Si vous travaillez à Genève, vous n’avez pas pu rater les superbes affiches du parti genevois anti-frontalier qui présentent les frontaliers comme des soi-disants profiteurs d’un système fiscal. Dans le viseur, le statut de quasi-résident, dont bénéficieraient environ 8’000 frontaliers. Selon ce parti anti-frontaliers, le statut de quasi-résident fait courir un grand risque budgétaire au canton de Genève.
Une fois de plus, ce parti vise les frontaliers, cause de tous les malheurs du canton. Je trouvais pour ma part intéressant de remettre en perspective une autre situation, tout aussi ubuesque, et tout aussi impressionnante sur le plan budgétaire, mais pas dans le sens qu’on imagine : les 83’000 frontaliers en activité qui résident en France et qui financent le chômage genevois d’une part, et d’autres part les frontaliers au chômage qui sont indemnisés par la France.
En effet, depuis 2012, pour des raisons qui incombent aux autorités françaises, et dont j’ai déjà plusieurs fois parlé dans ce blog, Pôle emploi prend intégralement à sa charge le chômage des frontaliers, alors même que les cotisations des frontaliers sont perçues par Genève.
1. Les 83’000 frontaliers en activité à Genève financent 13% du chômage genevois
Si on prend une cote mal taillée, avec un salaire moyen d’environ 5’000 francs suisses, cela signifie qu’à l’échelle du canton de Genève, ce ne sont pas moins de 8,3 millions de francs suisses qui rentrent dans le caisses du chômage genevois tous les mois. Si on prend les chiffres du chômage genevois, qui n’incluent pas les chômeurs frontaliers, on trouve 12’830 demandeurs d’emploi. Si on prend également pour ces chômeurs une indemnité chômage moyenne de 4’500 francs suisses, et qu’on ajoute les charges, la masse à payer par le canton aux chômeurs du canton est de l’ordre de 64 millions par mois. Dit autrement, les frontaliers en activité à Genève financent environ 13% du chômage des résidents genevois. Dit autrement encore, plus d’un chômeur à Genève sur 10 touche ses subventions chômage grâce au travail des frontaliers genevois, et sans contrepartie puisque la Suisse ne reverse rien à la France. Les frontaliers sont à l’évidence de sacrés profiteurs du système.
2. Ce que les frontaliers au chômage en France ne coûtent pas au canton de Genève : 25,7 millions par mois
En plus de ce que les frontaliers en activité rapportent au canton, il faut bien sûr déduire ce qu’ils ne coûtent pas puisque pris en charge par la France. Difficile d’avoir les chiffres du chômage des frontaliers du canton de Genève, mais on peut en tous les cas imaginer qu’ils ne sont pas moins faibles que ceux du canton dans son ensemble, soit 5,5%, soit environ 4’600 frontaliers concernés.
Toujours en prenant un salaire moyen de 5’000 francs suisses, et si on part du principe que ces frontaliers étaient indemnisés par la Suisse, cela coûterait au canton de Genève la coquette somme de 25,7 millions de francs tous les mois. Les frontaliers sont à l’évidence de sacrés profiteurs du système.
3. Les cotisations chômage des frontaliers rapportent au canton 5 fois plus que ce coûte le statut de quasi-résident
Alors quand cet incroyable parti anti-frontalier met en avant les dépenses budgétaires occasionnées par les frontaliers qui bénéficient du statut de quasi-résident (soit 80 millions selon notre calcul, 100 selon le leur), et qu’on compare ceci à ce que les frontaliers rapportent net rien qu’en cotisations chômage et en cotisations non payées (car payées par la France) (plus d’un milliard par an, soit environ 12 fois plus) on arrive à la conclusion suivante : le statut de quasi-résident coûte au canton 5 fois moins que ce que les frontaliers apportent rien qu’en cotisations chômage. Et quand je lis sur les affiches de propagande de ce parti, la phrase suivante : « Les contribuables genevois paient pour les frontaliers« , je reste assez dubitatif à la lumière de ces quelques chiffres…
Et puis, on l’oublie un peu trop souvent, mais c’est pour des raisons d’équité avec les résidents suisses que le statut de quasi-résident a été mis en place, par un jugement du Tribunal. Aussi, si la loi proposée par le parti anti-frontalier devait passer, il y a fort à parier que la justice serait de nouveau saisie et que les demandeurs obtiendraient gain de cause. En clair, cette initiative est clivante, stigmatisante, et sera probablement annulée peu de temps après sa mise en oeuvre.
