Le Rafale : ce nom était, jusqu’à présent, synonyme pour la France d’échec en terme d’exportation, le pays n’ayant réussi à vendre son exceptionnel avion de combat à aucun pays dans le monde. On pourrait bientôt lui associer le mot « scandale ».
Le Rafale : un excellent avion qui ne se vend pas à l’étranger
Je ne remets pas ici en cause les qualités du Rafale : bien que n’étant pas spécialiste du domaine, il semblerait que les qualités techniques de l’avion de combat soient très largement supérieures à celles de ces concurrents américains (F18) ou suédois (Gripen). Malgré cela, le Rafale a été copieusement boudé par de nombreux pays, le Brésil ayant notamment fait faux bond (malgré des annonces du Président de la République), et la Suisse ayant cette semaine choisi d’acheter 22 avions suédois, au détriment de l’avion français. D’après les experts, il est fort probable que le Rafale ne s’exportera jamais.
Dassault Aviation, constructeur du Rafale, se porte pourtant très bien…
Ce qui, vu de l’extérieur, pourrait paraître catastrophique pour une société privée comme Dassault Aviation, le constructeur du Rafale, n’est en fait pas le cas : Dassault Aviation est une société qui se porte bien, voire très bien. Et pour cause, son seul et unique client, l’Etat français, achète ses avions sans qu’aucun appel d’offre ne soit fait : une situation de rêve pour une entreprise privée, qui peut se permettre de conserver des marges généreuses sur les produits et services qu’elle vend.
Les Français « sur-financent » sans le savoir 30 milliards pour le Rafale
Selon le Monde, l’Etat français a ainsi promis à Dassault Aviation d’acheter 180 avions de combat dans les 10 ans à venir (par exemple, en 2009, Dassault Aviation a vendu pour 2,5 milliards de Rafale, et pour 780 millions en 2010, source : rapport annuel 2010). Il a également promis d’acheter 1 avion par mois à Dassault aviation dans le cadre d’un programme militaire. Quand on sait qu’un Rafale coûte plus de 140 millions d’euros, et qu’on sort sa calculette, on arrive au faramineux montant de 40 milliards d’euros. Mais là où ça fait vraiment très mal, c’est que sur ces 40 milliards d’euros, 30 sont intégralement financés par les fonds publics, soit l’argent des contribuables français.
Une situation qui permet à l’économie française de tourner, mais artificiellement
Je passerai outre l’usage abusif et non maîtrisé des fonds publics (effectivement, lorsqu’une société privée n’a aucun concurrent, on peut facilement imaginer que les tarifs ne sont pas forcément les plus bas), mais en cette période de crise financière, où on cherche à réduire la dette du pays, ne devrait-on pas commencer par là, instaurer des bonnes pratiques, et réintroduire la concurrence dans la boucle ?
Certes, en achetant des Rafales, l’Etat français permet à une entreprise de fonctionner, à des salaires d’être versés, à l’état de prélever des taxes, et tout ceci est bien sûr remis dans la boucle économique. Selon moi, cette économie est toutefois artificiellement entretenue.
A propos de l’usage des fonds publics, en France et en Suisse
Mais est-ce l’usage de l’argent public qu’on peut souhaiter ? Pour ma part, je ne peux m’empêcher de comparer cette situation à ce qui se passe en Suisse. Certes, la Suisse ne produit pas d’avions de combats, mais elle a tout de même eu le respect de la population en passant par des appels d’offres pour ses achats militaires.
Chtipou says
Bonjour,
Vous oubliez qd même que la trésorerie de Dassault vient de bonne part des ventes de ses FALCONS (2000, 900, F7X). Qu’il vaut mieux de conserver les compétences techniques de conception/production que de tirer un trait dessus, pas uniquement au titre de l’indépendance du pays, mais pour conserver ce qui reste de son tissu industriel. La France ne pourrait pas survire uniquement avec de la distribution et des services.
