Les cultures s’entrechoquent parfois pour des choses qu’on pensait bien insignifiantes… Je discutais il y a quelques jours avec des amis de plusieurs nationalités de l’ordre en Suisse. Tout le monde a bien remarqué qu’il y avait moins de petite délinquance ici, et moins de délinquance en général. Une des raisons est l’auto-contrôle : tout le monde se surveille (sans psychose), et les Suisses disent eux-même que derrière chaque personne se cache un policier.
J’ai donc pris position et dit que c’était plutôt rassurant, en citant l’exemple du chauffard qui grille un feu ou commet une infraction : le dénoncer ne me paraît pas déplacé… Tollé au sein de mes amis français « C’est une honte de dénoncer, ça ne te pose pas de problème de conscience ? » Probablement un relent de la collaboration de la deuxième guerre mondiale qui a traumatisé tout le monde.
Sauf qu’ici il ne s’agit pas dénoncer des innocents, mais des gens qui commettent des infractions. Personnellement, je n’ai jamais dénoncé personne car je n’ai jamais eu besoin de le faire. Et puis ce n’est certes pas ma nature. Mais je ne me suis jamais offusqué lorsque quelqu’un l’a fait dans mon entourage en Suisse. C’est aussi ça s’adapter à la culture du pays qui nous accueille : selon certains de mes amis Suisses, dénoncer dans certains cas relève de l’acte civique.
Pour vous, amis Français ou Belges, si je reprends l’exemple du chauffard : dans quel état serait votre conscience si, après avoir vu un chauffard griller des feux rouges, vous ne dites rien et apprenez quelques jours plus tard que ce même chauffard a écrasé un enfant ?
Christian Walet says
Bonjour,
Bien que de nationalité française, le système Suisse de dénonciation ne m’a jamais dérangé car, comme vous le dite; il fait parti de la culture du pays.
Ce principe d’auto-contrôle se retrouve également dans d’autres pays. J’ai travaillé plusieurs années avec la Finlande et les habitants exerce également cette vigilance, bien que dans ce cas l’état ne demande rien …
Enfin, sans être dupe, ce système de délation existe aussi (surtout au niveau fiscal) en France. Du coup, s’il fallait choisir, je préfère encore un système qui dit son nom bien que ce ne soit pas mon été d’esprit !
Laure Allibert says
Je suis une libertarienne française. La dénonciation ne devrait pour moi concerner que ceux qui attentent réellement à la vie ou à la propriété d’autrui, pas ceux qui commettent d’autres types d’infractions même si elles sont légalement punissables.
Franz Montagnon says
Dossier à méditer surtout pour les gens d’origine latine où de pays méridionaux, dans lesquels on a plus tendance que dans les pays nordiques, par exemple, à jouer « avec le fil du rasoir ».
Exemple concret déjà vécu par ailleurs il y a 14 ans.
– Vous êtes dans un village et vous devez, par exemple faire une course rapide dans un magasin ou poster une lettre en urgence.
Zut : pas de place pour vous garer.
Vous apercevez un endroit de stationnement non autorisé. Vous vous dites : « j’en ai que pour quelques minutes » et vous vous y garez. Vous revenez et vous vous apercevez que vous avez été « collé » en l’espace de 5 minutes.
Eh oui, même pour 5 petites minutes. Mais où était donc cette pervenche, je ne l’ai pas vu ? Ben, ele n’était pas là, mais quelqu’un vous a vu et l’a alerté.
Moralité :
– Auto-discipline
– Respect de l’autre avant tout
Je peux vous assurer que la méthode de dénonciation est efficace et qu’elle refroidit les plus récalcitrants d’entre nous.
Franz Montagnon
Anne-Sophie says
« délation » et « dénonciation » : voici 2 mots que je croyais synonymes! mais en arrivant en Suisse, nous avons vite appris la nuance.
Ici la dénonciation relève de l’acte civique (il faut en être fier),par lequel on fait savoir officiellement…. en téléphonant à la police, que nous n’avons pas le droit de passer l’aspirateur le dimanche (témoignage de français qui nous a bien fait rire!).
J’approuve la dénonciation quand elle est justifiée comme Laure Allibert (actes dangereux ou atteinte à la liberté).
Mais il y a plusieurs degrés de dénonciation : la dénonciation après espionnage (écoute derrière la porte) et la dénonciation « de quoi je me mêle! ».
Nous avons été victime de la dernière et (là nous avons moins rit). Nous avons prêté notre place de parking inoccupée (justes quelques jours) à un ami. Rapidement, les voisins proches nous ont interrogés cordialement sur cette voiture inconnue (pourquoi pas!) mais nous avons tout de même eu un mot de la police sur le part brise qui nous informer que cette place était privée (la bonne blague : on est bien placé pour le savoir puisqu’on la paye!). De la même façon un autre ami français a du récupérer sa voiture à la fourrière (une demie journée de perdue et temps et en argent alors que ce fichu voisin n’était en rien concerné!). Dingue et là je ne m’y fais pas!
Marla7 says
Je suis pour que des gens qui peuvent intervenir dans une situation dramatique et ne le font pas soient condamnés (par la loi) pour non assistance à personne en danger.
Je trouve le fliquage permanent dégoutant.