On reconnait bien là la touche bien populiste d’un parti fatigué, en perte d’électeurs, et de leaders…
sources : Office fédéral de la Statistique, IFRAP
Note : désolé, je me suis emmêlé dans les chiffres, mais la tendance reste la même, elle est juste moins importante
Et si on parlait aussi des suisses frontaliers qui paient aucun impot en france et qui profitent des infrastructures française, école hôpital routes ,
parait il 30 000 suisses frontaliers vivent en france
Non seulement 15 000 !
Bonsoir
les frontaliers quand ils sont licencié retournent en france et sont a la charges de la france ,chomage ,médical et le reste
contrairement aux étrangers qui vivent et travaillent en suisses quand ils sont aux chomages ou stop le travaille , c’est la suisse qui paie tous ,chomages médical formation , loyer,tous quoi ,
une solutions pour la suisse
faire plus d enfants et la ils pourront ce passer des etrangers pour faire un PIB a la hauteur des ambitions de ce pays
je trouve scandaleux de taper sur la suisse.
jamais la suisse n a critiqué l immigré italien, portugais ou arabe car il participe à l économie. combien de frontalier débarque et parce qu le patron ou un employé ils ont le poste et. ceci sans aucune qualification !!!!! je vous parle d expérience vécue et de personne autour de moi vivant en suisse diplômée parlant 5 langues et étant remplacé par un frontalier sans aucune langue et expérience !!!!!!!! comment le français réagirait si dans son pays 100000 frontaliers viendraient travailler et repartir le soir dans son pays ????? quand vous questionnez les frontaliers la plupart ne connaissent pas geneve et encore moin la difficulté de vivre à geneve. salaire bas par rapport aux assurances et loyers. de plus en étant suisse j ai eu bc d insulte de moquerie de la part de frontalier!! jamais je n ai entendu d insulte ou de blague de suisses envers un français
arrêtez de cracher dans la soupe arrêtez de cracher dans un pays qui vous permet de gagner 3x à 10 ce que vous gagnez. dites merci tout simplement !!!!! ce comportement est tout simplement honteux !!!!!!!!!! dites merci et arrêtez de toujours critiquer. quand on vie pas dans le pays il est normal de ne pas avoir tout le fonctionnement d autant que vous profitez bien non?? sinon pourquoi ne vivez vous pas à geneve !!!!!! ‘
Et « les frouzes », c’est une façon bienveillante de décrire nos voisin français peut être ?
Et les queues de voitures suisses allant faire leur courses en France voisine le soir, parce que c’est moins cher qu’ici? C’est sans doute désintéressé ? Ce n’est pas profiter ?
Je vous sent bien remonté contre les Français, mais je n’ai vu aucune moquerie de leur part en ce qui concerne votre orthographe, vous voyez donc que les Français sont magnanimes à votre égard, même quand vous massacrez leur langue !
Enfin, je ne connais aucune entreprise, même en Suisse, qui prendrait volontairement des étrangers pour occuper des postes qu’elle pourrait attribuer à un Suisse. Donc, soit elle ne trouve pas dans la population Suisse les compétences qu’elle recherche, soit elle trouve un intérêt économique à employer un étranger (le payer moins cher qu’un Suisse par exemple !).
Dans tous les cas les étrangers (et les Français en particulier, car plus frontaliers que les Portugais ou les arabes dont vous parlez ) ne viennent pas profiter d’un système et prendre le travail des Suisses, mais répondent à un besoin exprimé par les entreprises Suisses.
Ce que vous faites n’est donc que du racisme primaire, et exprime votre rancœur de ne pas avoir été retenu pour une embauche face à un frontalier.
C’est peut être le moment de vous poser des questions sur vos compétences et vos capacités.
Bonne journée
Je trouve drôle les gens qui utilisent des arguments bidon en essayant de convaincre les ignorants qu’ils ont raison. Hein, Philippe?