Certes les Suisses n’ont pas choisi le Rafale (ce qui aurait été confirmé par la population) pour son prix (et l’attitude de Sarko?), mais l’entrainement sur les Gripen se fera au dessus du sol helvétique et le fait qu’il ne décolle pas sans post combustion le rend bcp plus bruyant et ses capacités sont très inférieures que les 2 autres. Vous allez les avoir pour les 40 prochaines années et je souhaite pour vous que SAAB ne mettre pas la clé sous la porte d’ici là… Espérons que vous n’ayez pas de conflit à engager et que ça reste des avions d’entrainement. (à ce prix on aurait pu vous vendre des Alpha jet
;-D
Acheter des bouses peut vous réjouir momentanément, mais leur transfert risque d’être encore plus marrant, sans parler des contrats d’énergie à venir que la France ne renouvellera certainement pas…. Cordialement.
David Talerman says
Bonjour,
Si vous regardez attentivement les comptes de Dassault aviation, vous constaterez que depuis 2009, ce sont les ventes du Rafale qui tirent la société vers le haut et qui représentent la plus grande part du chiffre d’affaires (voir mon autre commentaire sur ce sujet). D’ailleurs, très étrangement, précisément les années où les ventes du Falcon ont commencé à décliner, l’Etat français a décidé d’acheter plus de Rafales. C’est sûrement un hasard.
Consultez le rapport annuel, il est accablant de ce point de vue.
Concernant le fait que grâce au Rafale, la France conserve son tissu industriel : avez-vous conscience que tout ce montage artificiel se fait au détriment des contribuables ? Certes, nous conservons tout ceci, mais cette industrie est financée par les contribuables : si, en investissant 10, on en récupère 5 dans le circuit économique, que 3 sont dilapidés en charges sociales et taxes diverses, et que 2 vont augmenter les bénéfices d’une société privée, je vous garantie que le « deal » n’est pas très équitable, et que le dindon de la farce, c’est bien sûr le contribuable. Il est probablement plus confortable et moins coûteux à Daussault de se faire acheter des Rafales par l’Etat français que d’aller les vendre à l’étranger. D’ailleurs, s’ils ne se vendent pas à l’étranger, c’est peut-être aussi parce qu’un bon client bien sympathique a promis d’en acheter des wagons….
De manière générale, l’interventionnisme de l’Etat est une catastrophe pour l’équilibre de l’économie locale. Ici, cette petite plaisanterie nous coûte des dizaines de milliards d’euros.
de Lyon says
« 3 sont dilapidés en charges sociales et taxes diverses »
Dilapidés en charges sociales?
ça ne devrait d’ailleurs pas s’appeler « charges » sociales » mais contributions sociales…
Charges?: être remboursé de frais médicaux, construire une société dans laquelle chacun contribue à un certain équilibre social…
Ce n’est pas dans l’état d’esprit actuel, insufflé par les spéculateurs, certes, mais c’est à long terme, n’est-ce pas une société plus « civilisée », moins « animale » que celle d’un « chacun pour soi »?
Quant aux « taxes diverses », le problème n’existerait pas sans la corruption et le clientélisme des élus puisque, dans sa définition même, une taxe revient à l’état qui redistribue.
David Talerman says
C’est un grand débat : comment expliquez-vous que la Suisse, qui propose pourtant des charges sociales beaucoup plus faible qu’en France, traite aussi bien, sinon mieux qu’en France, les personnes qui vivent dans le pays (exception faite de l’assurance maladie qui est à la charge intégrale de l’assuré) ? Déjà parce que la fraude n’est pas massive en Suisse comme elle l’est en France, et parce que les pouvoirs publics font le nécessaire pour que cette fraude reste contenue. Alors oui, dans ce cas de figure, je pense que le terme « dilapider » est le terme idoine.
Quand à la corruption et au clientélisme, cela fait des décennies que cela dure, et le peuple a les politiques qu’il mérite (malheureusement).
Mais sinon, sur le fond, je suis totalement d’accord avec vous : l’un des buts des but de la société est notamment de mettre en place un système de contributions sociales qui permettent aux plus démunis d’être aidés par toute la communauté. Sauf qu’en France, le « deal » est depuis longtemps complètement déséquilibré, et je crois que beaucoup de personnes n’en peuvent plus.
raf says
Pourquoi on fait un avion de combat ? pour le vendre ? et non ! perdu !
on le fait pour répondre aux besoins opérationnelles de son armée, c’est pas une clio, Il est le deuxième vecteur de souveraineté d’un pays après l’arme de dissuasion nucléaire et il entre dans ce cas avec 30 rafales nuke
capable d’anéantir 24h/24h n’importe quel pays qui osera se livrer à une agression biologique,chimique,nucléaire sur la France et qui tuera les notres, l iran a été averti a mot couvert par Chirac, depuis on a plus aucun problème sur notre sol, ils ont changés de stratégie.