Et surtout j’ai du mal à comprendre comment un pays dont les règles sont clairement basées sur la conscience et la responsabilité individuelles (exemple des boites à journaux payantes mais en libre service) peut inviter sciemment sa population à surveiller la conscience et la responsabilité de son voisin.
Tu parles d’une neutralité…
Si on va le plus loin possible dans le raisonnement, je n’aurais pas aimé avoir un suisse qui raisonne ainsi comme voisin pendant la 2ème guerre mondiale…
En plus, l’argument « oui mais la on parle des « méchants » », c’est tellement subjectif !
Peut-être le petit ami de votre fille a-t-il 5 ans de plus qu’elle, mais est-il delinquant ?
Votre fils fume de l’herbe, est-il delinquant ? Votre frère vole de la viande au supermarché parce qu’il meure de faim et se trouve dans une situation difficile, est-il vraiment délinquant ?
Oui à la non-assistance à personne en danger.
Non a la delation pour des conneries qui bien souvent colorent notre vie.
Qui a dit que la vie devait etre une ligne droite ?
popiet says
Intéressant comme ce post finit sur une note de pathos : pour faire accpter une loi ou une idée qui pourrait sembler douteuse moralement (je ne parle pas seulement de la dénonciation), on invoque une situation (éventuellement fictionnelle) dans laquelle nos enfants (ça marche avec nos femmes, nos filles…) subissent un cruel préjudice mais pourraient être sauvés par ladite loi/idée. C’est exactement le procédé qui sert partout dans le monde pour « justifier » toujours plus de restriction des libertés individuelle au profit de, peut-être, plus de sécurité. Illustration récemment en France avec les débat sur la rétention de sécurité (ah, voir le garant de la constitution prôner la rétroactivité d’une loi…)
David Talerman says
@popiet
Nos points de vue divergent dès la première phrase de votre commentaire : je ne vois pas en quoi la dénonciation peut sembler douteuse moralement, ce n’est qu’une question culturelle.
La preuve ? La démarche paraît normale (voire civique) pour les Suisses, et il me semble difficile d’affirmer que tout un peuple a des comportements moraux douteux… D’ailleurs, il n’y a pas que les Suisses, et dans beaucoup de pays du Nord de l’Europe, la dénonciation est considérée comme un acte normal. Non, je pense que nous autres Français aurions parfois intérêt à mettre notre sacro-sainte protection des libertés en veilleuse (je rappelle au passage que c’est à cause de cette soit-disant idée de la liberté que nous défendons que tout un peuple est pris en otage par des minorités qui défendent coûte que coûte l’idée qu’ils se font de cette même liberté en imaginant que tout le monde les suit – je pense par exemple aux syndicats à la Française, consternante illustration).
popiet says
au sujet de la dénonciation, j’aurais du être plus précis : quand je dit « pourrait sembler douteuse » cela ne signifie pas que c’est ce que c’est la thèse que je soutiens, mais plutôt une interrogation que cette pratique soulève (c’est un constat). Mon avis personnel sur la dénonciation est nuancé, mais ce n’est pas de ça que je voulais parler. Non, ce que je déplorais, c’était le procédé argumentatif de mettre un scène des enfants victimisés, ce qui revient à présenter l’alternative suivante : « vous êtes pour la dénonciation ou alors vous vous en fichez que des enfants meurent ». C’est exactement le procédé dichotomique qui est utilisé chaque fois qu’on veut faire acepter une idée douteuse (« vous êtes pour la guerre ou alors vous êtes pour les dictateurs », « vous êtes pour la rétention de sûreté ou alors vous êtes pour les pédophile »). La manipulation est grossière et répandue.
Autre point, vous dites que la France aurait intérêt à mettre en veilleuse sa défense des « sacro saintes libertés individuelles » : en ce qui me concerne, je défendrai jusqu’au bout le caractère intouchable desdites libertés. Commencer à les rogner est le début d’une évolution autoritariste de l’état dont on ne sait où elle s’arrêtera.
Enfin, vous prenez l’exemple des syndicats. Je vais les défendre un peu bien que j’ai une opinion globalement négative de leur fonctionnement en france. D’abord, je ne pense pas qu’ils « défendent […] l’idée qu’ils se font [de la liberté] » : ils défendent certaines catégories de travailleurs, c’est leur rôle, et qu’on le veuille ou non, c’est un rôle indispensable et sain (la façon dont il est exercé, c’est une autre histoire). Ensuite, vous dites qu’ils « prennent en otage » les français. S’ils donnent l’impression de nous prendre en otage, c’est parce que beaucoup d’aspects de notre vie dépendent du travail de ceux que représentent les syndicats. Nous ne pouvons exiger d’eux une disponibilité sans faille et une réserve en toute circonstance, et nous leur devons un respect et une considération à la hauteur des services qu’ils nous rendent quotidiennement.
David Talerman says
@ popiet
Ce n’est pas le sujet du billet mais je vais tout de même répondre sur les syndicats : je suis d’accord avec vous, les syndicats sont indispensables à la vie économique.
Quand on regarde ailleurs qu’en France (Allemagne, Suisse…) les syndicats ont un rôle très important et ils collaborent (avec plus ou moins de tension) avec le patronat et l’État. Et c’est souvent pour l’intérêt collectif (notion oubliée en France).
