En tant qu’étranger travaillant en Suisse, l’une des 1ères choses qui m’a surprise lorsque je suis arrivé en Suisse était la simplicité des feuilles de salaire, et surtout le faible nombre de charges, en comparaison d’autres pays et notamment la France. Je vous propose à présent d’aller un peu plus loin dans la comparaison, histoire de rire un peu (ou pleurer suivant de quel côté on se trouve).
Des feuilles de salaire à l’image des pays
Chacune des feuilles de salaire est un peu à l’image du niveau de complexité de la législation de chacun des pays : en Suisse, la feuille de salaire est plutôt très simple, avec peu de lignes. Surtout, elle s’applique de manière quasi uniforme à tous les salariés, à tous les secteurs et à toutes les tailles d’entreprises. Seul Genève fait figure d’exception, avec des lignes supplémentaires ajoutées par rapport aux autres cantons.
La feuille de salaire française est au contraire particulièrement fournie, avec un nombre très impressionnant de lignes représentant les charges. Mais ce qui caractérise surtout les feuilles de salaires en France, ce sont les différentes exceptions qu’on peut trouver : que vous soyez cadre ou non cadre, que votre entreprise ait plus ou moins 20 salariés, des postes de charges apparaissent (ou disparaissent). En France, les exceptions et méthodes de calcul sont, dans la plupart des cas d’une extrême complexité. Par exemple, l’assurance vieillesse est calculée en partie sur le salaire brut, l’autre partie étant calculée sur une partie seulement du salaire brut, limitée au plafond de la Sécurité sociale…
En clair, alors qu’il est presque possible de calculer à la main sa feuille de salaire en Suisse, c’est clairement impossible de le faire pour une feuille de salaire en France.
Comparaison des feuilles de salaire suisse et française : une image pour tout résumer
Nous avons mis côte à côte une feuille de salaire suisse et une feuille de salaire française (des vraies feuilles de salaire) : le résultat, visuellement, parle de lui-même… Je remercie les « cobaye » qui ont bien voulu nous transmettre ces documents somme toute très « personnels ».
L’organisation des feuilles de salaire suisses et françaises
La feuille de salaire en France : pourquoi faire simple quand on peut faire très compliqué
Je ne détaillerai pas les différents postes (par faute de place), mais en France, on compte pas moins de 33 postes de charges différents (dans la configuration la plus complète et lorsqu’on tient compte des charges payées à la fois par l’entreprise et le salarié) :
- 12 pour ce qu’on appelle les cotisations URSAAF (qui regroupe des cotisations pour l’assurance vieillesse, l’assurance accident, l’assurance maladie, les allocations familiales, et la CSG notamment).
- 3 pour l’assurance chômage
- 8 pour la partie « retraite complémentaire »
- 2 pour la partie prévoyance complémentaire (principalement décès et invalidité)
- 4 pour des retenus diverses (tickets restaurant et CSG / CRDS non déductible notamment)
- 4 pour la formation professionnelle, taxe d’apprentissage et autres retenues
Il m’est réellement impossible de vous dire ici comment se calculent toutes ces charges, tant les exceptions sont nombreuses. Pour être plus précis, le cas présenté ici est le cas maximum, et dans beaucoup de situation, il n’y a « que » 25 postes de charges environ.
