Ce que j’aime bien en Suisse, c’est qu’on apprend à écouter tout le monde, y compris les minorités, et également ceux qui ont un avis contraire du vôtre. C’est un peu grâce à ce respect que le pays a pu se construire au fil des âges d’ailleurs.
Le moins que l’on puisse dire, c’est que certains internautes, passablement énervé par quelques billets verts que j’adresse parfois à l’encontre de mon propre pays et de mes compatriotes, n’ont pas assimilé ce « droit à avoir un avis différent« . Alors je vous ferai grâce des insultes et autres remarques que je ne publie pas, et tenterai d’apaiser les esprits avec ces quelques mots.
Non, je ne suis pas francophobe, j’ai juste un regard plus acéré et probablement critique, car j’ai la chance d’avoir un pied dans plusieurs cultures, et forcément je compare plus facilement les pays entre eux. J’aime mon pays, je le remercie pour ce qu’il a fait pour moi, tente de lui rendre comme je peux, mais cela ne m’empêche de garder les yeux ouverts.
Alors il est vrai que les syndicalistes français, je ne les aime pas n’aime pas leurs méthodes et les maltraite souvent. Je ne peux m’empêcher de comparer les modes d’actions des syndicats français et suisses ou allemands, ainsi que leurs responsabilités, et là, la comparaison est rarement à l’avantage de la France.
Même chose pour les différents gouvernements, quelle que soit leurs teintes politiques, qui sont pour moi LE principal problème de la France, avec une grande partie de la classe politique française.
Et au final, soyez sûr d’une chose : si nous faisons tout ceci, c’est pour vous, pour aider les personnes qui s’intéressent à la Suisse, principalement parce que nous aimons aider les autres, j’aime mes compatriotes autant que les Suisses ou les autres étrangers. Sinon, nous irions faire autre chose…
Mais promis, j’essayerai d’être plus modéré dans mes prochains billets…
Ca y est, je suis allé à confesse, je peux continuer.
Super interview de ton co-auteur à propos de votre livre ce matin dans l’émission « On en parle » sur la RSR !
Bravo !dario.mangano
Salut David,
Eh oui, la vérité blesse parfois.
Question d’écoute.
La tradition française est bien ancrée : même chez l’étranger, le Français ronchonne : c’est inné !Leitmotiv français : Manifester d’abord, réfléchir ensuite :
Dernier cas en France : détérioration d’un tribunal par des salariés suite à une décision juridique 🙂
Franz
Très intéressant votre blog.
On a souvent l’impression que les Français installés en Suisse sont venus suite à une déception, une anecdote finalement, qu’ils déclarent être terrrrrrriblement mieux en Suisse. Puis on se rend aussi compte qu’ils ne parlent que de la France, ne s’intéressent qu’à la politique française, se précipitent en France pour voir les expositions (ah ben oui en Suisse la vie culturelle est… comment dire…).
J’apprécie ce blog, j’apprécie également les critiques contre la France, mais je trouve plutôt la vision de la Suisse un peu idéalisée plus qu’un aspect « francophobe ».
Les vécus sont différents : je n’ai jamais eu affaire à la justice en France, en revanche j’ai eu affaire aux hôpitaux suisses et il y aurait de quoi s’expatrier également… c’est pour cela que je ne pense pas qu’une anecdote soit suffisante pour fonder un argumentaire, il serait intéressant de connaître les autres déclencheurs de votre expatriation (en Suisse-Al il n’y en a souvent qu’un seul : l’argent).
Enfin que ce soit du point de vue de l’entreprise ou de la vie quotidienne, peut-être est-ce parce que je suis en Suisse-AL mais j’ai une vision vraiment différente de la votre.
Merci pour ce commentaire très intéressant.
S’expatrier « à cause » d’une mauvaise expérience dans notre propre pays n’est, je pense, pas un bon motif. En ce qui me concerne, mon expatriation en Suisse n’est pas pas due aux mauvaises expériences vécues en France (et pas celle mentionnée quelques jours avant), ça a juste été un déclencheur qui m’a permis d’accélérer ma décision qui avait été prise depuis longtemps mais que je ne n’avais jamais eu le courage de mettre en oeuvre…
Quant au fait que l’expatriation en Suisse trouve son origine dans la volonté de gagner plus d’argent : je ne pense pas que ce soit le motif principal de la plupart des personnes, mais un des éléments d’un ensemble. Personnellement,je ne cache pas que le fait de gagner ait été un critère, mais très franchement c’est beaucoup plus la qualité de vie et surtout les conditions de travail qui m’ont motivé : en Suisse, dans beaucoup de boîte, on vous laisse votre chance, quel que soit votre diplôme ou votre expérience. Cependant, l’argent est un élément en plus, certes pas négligeable. Du moins ce critère ne me choque pas.
Concernant les expats (français, anglais, américains…) qui restent dans leur culture (notamment en ne rencontrant que des français etc…) : j’ai donné mon avis au journaliste de l’Hebdo dans l’article Expats – ils sont parmi nous. C’est un ratage.
Pour la vision idéaliste de la Suisse, attention, ceci un est un blog, et forcément, il y une ligne éditoriale, je donne mon avis. Pour un avis plus « objectif », il y a Travailler-en-Suisse.chSinon, quelle est votre perception de la vie en Suisse ? Comment vivez-vous cette expérience ?
Merci de votre réponse, en effet l’article est très intéressant. Je suis « en plein dedans » puisque je suis en Suisse Alémanique et que j’ai commencé à travailler dans une entreprise bien française, avec 90% de français, une très grande part d’expatriés, alors que je suis aujourd’hui dans une entreprise très « suisse » en pleine Suisse centrale.
Cela me donne certainement une approche différente de celle que l’on peut avoir en Suisse romande.
Je ne dirais pas que l’expérience suisse est totalement positive (je n’envisage absolument pas par exemple de m’y installer à long terme), mais elle est enrichissante. Elle permet notamment de prendre un certain recul sur la France, de mieux en comprendre les avantages et les inconvénients. Cela permet également de s’interroger sur certains points – que vous évoquez d’ailleurs sur ce blog, tels que le syndicalisme, sa place dans l’entreprise, l’importance des diplômes…- et d’avoir plus de recul sur les différentes approches qu’ont choisies la France et la Suisse.