoritaire il ya peu. L’un des deux grands syndicats de magistrats est ouvertement révolutionnaire (en tous cas l’était à ses débuts dans les années, je crois, 70 ; il est toujours fortement marqué à gauche). Etc, etc.