Dans ce sens, ils sont utiles, je ne l’ai jamais nié, et le clame d’ailleurs dans mon livre.
Ce que je fustige, ce sont les syndicats à la française, qui, n’ayant que peu de représentants, n’ont qu’un seul moyen d’action pour se faire entendre : la manifestation ou la rupture… en Allemagne ou en Suisse lorsqu’on en arrive là, c’est un échec. En France, c’est un préalable à la discussion… Et j’en reviens toujours à la même chose : les syndicalistes sont minoritaires et prennent en otage le plus grand nombre. S’ils n’étaient pas minoritaires, il y aurait beaucoup moins de grèves.
Pour ce qui est de la prise d’otage, je vous arrête tout de suite : dans beaucoup de pays, les syndicats, lorsqu’ils mènent des actions, prennent garde de ne pas gêner les travailleurs. Et cela paraît normal à tout le monde. Cela me paraît une approche très saine et responsable.
Non, le syndicaliste qui mène un combat d’arrière garde à la Française est un nuisible pour l’économie. La preuve : quand, en 2004, on a compté 699 mouvements de grève en France (contre 8 en Suisse…), on imagine l’impact gigantesque de ces mouvements sur le PIB. Et sans PIB, point de compétitivité, et point de protection sociale pérenne.
Leur attitude est juste consternante. Je n’ai aucun respect pour ces personnes : je pense que le respect doit aller aux personnes de la fonction publique qui travaillent et qui ne s’associent pas à ces grèves. Heureusement, il y en a !
MarinaSantorelli says
Monsieur Talerman (et aussi Franz Montagnon pour qui, vu ses réflexions sectaires et intolérantes, l’UDC est un ramassis de dangereux satliniens) et tous les pro dénonciation, sachez une chose, comme dans tout, ce qui pose problème c’est le manque de discernement des utilisateurs d’un tel outil, et les excès. Pour mémoire, mes grands parents maternels ont fini dans un wagon direction Dachau, tout simplement parce qu’un voisin les avait dénoncé comme étant juifs (ce qu’ils n’étaient pas et d’ailleurs juifs ou pas l’acte est ignoble). Quel crime à s’appeler Berger ?
Dans le même ordre d’idée, dans le canton de Fribourg, tout ce qui n’est pas né en Gruyère ou dans la Glâne depuis 20 générations est tout le temps suspecté d’être à l’origine de délits dont les coupables n’ont pas été clairement identifiés. Un comble de xénophobie tel, que même des bons suisses pur laine, mais originaires de Neuchâtel ou de Lausanne sont le même panier. Alors Messieurs Talerman et Montagnon, un peu de hauteur de vue et de réalisme. Votre angélisme est dangereux
David Talerman says
Chère Marina,
Vous devriez développer votre sens de l'observation… David Talerman d'après vous, c'est de quelle origine ? Contrairement à vous, je ne justifierai pas mes positions en indiquant combien de personnes de ma famille ont été tuées pendant la guerre… Mais je vous garantie qu'on peut, dans notre cas, davantage parler de massacre que de meurtre.
Alors il me semble être capable de parler de ce sujet sans ambiguïté : faites moi donc plaisir, et faites la distinction entre dénoncer des innocents et dénoncer des personnes qui commettent des crimes ou des infractions : la guerre est finie ! Vous pouvez sortir maintenant.
Je n'arrive pas vraiment à savoir si vous êtes suisse, italienne ou française : d'un certain côté, je dirai plutôt française car vous ne semblez pas tolérer qu'on puisse avoir un avis différent du vôtre. D'un autre côté, je dirai italienne car vous semblez parler beaucoup pour ne pas dire grand choses (même si ce n'est pas propre aux italiens -> pardon les copains).
Bref, chère Marina, revenez quand vous voulez sur ce blog, vous amusez nos lecteurs, et nous aussi d'ailleurs 😉
Thomas price says
Une question me tarode la tête! Comment les services de l'ordre de nos voisins Suisse arrive à prouver la véracité d'une délation. Exemple, je peux très bien dénoncer une personne que je ne porte pas dans mon cœur pour une infraction banale type griller un feu rouge.
Laure says
Je reprécise mon point de vue. Je disais : »La dénonciation ne devrait pour moi concerner que ceux qui attentent réellement à la vie ou à la propriété d’autrui, pas ceux qui commettent d’autres types d’infractions même si elles sont légalement punissables. »
Par exemple, pour le chauffard qui brûle un feu rouge sans provoquer cependant d’accident, la délation est injustifiée. Il a commis une action illégale mais n’a attenté ni à la vie ni à la propriété d’autrui.
Catherine says
J’ai appris récemment lors d’une discussion avec des amis l’existence de cette dénonciation ou délation (appelez çà comme vous voulez) en Suisse et, en dehors de toute polémique sur le bien fondé d’une telle pratique, comme Thomas dans son post du 11 juin 2009, je m’interroge sur la suite donnée à une dénonciation. Si aucune personne assermentée représentant « l’Etat » ne constate quoi que ce soit en temps réel, qui peut prouver que vous n’avez pas dénoncé quelqu’un simplement par malveillance?
D’un côté pratique, comment est traitée une information quand elle arrive dans les services de la police et comment font les policiers pour démêler le vrai du faux?