Sa principale raison d’être est de faire la guerre et de tuer, après la Libye, il a démontré qu’il le faisait bien.
Son cahier des charge était de remplacer 7 avions différent (sem,jaguar,f1,mirage 2000 B,C,D,N).
C’est autant d’ingénieurs spécialisés, de pièce et d’armement non standard remplacé par un seul ensemble de type de piece, d’armes et d’ingénieur standard.
Dans ses missions, il peut faire la supériorité aérienne, le bombardement, l’anti navire, la frappe nucléaire, la reconnaissance, version navalisée, le cas et le sead.
C’est un avion complet qui a pris 20 ans de réalisation ans toutes ses composantes, le rafale F3 est la version d’integration arrivé en 2008,
avant il y a eu les prototypes, rafale A,D, (B,C,M) F1,F2, il evoluera jusqu’au F5 furtivité/guerre electronique pour faire aux avions nouvelle generation (F35,T50,J20)
Il a écrasé deux fois l’eurofighter en exercice, 1 fois le gripen, il a rivalisé avec le F22 raptor.
C’est un bon avion de combat, c’est sa cohérence qui assure son efficacité et personne ne se trompe, il est toujours en tête des évaluations techniques. mais politiquement nous avons toujours perdu, c’est plus de la responsabilité de la France. pareil pour les tgv, epr,etc.. Pourtant, on ne vend pas le tgv, personne n’ose imaginer qu’on remettre les trains corail a la place es TGV et passer 6h30 pour faire un paris bordeaux.
Aucun pilote rafale voudra revenir sur un M2000 a cause de la technologie.
Le vrai concurrent du rafale et le F35 jsf commencé il y a plus de 10 ans et qui sera mature en 2020-2025, il coutera aux alentours de 200M$, les capacités de furtivité et d’électronique ca se paye. le F22 coute 250M$. le rafale coute sortie d’usine 64ME, l’eurofighter 84ME, l’eurofighter aurait couté 30% de plus au contribuable pour des capacités inférieures. Les acheteurs pensent qu’on va leur faire cadeaux, Quand un pays est interessé par un avion de combat, il demande en premier qu’est ce que vous m’offrez pour que j’achete votre avion, concession politiques et offset, l’avion passe souvent en second plan, qu’il soit bon ou mauvais.
La vente d’avion de combat ne rapporte rien, il permet d’étendre l’influence d’un pays et de développer en commun des fonctionnalités qu’on aurait pas fait pour nous.
D epuis quand on s’imagine gagner de l’argent, la R&D coute tellement cher qu’il est impossible de se rembourser, en R&D le F35 a couté 350 Milliards de $ et il est pas fini, le rafale a couté 60 Milliards d’euros, l’eurofighter 90 Milliards d’euros, le tout au frais du contribuable bien sur. ce qui permet de faire travailler des dizaines de milliers de jeunes ingénieurs chez safran,snecma,thales,sagme,dassault et de millier de pme dans nos régions, ne l’oublier jamais. Comme c’est une vitrine technologique il ya tout un tas de produits dérivés qui sont réalisés.
On ne vendra peut etre pas le rafale a cause de l’influence politique et de son prix, ce qui est sur, il n y pas beaucoup d’avion de combat qui peut faire lui faire face, le rafale a écraser le f16,f18,eurofighter,gripen, le seul qui a fait jeu egal est le f22 raptor, dont la supériorité est maitennant contesté.
La rumeur dit que les pilote des raptor étaient tellement dépité, rancunier, totalement surpris par la médiocrité du f22 face au rafale.
Quand nous seront en guerre, le rafale sera parfaitement justifié, la Libye nous a permis de le confirmer dans ses capacités, maintenant grace à lui nous en récoltons les fruits. n’oublier pas, son premier role et de faire la guerre pas de battre des records de vente export. Quand à la suisse, je doute qu’un avion de combat lui soi utile.