Les Suisses qui vont faire leurs courses le week-end ça ne passe pas, et en tant que Suisse je devrais dire quoi du fait que vous les frontaliers avez simplement tué le transport individuel à Genève, en bouchant tous les axes principaux de 6:30h à 9h , de 11h à 14h et de 16h à 18h?? Et le pire c’est que vous venez tous des mêmes coins de bouseux et vous n’êtes pas foutus de vous mettre à plus de 1 dans une voiture… D’ailleurs le bilan écologique de Genève est le pire de Suisse, merci Philippe de nous aérer les poumons avec ton joli Diesel Renault de 2006 qui fait de la fumée noire.
Et l’emploi alors? Et bien le taux de chômage à Genève est le double du national, soit pas loin de 6% , et le plus élevé de suisse. Ce qui est intéressant à voir c’est que la courbe du chômage à Genève est proportionnelle à celle du nombre de frontaliers. Tiens étonnant, le nombre de frontaliers ne fait que croire pour arriver à 104’000 au moment où je vous écris ce petit texte, alors que le chômage augmente. Cela représente plus du tiers des travailleurs sur Genève!! Mais noooon il n’y a aucune corrélation voyons, vous français êtes simplement plus compétents. Outre le fait que vous ne savez parler qu’une langue, malgré vos « bac+ 12 », vous êtes à mon humble avis moins compétents en général. Il suffit de voir comment se porte votre pays. La seule raison pour laquelle vous êtes engagés est que les patrons veulent économiser sur les salaires et vous payent au lance-pierre avec des montants qui ne permettent simplement pas de vivre en Suisse, mais qui vous conviennent parfaitement vu qu’en moyenne vous triplez votre revenu en passant la frontière.
Vous êtes une plaie, vous n’avez aucune considération pour un pays qui vous permet votre niveau de vie et en plus vous la ramenez. Si les rôles étaient inversés à votre place j’aurais honte, j’aurais honte de venir gratter mon salaire et de repartir chez moi le soir venu. Vous me faites gerber tous autant que vous êtes. Et les pires sont ceux qui écrivent des articles manichéens avec les méchants Suisses et les gentils Français, si vous n’êtes pas content allez travailler pour 900 EUR par mois à Groisy-sur-Chéran et ne nous gonflez pas avec vos revendications merdiques. Car ceux qui y perdent dans cette mascarade qu’est Schengen, c’est les Suisses.
Cher Guillaume Tell (…),
Tout d’abord, je me suis permis de supprimer de votre commentaire le lien vers le site de la ligue des Tessinois, ce parti populiste qui fait feu de tout bois, pourvu qu’on dise du mal des étrangers et des frontaliers.
Quant à votre commentaire, vous adressez, comme beaucoup de partis populistes, correctement les problèmes. Là où ça fonctionne moins bien, c’est dans les solutions et les interprétations. Je ne crois pas qu’il soit nécessaire d’être insultant ou grossier pour faire entendre vos idées.
Reprenons quand-même :
– les frontaliers sont responsables du chômage ? Plusieurs études indépendantes, faites depuis 10 ans, prouvent exactement le contraire. Il faut aussi que vous compreniez que ce n’est pas parce qu’il y a une corrélation (ce qui reste d’ailleurs à prouver) qu’il y a un lien de cause à effet. D’ailleurs, en suivant votre raisonnement, on pourrait tout à fait dire que c’est l’augmentation du chômage qui est responsable de l’augmentation du nombre de frontalier. Tout aussi faux.
– Les étrangers sont moins compétents que les Suisses ? Vous avez aussi oublié de parler de l’odeur. Soyez sérieux, qui peut croire une telle généralité ? Il me semble, mais je me trompe peut-être, que c’est plus probablement une question de personne que de nationalité.
– Les frontaliers font du dumping salarial ? Pour les métiers qualifiés, ils sont mieux payés que les Suisses, pour les métiers moyennement qualifiés ils sont environ 3% moins bien payés. En revanche, pour les métiers faiblement qualifiés, ils sont en moyenne payés 20 à 25% de moins.
– Les frontaliers triplent leur revenu en passant la frontière ? Je suppose que vous voulez dire « pouvoir d’achat ». Si c’est le cas, alors dites-moi tout de suite où je dois m’adresser, ça m’intéresse aussi. Je vous invite à quitter la Suisse un instant, et d’aller regarder en France les prix (ne vous inquiétez pas, vous n’aurez aucune séquelle).
Il y a au moins un point sur lesquels je vous rejoins : le co-voiturage (franchement, ce n’est pas terrible et les frontaliers pourraient faire beaucoup plus d’efforts). Et un autre : l’immigration ne doit pas remplacer, elle doit combler.