Exemple de ce qui m’a été raconté: vous doublez quelqu’un en dépassant la vitesse autorisé et cette personne peut relever votre immatriculation et informer immédiatement les services de polices qui vous envoient un PV sans rien avoir constaté eux-mêmes.
Vous voyez, ma question est très terre à terre par rapport à tout ce qui a été écrit jusqu’à présent mais j’aimerais quand même avoir une réponse.
Merci d’avance
Pearl Fisher says
haha, quelqu’un m’est rentré dans la voiture aujourd’hui et s’est barré. pour une question d’assurance, je viens de le dénoncer à la police…. et la police….va ME dénoncer à l’administration cantonal, parce que je n’ai pas encore changé mon permis de conduire international (!) contre en permis suisse. vive la dénonciation, moi je dis 😉 puis, une petite amende de quelques centaines de francs et tout roule…
David Talerman says
@ Pearl : Aïe ! Sale histoire… Bon, je vais faire mon vieux donneur de leçon, mais le changement du permis de conduire en Suisse, je n’arrête pas d’en parler…
Je serai intéressé de connaître la suite de cette aventure, comment elle s’est réglée etc…
bibi says
ok les suisses dénoncent les petites infractions, et c’est peut etre bien comme cela….
mais ils ont, semble-t-il, plus de mal à dénoncer les grosses infractions, à commencer par l’argent sale qui à longtemps alimenté les comptes des banues suisses…..
apres le secret bancaire, à quand le secret des places de parking ?
en fin de compte, c’est bien une histoire de culture, car en France, le comportement est un peu le contraire : une tolerance pour les petites infractions, et une tendance à monter en épingle les gros fraudeurs, qu’ils faudrait tout simplement sanctionner, sans en faire un plat !
bravo pour votre site, tres interessant vraiment.
Mimile says
Bon, je vais donne mon avis de l’intérieur, et peur ceux qui jugeront mes propos de ridicule je leur répondrai je suis encore jeunes et j’ai encore beaucoup de chose à apprendre de la vie, mais la jeunesse n’est-elle pas l’avenir de l’humanité?
Bref, pour ces histoires jugées banales et insignifiantes donnant lieux à des dénonciations (certains devrait relire un dictionnaire avant de parler de délation à tout bout de champ) par certaines personnes, je leur répondrai la chose suivante. Imaginons un instant que griller un feu rouge soit comme griller une clope. Il suffit d’en fumer une seule pour vouloir en fumer une seconde. Le feu rouge c’est pareil, à force des les griller cela endort la vigilance et l’inévitable arrivera tôt ou tard. Et c’est pareil pour tout, une voiture mal garée peut conduire un jour à ce qu’une voiture garée sauvagement devant ce qui semble être une banale porte de garage, empêche la sortie d’un véhicule d’urgence, parce qu’à force de se garer n’importe comment n’importe ou, l’automobiliste n’a pas fait attention au panneau « interdit de s’arrêter ».
Ma conclusion sera, toute délation aussi insignifiante soit elle, permet d’enrayer ce processus car si sur 5 feux grillés, un automobiliste a été surpris 2-3 fois, je pense qu’il n’en grillera plus ou presque. Bien entendu on ne peut rien faire pour les problème liés à la dépendance à l’alcool qui provoque de mauvais comportement ou à la « première mais fatale ».
Nous autres suisses, nous aimons garder en ordre ce que l’on a mis longtemps à ranger « propre en ordre » même si par les temps qui cours cela part un peu en vrille, je suis confiant que les débordements seront redressés avec le temps. (le temps, une autre de nos valeurs national xD)
P.S: Juste par plaisanterie : qui croyez vous qui ait payé ces feux ou la peinture de marquage routier, hein? Et ben c’est nous, et pis pensez aussi à ces braves travailleurs qui se lèvent le matin pour installer de nouveaux radar …. Si personne ne dénonçait, nos routes ne seraient laissée en état de goudron brut puisque personne ne respecte les feux et se parque à la « va comme j’te pousse » … Franchement il y en a qui devrait penser plus loin que juste, « oh mon dieu, il a dénoncé quelqu’un » ou que l’insignifiant ne donne pas goût par la suite …
Bonne nuit.
Mimile
David Talerman says
@Mimile : je suis Français et partage entièrement votre point de vue, et je suis certain que je ne suis pas le seul.
Merci pour ce témoignage qui prouve une chose dont j’étais certain : sur le plan culturel (comportemental) entre la Suisse et la France, il y a de sacrés décalages.
Mimile says
On nous le répète encore et encore tant que l’on est en scolarité obligatoire, (jusqu’en 9ème année donc) après au lycée je ne sais puisque je n’ai pas suivis cette voie. Depuis l’école enfantine on nous inculque ces règles de bonne conduite, la police cantonale viens même dans les école pour nous apprendre à bien se comporté en temps que piétons puis, en approchant de l’âge ou l’on commence à se véhiculer (vélo, vélo-moteur, scooter et enfin automobile), on nous apprend aussi les bonnes manières à avoir sur la route. Cela fait partie du programme. Suivant les professeur qu’on a, on nous apprends aussi comment se défendre de façon à nous protéger nous et les autres. (Lois, outils légale, etc.).
