Les lettres de motivation des candidats et les CV sont rarement exempts de fautes d’orthographe. Même le plus irréprochable et intraitable des candidats peut être victime d’une erreur, tant la langue française est difficile et truffée d’exceptions. Voici une liste catalogue de 5 erreurs à ne plus jamais commettre lorsque vous postulez ou avez des échanges dans le cadre d’une recherche d’emploi en Suisse (et ça fonctionne aussi pour d’autres pays d’ailleurs).
#1. « Je postule pour » ou « Je postule à » ?
C’est une locution qu’on retrouve dans beaucoup de lettres de motivation, que ce soit en Suisse, en France ou dans n’importe quel pays francophone. Il est courant d’écrire « C’est la raison pour laquelle je postule pour le poste de… » ou encore de dire en entretien « Pour postuler à ce type de poste, il faut à mon sens avoir telle ou telle compétence… ». Laquelle des deux formules est exacte ? Aucune. Pour faire juste, il faut dire ou écrire « Je postule le poste de… », car le verbe « postuler », dans cette usage, est transitif. En voulant respecter la langue française, il est fort probable que beaucoup de recruteurs pensent que vous faites un mauvais usage de la langue française…
#2. « A l’attention de » ou « A l’intention de » ?
C’est une locution qu’on utilise souvent dans sa lettre de motivation ou dans son e-mail d’accompagnement. Et une source d’erreur fréquente. On doit ainsi utiliser dans ce contexte « A l’attention de », « A l’intention de » ayant un sens de bénéfice à la personne qui en est destinataire.
#3. « suite à » ou « pour faire suite à » ?
Après un entretien téléphonique ou un entretien physique, vous serez parfois tenté(e) d’utiliser le terme « Suite à notre discussion de ce jour, je me permets de vous faire parvenir… ». Cet usage n’est pas bon, et on lui préférera « Après notre échange de ce jour… ». Le terme « Pour faire suite à… » étant en général réservé à une référence faite à un document qu’on a écrit soi-même !
#4. « Je vous serais gré » ou « Je vous saurais gré » ?
Erreur fréquemment repérée dans les formules de politesse, le fameux « Je vous serais gré », qui est parfaitement faux et qu’il faut avantageusement remplacer par « Je vous saurais gré ».
#5. « Une montre suisse » ou « Une montre Suisse » ?
Dans vos lettres de motivation pour le marché, il est probable qu’à un moment ou un autre, vous soyez amené(e) à utiliser le nom de nationalité « Suisse » ou l’adjectif « suisse ». Le 1er s’utilise avec une majuscule, le second sans.
Pour ceux qui veulent aller plus loin, je vous conseille la lecture de la rubrique « Questions de langue » de l’Académie française…
Allez, soyez honnête : combien de fois avez-vous fait l’erreur ? Personnellement, je me suis fait avoir sur le 1er… mais ça sonne tellement mal, que j’aurais encore beaucoup de mal à l’utiliser de manière juste.
Bonjour David j’espère que vous allez bien.
je profite de votre article pour ajouter un écueil aussi courant ici qu’irritant:
on ne dit pas « pallier à qqchose », mais « pallier qqchose »
Bonne journée
Très bonne liste! Je vais définitivement devoir prêter attention à certains de ces points dans le future.
J’ai aussi eu des doutes à propos de l’adjectif « suisse » il y a quelques semaines, comme en allemand l’adjectif s’écrit en minuscule (« schweizerisch »), mais en anglais en majuscule (« Swiss »)…