Concrètement, cher Guillaume, je vois bien que vous avez beaucoup de haine en vous. La question est de savoir pourquoi. Et je ne suis pas certain qu’avec un commentaire comme le vôtre, cela fasse passer cette haine, ni avancer les choses. Et faites attention, car si vous continuez ainsi, vous allez finir comme Oskar. Le repli sur soi et le populisme, à la mode un temps, risquent de vous faire passer pour un total has been dans quelque temps.
Nola,
La moquera et l’irrespect, d’pù qu’ils viennent, sont des fléaux à combattre.
Je suis par ailleurs plutôt d’accord avec vous sur le fait que beaucoup de frontaliers étrangers ne connaissent pas grand chose à la Suisse, à Genève, et à la culture suisse. Ca aussi c’est un problème, qui doit être adressé par les intéressés et aussi par les entreprises. Mais tout ceci ne fait pas des frontaliers des parias.
Et pour ce qui est de cracher dans la soupe, ce n’est pas le but de cet article : il s’agit surtout de contrebalancer les arguments d’un parti populiste qui, comme à son habitude, détourne les chiffres (ou les maquille) à des fins électorales. Ceci dit, on voit où ça l’a mené…
Magnifique merci 🙂
J’apprécie le travail de recherche et de pédagogie mis en oeuvre dans cet article.
Cela dit je ne peut m’empêcher de penser à une chose:
Les frontaliers financent donc une part non négligeable de l’assurance chomage du Canton de Genève. Mais comment évolueraient ces dépenses chomage si tous les frontaliers n’avaient plus le droit de travailler en Suisse ?
J’imagine que le chomage diminuerai d’autant, et que donc l’agent des cotisations deviendrait une question secondaire.
Evidemment, je ne suis pas là pour discréditer votre travail, juste pour mettre en perspective le fait que l’arrivé d’une population pauvre dans un pays au niveau de vie élevé a toujours des bons et des mauvais côtés.
(Je suis Français, je me considère comme pauvre, et je compte partir travailler en Suisse d’ici quelques années)
Bonjour Tobbey,
Merci pour votre commentaire mesuré. En fait, il y a des choses très justes dans ce que vous dites, mais les frontaliers sont une population hétérogène en termes de profils. Les plus qualifiés sont ceux qui potentiellement pourraient trouver un emploi n’importe où dans le monde, et sont en moyenne mieux payés que les locaux ayant les mêmes qualifications. Et à l’autre bout, il y a les frontaliers qui sont peu ou pas qualifiés, et qui occupent des emplois qui font qu’ils sont en moyenne payés 20 à 30% de moins que les locaux. Ce qui est difficile à saisir, c’est qu’on a, selon les secteurs, besoin des deux car les plus qualifiés occupent un poste pour lequel il n’y a pas de candidat potentiel, et dans certains cas les moins qualifiés occupent des postes pour lesquels on a du mal à trouver des locaux (pour diverses raisons). Et puis il y a ceux qui occupent un poste, pour moins cher qu’un local. Et on peut imaginer des tas d’autres cas. Ce que je veux dire, c’est qu’il y a du vrai dans ce que vous dites, à l’évidence, mais que c’est difficile à généraliser.
Concrètement, si dans certains secteurs on empêchait les frontaliers de travailler, il y aurait de vrais problèmes de recrutement, ce qui induirait inévitablement une baisse des revenus économiques. Et cela résoudrait peut-être probablement quelques problèmes dans d’autres secteurs. Ce que je trouve finalement assez injuste, c’est qu’on montre les frontaliers comme responsables de beaucoup de choses.
Merci de votre analyse, qui est bonne et sert bien à rétablir un peu l’équilibre dans le débat sur l’impact économique des frontaliers à Genève. Par contre, il me semble que vous négligez des effets importants. Certes, les frontaliers contribuent de façon importante à l’assurance chômage, mais qu’en est-il des coûts qu’ils engendrent ? Il est possible qu’avec leur entrée dans le marché du travail Genevois, ils aient privé d’emploi des travailleurs autochtones, qui par conséquent pourraient se retrouver à devoir solliciter des indemnités de chômage. En acceptant des salaires plus bas, il se pourrait également que les frontaliers cotisent moins à l’assurance chômage que la main-d’œuvre locale, plus chère, aux mêmes postes. Je l’avoue, la question est complexe, car il faudrait ajouter à cela l’éventuel impact positif sur l’économie d’avoir accès à de la main d’œuvre moins chère. Cela pourrait aussi être créateur d’emplois et donc de contributions à l’assurance chômage.