David Talerman says
Bonjour,
Vous êtes visiblement un spécialiste du domaine. Lorsque vous dites qu’un avion n’est pas fait pour être vendu mais pour répondre aux besoins opérationnels de l’armée, c’est tout à fait discutable car plusieurs pays ont montré que les 2 optiques étaient compatibles (et ne me parlez pas de l’exception française…). Mais soit, à la rigueur. Ce qui me pose problème, c’est le système qui exclut tout appel d’offre : certes, on ne gagne pas d’argent, mais on accepte d’en perdre beaucoup, en finançant indirectement une société privée. Il n’y a rien à redire à çà, c’est malheureusement la réalité.
raf says
Dernière précision ,il semblerait que vous n’avez pas respecté les besoins opérationnel exprimé par votre armée de l’air; pilote & mécanos.
Ce qui est une faute majeure du gouvernement suisse vis à vis des principaux intéressés.
I4U says
Votre article est très intéressant. Quelques questions: que proposez-vous comme solution de remplacement?
– ne plus acheter de chasseurs, donc renoncer à la capacité à défendre la souveraineté nationale;
– acheter des eurofighters: ils sont encore plus chers;
– acheter des gripen: mais il en faudrait deux fois plus pour faire le même travail (cela reviendrait plus cher et impliquerait une dépendance vis-à-vis des Etats-Unis; moteur et avionique sont américaines);
– acheter américain: les anglais se mordent les doigts de s’être engagés dans el guépier ‘F-35’ qui va les ruiner, les privent de toute capacité à modifier l’appareil, laissent la possibilité de bricker l’appareil en cas de désaccord politique);
-acheter russe ou chinois: mettre notre principal outil de défense dans les mains de pays avec lesquels nos relations sont fragiles et, disons, complexes.
Peut-être avez-vous d’autres idées?
Ensuite, la bonne santé financière de Dassault ne lui vient pas de sa production militaire mais de sa production de jets privés haut de gamme et moyenne gamme dans laquelle il est, excusez du peu, premier mondial. Dassault a financé à 25% le développement du Rafale.
Dernier point, vous envisagez que cette compétence disparaisse de France et que nous nous en remettions à des pays étrangers qui – US en premiers – n’attendent que la disparition de Dassault?
David Talerman says
Cocorico ! Et amen.
Je suis français, alors vous me permettrez cette petite boutade.
Je ne suis pas un spécialiste du domaine, mais il me semble qu’un programme militaire, cela se construit sur des décennies. Or, les solutions que vous proposez sont celles qui certes existent actuellement, mais c’est bien un des problèmes que je dénonce, puisque les gouvernements français successifs se sont tout de même débrouillé pour se mettre à la merci commerciale d’une entreprise privée plutôt que de développer un programme « in situ ». Par ailleurs, vous êtes visiblement un expert militaire mais une lecture attentive du rapport annuel de Dassault que j’ai mis en lien vous permettra de comprendre que votre affirmation selon laquelle « la bonne santé financière de Dassault lien vient de ses Falcon » n’est pas tout à fait exacte (…) puisque certes, jusqu’en 2008, les Falcon étaient la plus grosse source de revenu du groupe, mais en 2009 ces beaux jets privés lui ont fait perdre près de 4 milliards d’euros (contre un gain de plus de 2,5 milliards d’euros pour la partie « Défense », c’est-à-dire les Rafales), et en 2010 les Falcon ne représentaient qu’un chiffre d’affaires de 474 millions contre 792 millions pour les Rafales, soit plus de 60% de son chiffre d’affaires…
Je vais être clair : je ne suis pas anti-militariste, et je pense que la France a évidemment besoin d’avoir ses avions de combat. Mais pas dans ces conditions, et pas à ce prix. Ce qui se passe avec l’argent public en France est une honte, et c’est de cela dont il est question ici. Tout le reste, et tout ce que vous décrivez dans votre commentaire ne sont que des conséquences de choix faits par des politiques, au détriment des citoyens. J’ai juste envie de dire « une fois de plus ».
Benoît DAVID says
Merci pour votre article, qui éclaire le soutien important de l’état français au Rafale. Toutefois, si je vous suis dans la majeure de votre raisonnement et comprends bien qu’il soit agaçant pour les contribuables français de voir autant d’argent alloué à un programme « non rentable car non exportable » (mais n’est-ce pas le cas de beaucoup de programmes français finalement ?), je ne comprends pas du tout vos commentaires sur la partie relative à l’aviation civile.