En approchant l’âge ou l’envie d’indépendance se fait sentir, on nous apprend les règles de bases de la vie indépendantes, (droit de baille/au travail, leasing, code civile/pénale, système/outil politique, assurance, prévoyance etc.) et ce sans suivre une filière spécifique, j’ai fait un apprentissage et cela fait partie des cours théoriques de base.
Je n’ai aucune idée des similarité avec la France à ce niveau là mais cela fait partie de notre éducation.
Sachant tout cela, les gens utilisent leur savoir et leur bon sens dans tout un tas de situations, ce qui donne lieu à une « auto-régulation », et ça fonctionne. Malheureusement il y aura toujours des emmerdeurs/profiteurs, c’est inévitable, la connerie est partout, il faut donc faire avec.
Je pense que par nature l’homme fait n’importe quoi si on ne lui explique pas le pourquoi du comment, si on a définit des règles et des lois, c’est pour économiser du temps, chacun ne va pas réinventer la roue à sa sauce, elles existe déjà, il suffit juste de savoir ou les trouver et comment s’en servir. Il suffit juste de trouver le juste milieu entre trop de réglementation et pas assez. C’est et sera un perpétuelle débats …
Mimile
David Talerman says
@Mimile : très intéressant, je ne savais qu’il y avait toutes ces interventions à l’école. Raisonnement assez juste sur le fait que cela fait finalement gagner du temps à tout le monde.
A très bientôt.
HALDI says
Bonjour,
j’ai appris qu’une amie Suisse avait reçu de l’Administration fiscale en Suisse une lettre comme quoi elle aurait un compte de dépôt non déclaré etc, tout ceci sur la base d’une dénonciation. Il lui faut répondre sous peine de menaces pénales….
Or il ne s’agit que d’un compte de dépôt 2nd pilier parfaitement légal.
La question qu’on se pose est la suivante:
Lui est-il possible de savoir qui l’a dénoncé, sur quelles bases et pour quelles raisons ?
Est-ce un « ami », est-ce un conseiller d’assurance avec qui elle n’aurait pas fait affaire ou qui d’autre ?
Veut-on « simplement » lui faire du mal en lui occasionnant du stress ou le dénonciateur a-t-il suivi une éthique morale et fiscale ?
Donc, a-t-elle le droit de savoir qui l’a dénoncé et que risque cette personne qui a tout faux ?
Moi cela me fait quand même penser à l’ex Allemagne de l’Est avec sa police, la Stasi, et tous ses dénonciateurs que les Allemands de l’Est peuvent maintenant retrouver en consultant dans les archives de la Stasi ! Surprsie. on y voit que même des enfants dénoncaient leurs parents, ou un parent, un voisin, un docteur !
Merci
EnferEtDamnation says
Eh bien moi en tant que française et habitant près de Genève, je suis outrée par ce comportement.
Effectivement, ça me rappelle trop les temps de collabo, temps que vous n’avez pas connu chers suisses. (moi non plus : trop jeune. mais mes parents : oui)
J’écris ma colère face à ça, parce que j’en ai été victime cette après-midi.
Je vais chez des gens, qui habitent dans un petit immeuble à Thonex. Etant française, mais ne connaissant pas ttes vos lois, je me gare dans un parking, que je crois privé de ces immeubles-là, et loin de tt centre névralgique et commercial.
Qd je ressors, je vois sur mon pare-brise, ce petit papier de dénonciation. qu’est-ce? Un avertissement? Un papier qui m’avertir d’une future amende? (merci de me renseigner)
Et ce pourquoi? Pq j’ai tué qqn? Pq j’ai volé ds une banque? Pq j’ai agressé une personne âgée?
Que nenni!!!! : c’est parce que je n »avais pas mis le disque de stationnement!!! Oh mon Dieu!!! Quelle faute!
Sachant qu’il y avait plein de places autour, et que c’était un quartier résidentiel.
Alors j’ai gêné en quoi? Dites-moi?
Si j’avais gêné qqn ou pris sa place ou pas payé, je ne m’en serais pris qu’à moi-même pq je suis respectueuse des lois.
Mais là!!!
je crois surtt qu’on a voulu bouffer du français.
Et vous chers suisses, qd vous venez chez nous en Haute-Savoie, vous aimeriez qu’on vous dénonce qd vous dépassez les limites de vitesse ou qd vous en profitez pr jeter de choses? chose que vous ne feriez pas chez vous? Pq vous êtes réputés pr ces actes chez nous.
Je sais très bien qu’on a besoin de lois. Mais il y a des limites qd même.
Je ne prétends pas du tout que les français sont mieux loin de là. On a de sacrés défauts. Je le reconnais.
mais je suis assez fière et contente, qu’on ait pas ce genre de comportement chez nous et mes amis sont du même avis que moi.
Je trouve que c’est rabaissant et vil.
Et je suis tt à fait d’accord avec Bibi qd il dit : « mais ils ont, semble-t-il, plus de mal à dénoncer les grosses infractions, à commencer par l’argent sale qui à longtemps alimenté les comptes des banues suisses….. »
Franchement, cette après-midi, chers voisins suisses, vous m’avez fortement déçue.
on m’avait prévenu mais naïve je pensais pas que ce serait à ce point-là.