Bonsoir Pierre,
J’apprécie la mesure de votre commentaire qui appelle à l’échange constructif et au dialogue.
Oui c’est assez juste et j’ai parfois mis ces sujets sur la table. Selon moi, l’immigration devrait avoir pour objectif principale de palier les manques de main d’oeuvre locale, et pas de la remplacer. Un autre chemin n’a selon moi pas dans de sens. Les entreprises suisses ont, je crois, ce devoir de recruter dans cette intention. Toutes ne le font pas, pour des motivations plus ou moins valables. C’est un vrai sujet, pour lesquelles il y a encore de vraies interrogations. Les points que vous soulevez sont clairement au centre de la réflexion, et c’est effectivement très complexe. Ce que je crois, c’est que les situations sont très différentes selon les secteurs d’activité : certains sont très exposés à ce type de problème, d’autres beaucoup moins. Ce qui a amené certains partis populistes et parfois le peuple à prendre des décisions « globales » alors qu’il aurait parfois fallu simplement de traiter les secteurs dont on savait qu’ils étaient à risque. Mais on est toujours plus intelligent après…
Vous dites que des conneries du grand n’importent, ce qui et sur, c’est que des que je te croise, je t’allume comme il faut pour être sûr qu’y en aura déjà un de moins sur le marché !
À toi, tout seul, t’en vaut 1000, vu toutes les infos que tu te réjouis de partager à tes compatriotes qui viendrons en masse vue tout ce que tu leur expliques …
Sinon encore heureux que tes compatriotes qui nous grattent nos places pour une paille de pute de FROOZ ! Paie le chômage des Suisse, je rappel qu’on est loin d’avoir les même charges et d’en profiter au temps que vous de l’autre côté de la douane. Après quand ils s’agit de parler de ton espèce de gratteur, je vois que ta toujours tendance à minimisé, juste comme ça la moitie de mon entourage et au chômage, en grande partie à cause de vous, moi-même en 2015, j’ai pue remarquer avec énervement que au chômage suisse, il y avait pleins de tes compatriote MAIS BIEN EN SUISSE PAYE PAR L’ORP SUISSE alors quand tu dis que la npe prend en charges les chômeurs frooz qu’on travailler en suisse,tu me fait rire sur 10 yen à 2 et encore …
C’est mieux en suisse, c’est comme pour le salaire s’est plus élevé. Perso si y aurai moins de trucs à la carte pour vos petits
Gueule de con au moins vous resteriez dans vos coins pommés traire vos chèvres…
En plus je vais peut-être t’étonner, mais je suis franco suisse, mais je trouve complètement hypocrite vos excuses de : les Suisses râle, les suisses ne veulent pas faire de travail contraignant etc…Dois-je rappeler que les Suisse ne son déjà pas tous banquier, rentier ou diplomate, que bon nombre de gens partiellement formé ou sans diplôme serait tout à fait disposer à travailler ? Et ce même dans des taches contraignantes , mais bon faut déjà passer la barrière de la préférence régionale du bureau des RH
On connaît la carotte du grand Genève du ceva et du copinage de voisinage en zone franche….
