Comme quoi certains colosses ont des pieds d’argile… Une toute petite crise de rien du tout et hop, 4,4 milliards de francs suisses de pertes. Dans le détail, c’est encore plus inquiétant : les pertes imputables aux subprimes sont de l’ordre de 16 milliards, heureusement que les autres branches de la banques étaient là pour soutenir l’activité, et que le plan de sauvetage (qui fait appel à un fond d’investissement et un investisseur) a apporté 11 milliards.
Revers de la médaille : tout ceci a eu (et aura) un impact sur l’emploi dans la banque et la finance en Suisse. C’est bien triste.
Et dire qu’en France on parle de la Société générale, qui n’a « que » 7 petits malheureux milliards (dont 2 liés aux subprimes). Il faudrait vraiment toujours regarder chez nos voisins, ça ne rassure pas plus mais ça console.
Tiens pour l’anecdote, je peux le dire : j’ai commencé ma carrière à la Société générale il y a longtemps déjà (…), et en tant que jeune recruté, j’ai eu le droit de rencontrer le PDg de l’époque, Monsieur Daniel Bouton. Nous avons tous eu droit à un discours, plutôt pas mal, et une question avait fusé de l’auditoire concernant l’impact des marché financiers sur le résultat de la banque (à l’époque, nous rentrions dans la crise boursière de la fin des années 90, et les résultats de la banque en était déjà fortement impacté). Daniel Bouton avait alors répondu que l’objectif de la banque était de développer au maximum dans les années à venir les autres activités pour « lisser » les impacts des marchés financiers… On l’a échappé belle, sans ces mesures peut-être la Société générale aurait-elle finie comme la Barings.
Allez, on ne va pas se quitter sur une note aussi triste : voici le dernier spot publicitaire de la Société générale : que les internautes sont taquins…
(note du 12/11/10 : vidéo plus disponible)
En complément, Suisse blog nous propose le reportage d’ARTE sur l’UBS et la crise des subprimes. Très intéressant.