Dommage!
Pascale says
Bonjour,
Je tombe par hasard sur ce blog que je trouve passionnant. Je suis Suissesse et je ne savais pas, mais pas du tout que nous avions tant de différences entre Français et Suisses!
Bon pour en revenir au Disque Bleu… rassure-toi, rien de xénophobe là-dedans… je me suis aussi fait pincer pour ça deux ou trois fois avec mes plaques suisses.
Non deux à vrai dire, car quand tu te fais coller deux fois. ben… tu n’oublies plus jamais… qu’il y ait du monde ou pas, de nombreuses places vides ou pas..
Bien sûr j’étais en colère!! La première fois contre la police… et la seconde contre moi…
Je respecte ce que je constate dans ce post, c’est-à-dire que, vous Français ne compreniez pas… mais je ne comprends pas…
Si on ne veut pas des bruits de klaxons partout, les prises de têtes devant les places de parcs, des injures au volant… des papiers partout, des journaux volés dans les caissettes libres services… il faut bien que ceux qui n’ont pas les bons comportements soient réprimandés…. si non comment pouvons-nous faire?
Si vous ne respectez pas tout ça en venant à Genève, par exemple, alors je me dis que je comprends qu’ils commencent à s’énerver contre les frontaliers….
Mais rassurez-vous, ici dans le canton de Vaud on trouve que les Genevois ne savent plus se conduire correctement… 😉
Et que je me rassure… les Fribourgois n’aiment guère les Vaudois…
Ceci pour dire que parler « des Suisse » c’est un peu vague, chaque canton a une mentalité différente…
Quand à la personne qui été poursuivie parce qu’elle n’avait pas le bon permis alors qu’elle venait de se faire scratcher sa voiture… moi je trouve normal… si, évidemment les policiers cherchent quand même le coupable des dégâts causés sur son véhicule.
Je comprends qu’on ait pas le même avis que moi, mais si vous venez vivre chez moi, ce serait cool de ne respecter nos façons de faire…
Encore un mot par rapport aux journaux payants mais en libre service… si cela a pu exister si longtemps c’est d’une part parce que le Suisse est peu enclin à voler mais aussi parce que si on prend le journal sans payer un voisin peut nous dénoncer, alors la tentation est moins grande… et si maintenant peu à peu , ces distributeurs ne libèrent le dit journal qu’après avoir reçu sa monnaie c’est parce que les gens ne dénoncent plus et parce que pleins de gens n’ont plus aucun scrupules à ne pas payer. Oubliant que voler le journal c’est mettre en péril les emplois des journalistes…
Bertrand says
Bonjour,
Pour ma part je suis Français et travail en suisse.
j’ai une place de parking qui est très très fréquemment « volée » et dénoncer à la police, je l’ai fait longtemps. Maintenant j’ai trouvé mieux, je me gare derrière et laisse un « indice » sur le par-brise de ma voiture garé derrière pour l’empêcher de partir afin qu’il me trouve et cela leur prend généralement bien 20minutes à 3H.
Souvent ils sont en colère, je lui propose de payer mon abonnement de parking et de ne pas pouvoir se garer (180CHF/mois), qu’il retire sa voiture de suite ou encore que l’on aille au poste de police et on verra qui est le « méchant »
Un seul à opter le poste… c’était un Français tout comme moi ! sont porte feuille s’en souvient encore je pense 🙂
La civilité, le savoir vivre, respecter les règles mise en place et souvent voté par la majorité…
voyageur says
Bonjour,
J’aimerais que ce système d’auto-surveillance soit mis dans la constitution francaise,le quotidien de mes amis Parisien serait amélioré, j’en suis persuadé !
Flambant says
bonjour,
j’ai une amie qui a travailler pour un couple en suisse pendant une semaine nuit et jour pour garder leur fils , ils viennent tout juste d’habiter la suisse et font venir des etrangers pour une ou deux semaines et ne les payent pas a la fin . Que doit elle faire pour recuperer son salaire ?
David Talerman says
Bonjour,
Je pense qu’une bonne porte d’entrée est ce site officiel sur le travail au noir. Tenez-moi informé de la suite.
Reinaldo Ouriques says
Madame, monsieur
J’aimerais faire part de l’attitude discriminatoire de la police genevoise en vers les automobilistes, scootéristes et motards français conduisent sur le territoire suisse.
Je commis une infraction un outre jour au même temps que un automobiliste suisse et la police la laisse passer pour m’arrêter moi, vue que je roule avec les plaque françaises. Une attitude très discriminatoire depuis mon point de vue.
Je jamais très bien compris pour quoi les suisses résident en France garde leur immatriculation suisse, là je commence à comprend.
Vue le nombre croissent des suisses résident en France en plus dans la zone frontalier e gardent leur immatriculation suisse.
Donc je demande à tout frontalier en connaissance de cause de délatter les suisses résident en France et aient garde l’immatriculation suisse.
Vue que la délation est un devoir civique en suisse, faisons le même en France.