Mais dans quel monde êtes vous ? ça fait longtemps qu’elle son plus crédible ses excuses,
Juste comme ça s’il y avait plus de boulot au local, on vous calculerait nettement moins, voir pratiquement pas…normal…
c’est sur les genevois qui subisse, vous ne risquer pas de les croisés vus que ou vous bossé ça doit être comme tout les boites de la place, tu fais rentrer ou boss avec tes voisin du coup plus facile de prendre le Suisse pour d con, c’est bien français ça tellement une grande gueule qu’il n’est même pas foutu de gérer ça vie dans son pays, faut qu’il gratte chez les autres sinon y ne se sent pas puissant …
Moi, je dis vivement l’escalade 3.0 là, vous allez voir que les enfants de le mère royaume attendent que ça de vous accueillir à la frontière bande de sous-merde commencée par relever votre bled encore plus en faillite que la Grèce avant de parler des autres et de faire vos petits victime si on inversait les rôles, le problème du Suisse travaillant en france serait vite régler …
Bonsoir,
Je ne sais pas vraiment quoi répondre à ça. Imaginer qu’un peuple entier est tel que vous le décrivez, c’est plutôt triste je trouve. Au contraire, nous vivons tous dans le même zone géographique, et avons besoin les uns des autres… Sincèrement, je ne nie pas les problèmes qui existent dans certains secteurs, mais franchement, peut-on les attribuer aux frontaliers, simplement parce qu’ils sont français ou frontaliers ? Et puis dans mon développement, j’ai pris soin de parler des locaux, car je ne souhaite pas opposer suisses et français : il y a en Suisse bon nombre d’étrangers qui y résident, et qui vivent les choses de la même manière que les Suisses. Sans parler des Suisses qui sont eux-mêmes frontalier.
Je pense enfin qu’on peut ne pas être d’accord sans que des insultes fusent, vous ne pensez pas ?
@La belle escalade : cher monsieur, jusqu’à preuve du contraire personne n’oblige les employeurs Genevois a recruter des frontaliers, alors pourquoi le font-ils ?
Les profiteurs ne sont peut être pas ceux que l’on crois… Certains entrepreneurs s’y retrouvent en embauchant des frontaliers pour des postes peux qualifiés et qu’ils paieront 30% moins qu’un Suisse. Cela permet de contenir un peu ses couts et sa compétitivité, ce qui n’est pas du luxe lorsque la monnaie nationale s’est appréciée de 20% en 2015, ce qui grêve les exportations.
Pour les postes qualifiés si les employeurs ne trouvent pas les compétences en suisse car le pays n’est pas en capacité de former suffisamment, par exemple, d’ingénieurs chaque année pour répondre à la demande interne à qui la faute ?
Dans mon entreprise tous les membres du service IT (9 personnes) sont frontalières, à l’exception du directeur IT qui est Suisse, afin de pourvoir un poste qui exigeait des compétences pointues et rares nous avons tenté de recruter en Suisse, 11 mois après l’ouverture du poste nous n’avions pas trouver, il a fallu se tourner vers l’étranger pour pourvoir le poste. Est-ce la faute encore des frontaliers ? De plus pour les profils a forte compétence les entreprises Genevoises font la encore une belle affaire, elle recrutent des professionnels pointus, formés en France dans des écoles financés par les impôts des Français et récoltent, pour moins cher que ne leur couterait un employé Suisse, les fruits du système de formation financé par d’autres.
Alors je vous le demande les profiteurs sont de quel coté de la frontière ?
Peut être la solution serait elle comme vous le suggérez de renvoyer tous les frontaliers chez eux ? Bizarrement les chefs d’entreprises Genevoises ne semblent pas partager votre opinion et ne veulent pas en entendre parler… Je me demande bien pourquoi.
Merci pour ce retour terrain. Je n’aurais pas mieux dit.
Bonjour,
Par contre, le « des que je te croise, je t’allume » est une menace bien réelle d’agression physique. Plainte pénale devrait être déposée contre cet individu.
Mr Tallerman je pense que vous ne comprenez pas les Suisses. Les Suisses ne veulent pas de frontaliers (qui veulent le beurre et l’argent du beurre) mais sont par contre ouvert a des étrangers qui s’installent en Suisse, consomment en Suisse et s’intègrent. Je vous encourage vivement a faire venir des étrangers en Suisse car la Suisse a besoin d’infirmières, de médecins, d’ingénieurs… mais conseillez leurs de vivre en Suisse. Il n’ y aura alors plus aucun problème d’intégration. Je suis moi même Français ayant vécu 1 an a mon arrivée a St Genis Pouilly puis en Suisse, je ne regrette pas mon choix. Les Suisses autour de moi n’ont rien contre les étrangers mais n’aiment pas du tout les frontaliers. Le minimum quand on travaille dans un pays c’est d’y vivre et de respecter la culture du pays qui nous fait vivre. Le taux de logement vacant dans le canton de vaud augmente significativement depuis 2 ans. On trouve maintenant très facilement un logement dans le canton de vaud, Neuchâtel, valais, jura… J’invite a tous les frontaliers de venir vivre en Suisse et vous verrez vous serez respecté. J’en suis la preuve vivante.