La feuille de salaire en Suisse : 13 postes de charges… et encore
Sans rentrer dans le détail là non plus, on trouve pour la feuille de salaire suisse les postes de charge suivants :
- 1 pour l’AVS (retraite)
- 1 pour l’AI (assurance invalidité)
- 1 pour l’APG (assurance perte de gain) (vous noterez que dans beaucoup de feuilles de salaires, ces 3 premiers postes sont rassemblés en un seul)
- 2 pour l’assurance chômage
- 2 pour les allocations familiales et l’assurance maternité (à Genève seulement)
- 1 pour la prévoyance professionnelle (LPP)
- 1 pour l’assurance accident professionnel
- 1 pour l’assurance perte de gain en cas de maladie (facultatif)
- 1 pour les compléments de salaire (l’entreprise peut décider de payer une assurance supplémentaire pour la perte de gain)
- 1 pour les jours fériés
- 1 pour les vacances
Et si on fait les comptes…
Pour un salaire moyen en Suisse de 6’000 francs suisses bruts par mois (soit un peu moins que la moyenne), les charges sont les suivantes (en % du salaire brut) :
- charges patronales : 28,9%
- charges salariales : 14,7%
(nous n’intégrerons pas ici délibérément de l’impôt à la source, prélevé sur le salaire de la plupart des étrangers qui travaillent en Suisse car ce n’est pas à proprement parler une charge)
Pour un salaire moyen en France de 2’000 euros bruts par mois (soit un peu moins que la moyenne, si on inclut la région parisienne), les charges sont les suivantes (en % du salaire brut) :
- charges patronales : 42%
- charges salariales : 22%
Au total, non seulement les salariés français payent presque 7% de plus que les salariés suisses sur les charges salariales, mais au total, ce sont pas moins de 20% de charges d’écart entre la Suisse et la France. Ces charges viennent alimenter un système social français qui, on le voit ici, est bien coûteux. Certes, certains me diront que ce n’est pas comparable, et que la cotisation pour l’assurance maladie n’est pas incluse dans le calcul en Suisse (le paiement des cotisations maladie est indépendante du salaire). Soit, mais cela ne change pas le calcul fondamentalement. Ces 20%, c’est autant de pouvoir d’achat en moins pour les salariés français. Côté entreprises, la différence est d’un peu plus de 13% : c’est tout autant que l’entreprise ne peut pas utiliser pour l’investissement, recruter ou augmenter ses salariés.
En conclusion
Complexe, remplie de tant de cotisations qu’on ne finit par ne plus savoir ce que l’on paye, et bourré d’exceptions : la feuille de salaire française est une excellente illustration de ce qui se passe en France actuellement. Les milieux patronaux bataillent actuellement pour alléger les charges : c’est non seulement sur les pourcentages mais également sur le nombre qu’il faudrait jouer. Ah si seulement nous pouvions avoir en France les mêmes charges et le même type de feuille de salaire qu’en Suisse… Mais ne rêvons pas, les syndicats français veillent au grain pour que rien ne change (des fois que ça aille mieux).
A l’inverse, la feuille de salaire suisse reste plutôt limpide, simple à comprendre et s’applique assez simplement à l’ensemble des salariés. Certes, je ne prétends pas que tout le monde comprend parfaitement sa feuille de salaire en Suisse, et comment les charges sont calculées précisément, mais globalement tout ceci reste du domaine de l’accessible. Et je ne parlerai pas du faible poids des charges…
Quelques liens utiles
- Calculez votre future feuille de salaire : Travailler-en-Suisse.ch met à votre disposition un outil permettant de calculer votre salaire net. Ce service est gratuit et permet notamment aux étrangers à qui un recruteur vient de faire une proposition de salaire (en général exprimée en brut) d’estimer leur futur salaire net.
- Comprendre votre feuille de salaire : nous mettons à votre disposition un document qui explique de manière un peu plus détaillée que ce billet les différents postes de charges de votre feuille de salaire en Suisse.
- Dans la 4ème édition de mon livre « Travailler et vivre en Suisse » sortie récemment, vous trouverez un chapitre dédié au sujet, avec des explications précises sur la manière dont est calculée votre feuille de salaire suisse, ainsi que sur les différentes charges.
- Exemples de feuilles de salaires suisses sur le site de la Fédération des Entreprises Romandes (FER)
Et vous, partagez-vous mon avis ?
Sebastien says
Bonjour,
Il me semble que les chiffres comportent un biais…a l’avantage de la Suisse. Les % intègrent la LPP…qui n’est pas une charge dans le sens ou cela correspond a de l’épargne forcée si j’ai bien compris. Cela représente donc 12,50% (6,25% fois 2) de moins.
Sebastien
David Talerman says
Bonjour Sébastien,
Je ne sais pas qui vous a dit ceci, mais non, la Prévoyance professionnelle est bien obligatoire (sauf pour quelques profils de salariés très particulier et ayant un faible nombre d’heures travaillées). C’est non seulement obligatoire mais également la charge la plus élevée. Le pourcentage prélevé dépend de la Caisse de pension et de votre âge. Le taux pris ici est une moyenne.
Benjamin says
Bonjour,
Merci pour cet article intéressant et détaillé.
Afin d’aller un peu plus loin dans la comparaison, pourriez-vous indiquer que est l’ordre de grandeur de la cotisation maladie en Suisse ?
Ceci permettra de compléter la comparaison. Merci !