Damien says
Art. 303
Dénonciation calomnieuse
1. Celui qui aura dénoncé à l’autorité, comme auteur d’un crime ou d’un délit, une personne qu’il savait innocente, en vue de faire ouvrir contre elle une poursuite pénale,
celui qui, de toute autre manière, aura ourdi des machinations astucieuses en vue de provoquer l’ouverture d’une poursuite pénale contre une personne qu’il savait innocente,
sera puni d’une peine privative de liberté ou d’une peine pécuniaire.
2. La peine sera une peine privative de liberté de trois ans au plus ou une peine pécuniaire si la dénonciation calomnieuse a trait à une contravention.
David Talerman says
Merci pour cette précision !
grange says
ET le système codé des certificats de travail des DRH suisses qui permet de dire des vacheries justes ou fausses sur un employé , tout en faisant croire qu’il est parfait. Regardez donc les sites spécialisés.
DE LA DÉLATION SOUS FORME DE COMPLIMENTS GLUANTS.
C’est vrai que les courtisans de Louis XIV étaient ainsi à la cour. Mais la révolution est passée depuis longtemps , et le droit des citoyens aussi.
« Ils (pas les gardes suisses, mais les courtisans) passaient du beurre dans le dos par devant et crachaient la figure par derrière »
Comprenez ce que vous voulez , ou pouvez , mais un peu de ménage et de franchise ferait du bien à ce pays moins propre qu’il veut le fait paraître .
Pourtant il y a de braves gens ,et bien élevés, parmi nos cousins genevois , vaudois, ou valaisans ….Ce sont les pratiques qu’il faut changer , comme celles de l’opacité des banques pour l’argent sale et même très sale .
Matthieu says
article sans véritable valeur. a se demander si vous vivez en suisse. en tout cas pas en suisse allemande. l´utilisation de la dénonciation en suisse est au moins à 50% pour des raisons de vengences et autres phénomènes humains de ce genre. je peux en parler. cela n´a rien à voir avec une soit disant pseudo super civilité….. Cela a plus un rapport à la lâcheté des suisses, incapables de dire ce qu´ils pensent. Cela n´a rien à voir avec une culture de l´ordre non plus. je parlerai plutot d´une sous culture humaniste, plus proche de la stassi ou de la gestapo. Non sans déconner. David retravaille ton article.
Laurent T. says
Comment défendre la dénonciation ?
En Suisse, le peuple a son mot à dire par référendum sur toutes les lois promulguées. Soit il décide par référendum (pour autant que celui-ci ait été demandé), soit il décide par abstention, en d’autres termes: il accepte la loi et ne demande pas de référendum.
Dès lors, toute violation de la loi est une violation de la volonté populaire, de la démocratie.
Pour ma part, je n’ai aucun scrupules à appeler la Police quand quelqu’un viole sciemment et scandaleusement la loi. Pour les gens jettant leurs papiers par terre, je me contente de leur expliquer que ce sont des porcs.
G.S says
Je ne découvre ce billet qu’aujourd’hui et pour cause, c’est aujourd’hui que je m’intéresse à ce sujet. Au final, ce qui dérange, il me semble, les Français, est le fait qu’il s’agisse d’un « acte civique » en Suisse et donc, on indique clairement que moralement, c’est une bonne chose.
Mais la dénonciation existe bien en France et il est totalement hypocrite de croire le contraire. Dès qu’on porte atteinte à ce que vous considérez être votre droit à la tranquillité par exemple. Pour étayer mon raisonnement, prenons l’exemple du tapage nocturne : mon voisin fait trop de bruit, j’appelle la police. C’est arrivé à un grand nombre de mes amis (en France donc) et pourtant, ces amis en question n’avaient organisé qu’une seule et unique fête dans leur appartement. Selon le voisin, selon son appréciation de la situation, il y aura plainte ou non. Et dire que cette plainte n’est pas une dénonciation est absurde. J’ai pris un exemple dans lequel une tierce personne, dans « l’exercice de ce qu’il considère être sa liberté » (organiser une fête ici) porte atteinte à la liberté d’autrui, et ce selon l’appréciation que se fait cette autre personne de la liberté (il fait trop de bruit à mes yeux). J’entends néanmoins déjà une réponse m’indiquant que dans le cas présent, justement, il y a atteinte à la liberté d’une personne. Certes, admettons cela.
Alors, que dire de la dénonciation fiscale, autorisée en France, et anonyme ? Le fait qu’une personne gruge la Caisse d’allocation familiale ne porte, si on réfléchit bien, aucune atteinte à ma propre liberté (nous raisonnons ici sur le court terme, et pas d’un point de vue plus profond, avec pour idée qu’à force de tricher, on risque de faire sombrer le système et ainsi, par exemple, notre si chère sécurité sociale que nous défendons…). Quoi qu’il en soit et quoi qu’on en pense, cette dénonciation est tout à fait possible.
Mais pas seulement…
Si un jeune trafique de la drogue, j’ai tout à fait le droit de prévenir la police. Si un jeune fume de la drogue, j’ai également le droit de le faire. Et si j’aide la police dans son travail, je peux même être rémunéré en France, et ce pour tout ce qui touche aux crimes et délits. En voici la preuve, texte trouvé sur wikipédia (je mets l’ensemble du passage entre parenthèses) :
(Au terme de l’article 15-1 de la loi consolidée du 21 janvier 1995 d’orientation et de programmation relative à la sécurité « les services de police et de gendarmerie peuvent rétribuer toute personne étrangère aux administrations publiques qui leur a fourni des renseignements ayant amené directement soit la découverte de crimes ou de délits, soit l’identification des auteurs de crimes ou de délits. » Un arrêté du 20 janvier 2006 permet la rémunération des informateurs.
