Dès lors qu’un étranger est intégré en Suisse, tout est plus facile, à la fois pour l’étranger lui-même mais aussi pour son entourage « local ».
Derrière cette évidence, valable non seulement pour la Suisse mais pour tous les pays du monde, se cachent peut-être les futures orientations de la Suisse en matière de politique pour les étrangers.
Le directeur de l’Office fédéral des migrations, Eduard Gnesa, dans une interview au SonntagsZeitung, a donné des informations très intéressantes sur ce sujet.
On apprend ainsi que l’Office fédéral des migrations (ODM) recommande aux cantons « de ne pas prolonger le permis de séjour » quand les étrangers ne sont pas bien intégrés. Et qu’à l’inverse, accorder des avantages aux étrangers qui sont bien intégrés serait une bonne chose (en accélérant et facilitant la procédure d’obtention d’un permis d’établissement par exemple).
La question de la langue a également été abordée dans cette interview. Il serait, toujours selon le directeur de l’DOM, une bonne chose que tous les étrangers soient « obligés » de suivre des cours de langue, si ceux-ci ne maîtrisent pas la langue la plus parlée dans le canton.
Fédéralité oblige, les cantons n’ont pas déployé les mêmes moyens pour l’intégration de leurs étrangers.
Par exemple, on peut citer le cas des cantons de Bâle-ville et Bâle-campagne qui ont décidé il y a quelques mois, de conditionner l’octroi du permis de travail à des cours de langue et d’intégration. Je trouve que c’est une excellente initiative, même si cela complique un peu les choses pour les nouveaux arrivants. Il est vrai que j’ai autour de moi beaucoup d’exemples d’étrangers vivant dans les cantons romands et qui ne parlent pas un mot de Français (du moins, le minimum pour se faire comprendre). Si cela ne pose en général aucun problème professionnel (l’anglais est la langue du business en Suisse), pour l’intégration et la vie au quotidien, je pense que l’efficacité est tout de même réduite.
D’autres cantons enfin ont des délégués à l’intégration (en Valais par exemple), poste subventionnés en partie par le canton.
L’article ne cite malheureusement pas les conseillers EURES des cantons, qui jouent un rôle important et significatif pour les étrangers, mais peut-être plus en amont pour l’information sur les conditions d’emploi et de travail pour les candidats étrangers.
Note : Pour resituer le contexte, je vous rappelle le rôle des cantons et de la confédération dans le processus de demande de permis de travail pour les étrangers. Ce sont les cantons qui, individuellement, décident de l’octroi des autorisations et permis de travail, la Confédération n’ayant pour sa part qu’un droit de veto.
Cher david (si je peux me permettre cette familiarité !) J’ai decouvert ton blog lorsque mon mari a accepté un poste en suisse. Ton livre nous a été, et nous est toujours fort utile ! Tes conseils et remarques aussi. Quelle bonne idée d’avoir pensé aux prochains arrivants. Je traverse la passe diffile de la compagne a la recherche de travail. Mais j’ai bon espoir ! merci pour ton livre précieux.
Un homme doit avoir le droit de vivre ou il veut, sans restrictions.