Où lisez-vous dans le rapport annuel que l’aviation d’affaires a fait perdre près de 4 mds€ à DA en 2009 ? La notion de perte se rapporte au résultat net de l’entreprise, et les chiffres proposés ne me semblent pas corrects.
Par ailleurs, les chiffres 2010 me semblent être les suivants pour le chiffre d’affaires : 3.2 mds€ Falcon / 0.7 mds€ défense France / 0.2 mds€ défense export (source : page 4 de ce document ci : http://www.dassault-aviation.com/fileadmin/user_upload/redacteur/presse/PRESS_KITS_2011/resultats2010/Press_release_avis_financier170311_An.pdf), soit 77% de ventes Falcon.
Encore une fois, je vous suis dans la majeure partie de votre raisonnement, mais la critique ne peut s’appliquer qu’à 1/4 de l’entreprise Dassault Aviation, dont les 3/4 restant pourraient tout à fait former une entité indépendante et surtout rentable.
Bien cordialement,
BD
David Talerman says
Bonjour,
En fait ce chiffre d’affaires négatif représente en fait une prise de commande (probablement une commande non honorée). En fait, le chiffre d’affaires généré par le Rafale est de près d’un milliard d’euro, contre 3,2 pour le Falcon (voir page 39). Vous avez raison. En revanche, les prises de commandes donnent la tendance pour les années à venir… Merci pour cette précision.
Pierre van Waerebeke says
Il est grossièrement faux d’écrire que le seul client de Dassault est l’état français !
Renseignez-vous: Dassault s’est reconverti dans l’aviation d’affaires avec la gamme Falcon, très appréciée des milliardaires, résidents suisses notamment, et des PDG de multi-nationales.
La Jet-set vole souvent sur Dassault- Falcon!
David Talerman says
Bonjour,
Vous avez raison, j’ai oublié de préciser : pour le domaine militaire, le seul client de Dassault est l’Etat français.
Cela me semblait tellement évident qu’il ne m’a pas paru nécessaire de le préciser, mais votre remarque est exacte. Vous remarquerez également que votre remarque ne change malheureusement absolument rien à cette situation…
Mick says
Comment la France creuse sa dette?
En formant des étudiants à l’université (très bonne formation entre nous) et en les envoyant droit dans le mur à la sortie (chômage) car vous comprenez vous n’avez pas de diplôme d’ingénieur donc vous êtes : feignant, complètement inapte à travailler en entreprise, pas bilingue, avec un très faible capacité de travail, sans réelle connaissance etc (la liste est longue..).
Résultats ces étudiants partent pour la plupart inondés le marché du travail d’autres pays et contribuer à leur R&D et leur croissance. (je ne vous parle même pas des titulaires de doctorat…c’est affligeant)
Unchiffre : 250 000 etudiants en sciences annuellement * 7000 euros (coût moyen annuel de leur formation) => 1.5milliard par an. Sur 20 ans =>30 milliard retour sur investissement zéro. Au moins le rafale on essaye de le VENDRE lui!
Changer la mentalité des entreprises françaises,des dirigeants, créer plus d’ouverture, arrêter la consanguinité et peut être que là on arrivera à faire de l’industrie française une industrie forte.
David Talerman says
Je ne suis pas forcément d’accord avec l’ensemble des points évoqués dans votre remarque, mais il est vrai que vouloir à tout prix former des universitaires qui, pour certains, ne sauront ni ne pourront absolument rien faire avec leur formation et leur diplôme, ça n’a pas beaucoup de sens. Je ne comprends en revanche pas votre remarque sur le fait qu’ils n’ont pas de diplôme d’ingénieur. Pour le reste des qualificatifs, je suppose qu’il s’agit d’ironie.
Enfin, une étude parue l’an passé montre de manière irrévocable que l’enseignement suisse est de bien meilleure qualité que l’enseignement français.
Torniolle says
Ne serait-il pas judicieux de déterminer combien aurait couter l’achat d’avions de combat à une autre nation et de comparer ceci au coût duRafale ? Tout en tenant compte que Dassault et ses 500 PME française, c’est tout une toile d’emplois, donc d’argent qui revient à l’état ou n’est pas à dépenser en indemnités chomages…
Sans tenir compte des possibilités d’export florissante actuellement dans un premier temps.