Le « dispositif de participation citoyenne », explicitement inspiré du concept de neighbourhood watch, instauré par circulaire du 25 juin 2011, fait également appel à de tels renseignements.
L’article 40 du Code de Procédure Pénale stipule que « toute autorité constituée, tout officier public ou fonctionnaire qui, dans l’exercice de ses fonctions, acquiert la connaissance d’un crime ou d’un délit est tenu d’en donner avis sans délai au procureur de la République et de transmettre à ce magistrat tous les renseignements, procès-verbaux et actes qui y sont relatifs ».)
Finalement, ce que vous appelez « acte civique » en Suisse n’est autre, en France, que ce fameux « dispositif de participation citoyenne ». Cela concerne, il est vrai, uniquement les délits et crimes, et un délit se situe entre « la contravention et le crime » (d’après ce que j’ai lu sur wikipédia à nouveau) ce qui laisse beaucoup de choses). On ne peut donc pas dénoncer un mauvais stationnement mais on peut appeler, pour peu qu’on décide de le faire et dans l’absolu, à titre personnel, je ne vois pas bien la différence.
Alors oui, une nuance existe, je le répète, avec cette idée qu’il s’agit d’un acte civique en Suisse. Peut-être la Suisse devrait-elle simplement nuancer cette idée, en réservant le terme « acte civique » à certains cas de figure, quand il y a danger par exemple. Et trouver un autre terme pour tout ce qui touche aux contraventions par exemple.
Avec mes remerciements pour votre article.
G.S says
Ah oui, j’oubliais (désolé pour le double post).
Si je raisonne très loin, c’est à force de tricher, notamment, que la Grèce a sombré. A force de ne rien déclaré, à force de cacher ses gains pour ne pas payer d’impôt, à force d’abuser du système, on a engendré l’effondrement de celui-ci (au moins en partie, même si ce n’est pas la seule cause évidemment, mais personne ne pourra dire que cela n’a pas joué en défaveur de la Grèce).
Si des gens s’étaient comportés avec plus de civisme, le pays irait certainement mieux. Et si pour cela, il avait fallut dénoncer parfois les tricheurs ? Au lieu de les laisser continuer à vivre impunément ? Au nom de la moral, j’ai donc laissé mon propre peule se condamner ? Je n’ai dénoncé personne, mais mon système de santé s’est effondré, et des gens se suicident. Laisser dériver les choses, n’est-ce pas aussi une forme d’atteinte à la liberté, l’individuelle et la collective ?
JP says
Faites gaffe ami Français, la délation est également punie en Suisse via le code pénal.
Ma dernière logeuse en a fait la douloureuse expérience et mes indemnités ont été à la hauteur…
Alors réfléchissez à 2 fois avant d’utiliser cette méthode parce que vous finirez toujours par être retrouvé ou pris en défaut et cela se retournera immanquablement contre vous.
Une spécialité du Suisse, c’est d’avoir une protection juridique au cas oû…
Cordialement ami Français!
Phil says
Par le plus grand des hasards, je tombe sur ce blog et trouve assez intéressant mais peu nuancé ces commentaires sur « l’espionnite » (ou délation) semble-t-il courante en Suisse…
Je dirais, puisque j’y vis depuis pratiquement toujours, qu’il faut relativiser. Il y a effectivement plus de « surveillance morale » dans les petits villages où tout le monde connaît tout le monde. Ce qui ne veut pas dire que forcément on va appeler la police parce qu’une voiture quelconque « squatte » devant le garage d’un voisin.
Ce qui n’exclut jamais que des personnes pour diverses raisons se fassent un « devoir » d’enquiquiner tout le monde pour n’importe quoi…
Pour le reste, je m’inscris en faux par rapport aux dénonciations d’infractions à la circulation routière comme de griller un feu rouge. A moins que vous ne soyez assermentés (= policiers…), votre dénonciation n’aura probablement aucun effet (heureusement pour moi d’ailleurs…). Evidemment, si 2-3-4 autres personnes relatent les mêmes faits, cela pourra aboutir à une enquête pénale !
Au surplus, il est vrai que chacun se sent, sans doute plus qu’ailleurs, concerné par son voisinage immédiat. Ce qui peut avoir des avantages : dans mon quartier, une voisine qui fumait sur sa terrasse a entendu un bruit suspect, s’est déplacée en direction du bruit et s’est aperçu que la maison d’une voisine était en train d’être cambriolée. Elle a averti immédiatement la police qui a pu interpeller les trois voleurs. A l’inverse, certains effectivement se mêlent de ce qui ne les regardent pas, comme par exemple dans un immeuble où un ami avait momentanément prêté son appartement à un cousin. Heureusement que cela n’a duré qu’un mois car bien des voisins – de loin pas tous suisses mais faut croire que cela déteint… – étaient à deux doigts de « balancer » cette situation à la gérance… Enfin il faut de tout pour faire un monde et tant qu’à faire, je préfère des voisins un peu trop curieux que totalement indifférents.