David Talerman says
Bonjour,
Cela dépend des franchises choisies et des villes où vous résidez, mais il faut compter entre 180 et 550 francs par mois et par personne pour une couverture LAMal obligatoire. Plus d’informations sur l’assurance maladie obligatoire.
Emma says
La fiche de paie est plus « simple », ok.
Mais CHF 180 par mois pour une assurance maladie en Suisse?? C’est n’importe quoi! Comptez 400-500/mois pour l’assurance de base, sans complémentaire, soins dentaires pas remboursés, avec une franchise minimum de 300 /an, puis payez 10% du montant total de chaque facture remboursée, jusqu’à plafonnement de 800.–/an. Là, ça devient réaliste.
Enfin le tarif enfant s’arrête net le jour des 18ans, tout comme les allocations familiales et formation plein tarif d’ailleurs – un enfant vous coûte 500 de plus/mois le jour de ses 18ans –, et ce dans la plupart des cantons, pour avoir droit à une bourse, il faut presque avoir des parents au social.
Vous parlez de CHF 6000/mois de paie comme étant sous la moyenne, ce qui est aussi exagéré : 4500 est la paie de madame-monsieur-tout-le-monde.
Déduisez 1200 pour un 2pièces cuisine décent minimum, taxes de plaques d’immatriculation annuelles, impôt voiture annuel, droit de base obligatoire pour pouvoir brancher/utiliser votre télé 43/mois (Billag), carte de parc voiture dans votre quartier 200-350/an ou place de garage 150-250/mois, soins dentaires exorbitants, assurances obligatoires 600-1000/an, entre 17-25% d’impôts sur le revenu selon revenu, 10-12 jours fériés/an maximum, 8.4h/jour de travail, 4-5 semaines de vacances maximum/an. Sans oublier le coût de la vie au quotidien.
C’est « simple et doré » sur la fiche de paie. Mais ça s’arrête là.
Sam says
6000 est bien le salaire moyen. 4500 est le salaire médian.
De plus, tout le descriptif de dépenses que vous donnez semble correspondre à Genève. Il y a de nombreux endroits en Suisse romande où tous vos coûts sont divisés par deux, au moins.
Joseph says
Je ne sais pas d’où vous tenez vos sources, mais elles sont complètement fausses. Le salaire médian (je dis bien MEDIAN) est de 6000fr. Cette information peut être trouvée sur le site de la confédération.
Monsieur tout le monde vit en Suisse avec 4000-6000fr, tout ceux qui pense qu’on devient millionaire dans notre pays se foutent un doigt dans l’oeil jusque dans le nerf optique. A bon entendeur…
Mark says
Excellent article qui a le mérite de mettre en exergue la complexité fiscale française et qui explique en partie, au vu des charges sociales patronales, la raison pour laquelle il est si difficile pour un entrepreneur en France d’engager du personnel (l’autre raison principale étant la difficulté à licencier des employés, même lorsque l’entreprise connaît des difficultés financières importantes).
L’on ne peut qu’espérer qu’un jour les français hors de Paris comprendront qu’ils nourissent au-travers de l’impôt une « Cour des Enarques » qui n’a fait que remplacer celle du roi depuis la Révolution. Ce n’est qu’à cette condition que le pays renouera avec la croissance et pourra conserver son système social qui est un exemple pour beaucoup de pays.
Freddie says
Ok tout cela est vrai je suis d’accord mais une fois que la LaMal passe par là avec ses complémentaires et au minimum 1000CHF de franchise et qu’on ne peut toujours pas se payer une paire de lunettes décente ou aller chez le dentiste on peut reparler du pouvoir d’achat du salarié
David Talerman says
Bonjour Freddie,
Pour la plupart une complémentaire n’est pas nécessaire dans la mesure où la LAMal couvre relativement bien les frais d’hospitalisation. Pour ce qui concerne l’optique et le dentaire, mon conseil est simple : aucune assurance complémentaire suisse n’est intéressante pour ces 2 postes, et je conseille de faire ce que beaucoup de Suisses font : prendre en charge ses propres frais (et beaucoup le font à l’étranger). Concrètement, si vous prenez les frais d’optique, se sont des dépenses qui peuvent être élevées, mais c’est une fois tous les 3 ou 4 ans. Pour les frais dentaires, si vous n’avez pas de « travaux » particuliers, ce ne sont pas deux contrôles annuels qui vont plomber votre budget, même si vous avez une famille.
