Je vous conseille la lecture d’une interview du Conseiller fédéral Hans-Rudolf Merz (équivalent d’un Ministre en France) dans le magazine l’Hebdo : il reprend toute les questions politiques et sujets « chauds » du moment, notamment ceux que la Suisse et l’Union européenne ont en commun (l’intégration des étrangers et les résultats des élections, et les discussions sur la fiscalité des entreprises…) : c’est une excellente photographie des sujets d’actualité.
Dans les grandes lignes, le conseiller commente les résultats des élections fédérales. Le pays serait mal à l’aise avec cette montée de la droite nationaliste, et je pense que le fait que la presse internationale ait associé la Suisse à la xénophobie ne fait pas plaisir à tout le monde ici… et c’est plutôt rassurant.
Le problème de l’intégration plus présent en Suisse alémanique
Concernant l’intégration des étrangers, il semblerait que le problème de l’intégration soit plus présent en Suisse alémanique. Ce qui est intéressant, c’est l’attention portée à ce sujet (et qui ne date pas d’aujourd’hui, voir un de mes précédents billets sur l’intégration en Suisse), preuve que les étrangers (et leur rôle majeur dans la croissance de l’économie du pays) comptent.
La fiscalité des entreprises : l’éternel conflit entre la Suisse et l’UE
Le sujet le plus intéressant, c’est probablement la position de la Suisse vis-à-vis de l’Union européenne : sur le sujet du différend concernant la fiscalité des entreprises (pointée du doigt par l’Union européenne qui prétend que le pays mène une politique fiscales jugée déloyale en accordant des subventions détournées) qui est, rappelons-le, LE principal sujet de discorde avec l’Union européenne, la position du conseiller est très claire : la Suisse est un État indépendant, qui ne fait pas partie de l’Union. Il n’est pas question de négocier, mais de discuter. En langage suisse, c’est une manière courtoise de dire que le pays ne changera pas sa position sous la contrainte de l’Union européenne.
Les députés et le gouvernement européen devraient le savoir : la Suisse n’est pas un pays à qui on dicte, ni qui se laisse diriger. C’est vrai en politique extérieure, mais également en politique intérieure.
Cette volonté d’indépendance est renforcée par le communiqué de presse de la Chancellerie sorti aujourd’hui : selon elle le titre de l’article « Face à Bruxelles, nous devons changer » est erroné et n’indique pas la position du Conseiller fédéral (sacrés journalistes).
Enfin, selon le Conseiller fédéral, « Les accords bilatéraux profitent aussi bien à l’UE qu’à la Suisse. Il n’est donc pas question de les remettre en cause« .
La Suisse et l’Union européenne, c’est un peu comme un vieux couple : on se chamaille pour des sujets qu’on traîne comme des casseroles depuis des années, parfois, on casse un peu de vaisselle pour montrer qu’on existe, mais dans le fond, on s’aime toujours et on a besoin l’un de l’autre.
Bonjour Dabid!
J’ai une question qui malheureusemant n’a pas de rapport avec ton dernier post!Nous travaillons en Suisse depuis environ un an… et avons du avant de nous intsaller prendre a décision d’ou nous allions habiter. Nous avons choisi la France car j’étais seule a travailler… Maintenant nous travaillons tous les deux et oudrions habiter a lausanne (moi je travaille à Geneve mais mon copain a Vevey…). Nous avons du mal a trouver un appart et nos dossiers sont souvent rejeté malgré le fait que les agences nous disent qu’ils sont très bien… Alors voici ma question dans cette recherche desesperée!!!(et oui, notre preavis arrive bientot a son terme) est-ce que honnetement et ouvertement, notre dossier n’est pas vraiment accepté à cause de notre permis frontalier qui est donc un permis G??? C’est a grande question, car avant d’avoir un permis resident nous devons avoir une adresse en Suisse… tout le monde a son avis sur la question mais j’aurais aimé savoir si vous saviez vous…
Merci d’avance si vous pouvez me répondre!