En revanche, pour du confort, une complémentaire peut s’avérer intéressante pour ne pas se retrouver en chambre commune à l’hôpital.
En fait, pour des Français qui sont habitués à avoir un remboursement de presque tout, la LAMal peut paraître un peu « faiblarde ». Dans les faits et dans le concret, c’est un régime qui n’est pas si mal.
Julien says
J’adore les donneurs de leçon qui nous explique que le système allemand ou suisse, pour cette fois, est bien meilleur que le français…D’un point de vue économique, pas de soucis, la suisse est plus efficace et le marché du travail y est beaucoup plus fluide. Maintenant de la à donner des leçons, faudrais pas exagérer. Quand on à un système fiscal et bancaire qui vole les états voisin et finance ainsi une partie de ses infrastructures, une neutralité diplomatique à vomir et un état qui largement profité du système nazi, c’est plus facile d’un point de vue économique. Et je considère qu’il y a des choses plus importantes dans la vie que l’argent, contrairement à mes amis suisses.
David Talerman says
Bonjour Julien,
C’est un point de vue. Du moins c’est l’image de la Suisse qu’on relaye dans les médias. Car si vous allez un peu plus dans le détail :
– Le système fiscal suisse, pour les particuliers, est au même niveau que celui de ses voisins. Pour les entreprises, il est certes plus intéressant. Mais quand un état comme la France donne des dizaines de millions d’euros de subventions pour que les entreprises étrangères s’installent sur son sol, vous n’avez pas cela de la concurrence déloyale ? Certes, l’impôt sur les sociétés est à 33%… Mais dans ce cas, le contribuable est littéralement volé car c’est son argent qui finance un système déloyal et surtout détourné…
– La neutralité diplomatique de la Suisse : je vois pas ce qui est gênant dans la neutralité de la Suisse. Je pense que des états comme la France feraient parfois mieux d’adopter une attitude comme la Suisse plutôt que de prendre des positions souvent indéfendables : si les Français sont souvent considérés comme des donneurs de leçon à l’étranger, ce n’est pas tout à fait pour rien…
– la Suisse a fermé les yeux sur l’or de guerre des nazis, ce qui leurs a probablement prolonger la guerre, c’est exact (voir notre article 10 choses que vous ne savez sûrement pas sur la Suisse). Mais que dire de la France qui a, au niveau étatique, envoyé dans les camps nazis des dizaines de milliers de juifs ? Que dire des collabo français ?
Je continue ?
max says
Bof, ce genre de discussion est de toute façon stérile…..ca fait un peu arguments de comptoir….
max says
Article interessant, comme tres souvent sur votre site ;
Quelques bémols cependant pour relativiser la « simplicité » des fiches de paie suisse.
Elle s’explique aussi par le peu d’information qu’on y trouve, comparé à un bulletin de paie français :
-la quotité de temps de travail (nombre d’heures contractuel) n’y figure pas quasiment jamais, le nombre d’heures effectif rarement (sauf pour les interimaires). Pas important me direz-vous ? Pour un frontalier, ce sont des infos importantes, en cas de calcul des droits au chomage par exemple ( pour l’affiliation)
-pas d’information sur les charges patronales : seul les charges salariales sont indiquées. Pas important ?….C’est vrai, pas tres important !
-infos sur les congés acquis, à prendre, déjà pris, etc…. tres souvent absent
Pour le reste, je suis d’accord avec vous…)
Cordialement
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LOIA says
Bonjour,
Merci pour votre article.
Je note toutefois que vos pourcentages sont complètements faux et si vos chiffres sont vrais (ce que je ne vérifie pas par flemmardise), les écarts de charge sont beaucoup plus important:
Charge patronale Suisse : 29%
Charge salariale Suisse : 15 %
Charge patronale Fr: 42%
Charge salariale Fr : 22%
Or pour calculer un écart de pourcentage, il ne suffit pas de soustraire 22 à 15 et de trouver que les charges salariales en France sont plus importantes de 7%.
Non non non, le calcul étant
(15-22)/22 = 32 %
Voici le réel écart entre France et Suisse pour les charges salariales.
CARRE says
Un point qui est difficile à évaluer est la retraite. Quel niveau (% des derniers/ meilleurs salaires) de retraite a-t-on en Suisse, en France. En Suisse on conseille de côtiser en plus au 3e pilier. De nombreux avantages sociaux disparaissent en Suisse sauf dans les grandes entreprises: médecine du travail, CE, tickets restau, … A la côtisation de sécurité sociale il faut rajouter le montant de la franchise (200 à 500 CHF par an soit 16 à 42 CHF par mois) en decà de laquelle les frais médicaux ne sont pas remboursés. De plus il faut tenir compte du montant de la participation 10% en Suisse alors qu’il se limite à 1 € par consulation en France à condition d’avoir une bonne mutuelle et de choisir ses médecins en secteur 1. A titre d’exemple une consultation oridnaire chez un médecin revient à 25 € en France et 100 CHF (env. 80€ ) en Suisse. Je rejoins cependant l’avis de David: si on est en bonne santé le système de santé est plus avantageux financièrement en Suisse.
Même si ce n’est pas le sujet, il faut rappeler que l’horaire de travail est de 40-42 h en général en Suisse contre 35h en France pour les non cadres. Les cadres français ont de leur côté 2 semaines de vacances que leurs homologues suisses (certaines conventions peuvent être plus avantageuses) en plus ce qui représente un équivalent de 6% de salaire en plus. Enfin, bien sûr en Suisse une entreprise peut licencier à tout moment en Suisse ce qui n’est pas le cas en France (sauf raison économique ou faute grave).
E conclusion, je pense (sans aucune preuve) qu’il y a un manque d’efficacité des côtisations sociales en France. Je trouve par contre qu’il y a une insuffisance de prévoyance en Suisse (par exemple les entreprises suisses ne sont pas beaucoup incitées à réduire les accidents du travail et améliorer le confort des salariés).
Carine says
Bonjour j’ai un ami qui travaille dans une grande banque française a Genève, en CDD avec un salaire de 3000 CHF brut x 13 soit 39000 CHF par an : On m’a parlé des CCT de la banque qui disent que le salaire minimum annuel doit être de 50000 CHF : Qu’en pensez-vous ? Est-ce qu’il s’agit de dumping salarial ? Que devons-nous faire ? Merci pour votre aide
David Talerman says
Bonjour Carine,
Il n’existe pas de CCT de branche pour la banque : cela signifie que si la banque n’en a pas ou n’a pas un règlement du personnel qui fixe ces montants minima, alors non il n’y a rien à faire sauf à… changer d’employeur ! Sur le fond en revanche, je ne sais pas qui est cette banque, ni quel est le métier de cette personne mais cela me semble un salaire particulièrement bas pour la branche.
Pour vous aider, consulter cette page Salaire en Suisse : vous y trouverez un lien vers le site d’UNIA qui permet de savoir si vous êtes ou non soumis à une CCT, ainsi que des salaires médians de différents secteurs, dont la banque.
mathias says
La sécurité sociale est payé dans la fiche de salaire française, ce qui correspond à l’assurance maladie donc c’est un calcul faux.
En plus de cela ce ne sont pas les même taux horaires donc encore faux.
Pour le reste en Suisse le cout de la vie est bien supérieur à la France, les impôts suisse, comparativement à la France sont très favorable aux personnes aisés donc ce qui aurait été bien est de comparer 2 catégories de working poor, un suisse et un français et de voir les différences, d’intégrer également le loyer moyen, les charges fixes moyennes…
Un cadre bien payé est mieux en Suisse mais je ne dirais pas la même chose pour un working poor.
David Talerman says
Bonjour Mathias,
C’est vrai, j’aurais pu faire un meilleur article, avec d’autres exemples bien mieux choisis, mais comme personne n’avait sorti d’article sur ce thème, je me suis dit qu’il dégrossirait. Comme vous semblez maîtriser le sujet, je vous propose de rédiger cet article, en votre nom bien sûr. Si cela vous intéresse, dites-le moi.
Sinon votre commentaire concernant les impôts est soit juste, soit faux, selon ce que vous entendez par « personnes aisées » 🙂
Cabanelle says
Bonjour monsieur. J’ai une question sur la fiche de paie. Dans votre explication il est ecrit que les vacances sont deduits. Pouriez vous m’expliquer comment cela se deroule et a quelle periode cette cotisation nous est versée
Merci
Dominique Bonin says
Bonjour,
merci pour votre article. Petite question : le 13e mois existe-t-il en Suisse ?
David Talerman says
Bonjour Dominique,
Oui bien sûr, et dans certaines entreprises (c’est de plus en plus rare), il y a même un 14ème mois !