Bonsoir Christophe,
Le conseil que je donne aux étrangers depuis 2007, date de sortie de la 1ère édition de mon livre, c’est de résider en Suisse, plutôt que d’être frontalier, pour tout un tas de raisons. C’est d’ailleurs le choix personnel que j’ai fait en m’installant à Lausanne en 2001.
Mais tout le monde n’a pas ce choix, ni les moyens de venir s’installer en Suisse.
En particulier, les frontaliers qui ont les salaires les plus faibles ne peuvent clairement pas venir s’installer en Suisse, et ce encore moins s’ils ont de la famille. Dire qu’il est facile de trouver un logement dans le canton de Vaud en ce moment me semble tout de même assez éloigné de la réalité. C’est probablement moins compliqué qu’il y a 3 ou 4 ans, mais bon courage pour trouver un logement pour une famille de 4 personnes à des prix raisonnables… Et Rbnb n’arrange pas les choses.
Je pense surtout que le fait de vivre dans un pays permet d’accélérer votre intégration, alors qu’un frontalier n’est jamais vraiment intégré, il reste sans arrêt entre 2 cultures. Et forcément, cela se ressent.
bonjour David,
merci comme toujours de soulever un coin de débat sur de vrais sujets qui nous concernent tous.
ceci dit, devant vos chiffres et votre analyse, et quand on sait les retards de rétro-cessions de la France à la Suisse concernant plusieurs comptes sur le thema ‘frontaliers’, je reste un peu sceptique.
malheureusement je ne travaille pas à l’Agence pour l’emploi, ni aux bureaux du Canton, où on aurait les vrais chiffres, et je n’ai qu’une culture économiste sans être économiste moi-même, ce qui me fait quand même un peu tiquer sur la (trop grande) simplicité de votre analyse, pour répondre à celle (évidemment stigmatisante) du parti anti-frontaliers.
ceci dit, nous sommes plusieurs – sinon tous- évidemment à réfléchir à ce sujet, qui ne soulève pas que des problèmes en Suisse, bien au contraire:
en France-même, dans les régions frontalières, se créent de réels soucis et défis sociétaux, face à cette décision d’ « équité » avec les résidents, qui avait été prise, et qui à mon sens (et pour plusieurs Suisses – vivant et travaillant en Suisse- , et Français – vivant et travaillant en France) n’aurait pas dû, en tout cas pas ainsi, et doit de toutes façons tôt ou tard d’une façon ou d’une autre, devra être ensemble, entre Suisses ET Français, retravaillée, remise en question, remise sur le métier, pour arriver à un compromis plus réaliste , qui prenne mieux en compte les réalités du terrain, pour les uns ET pour les autres .
quelqu’un qui travaille en Suisse, à une fonction donnée, et y gagne un salaire 2 à 5 fois supérieur au salaire qu’il ou elle percevrait dans son pays, c’est bien.
mais quand cette personne rentre tous les soirs justement dans son pays où les autres ne gagnent pas le même salaire ce n’est pas toujours si ‘angélique’ ni anodin pour l’équilibre des sociétés (‘leur faute, ils et elles n’ont qu’à EUX AUSSI aller travailler en Suisse !!’, non mais franchement on a aussi besoin que certaines personnes RESTENT travailler en France 🙂 )
la France a évidemment besoin d’améliorer ou au moins revoir son niveau et son système de rémunérations, et tout le monde ne peut pas venir travailler en Suisse.
donc pour quelqu’un qui traverse la frontière, d’accord à un niveau de salaire qui soit amélioré , mais niveau de salaire qui reste, au regard des ‘standards’ , vivable pour sa propre société.
vous me direz ‘c’est un autre débat’, sans doute, mais il entre également dans ce sentiment ‘anti-frontaliers’, qui n’est pas juste propre aux Suisses.
donc si le salaire du ou de la frontalier-e lorsqu’il ou elle vit dans son pays, dans son village, dans sa région, entraîne un déséquilibre complet de la société il faudra bien un jour ou l’autre s’asseoir ensemble pour le revoir ce salaire d’ « équité », et trouver un salaire qui prenne en compte le déplacement et la traversée de la frontière, certes, mais qui ne soit pas si ‘exactement’ ‘égal’ ou juste 20 à 30 % inférieur à celui ‘d’un-e local-e’.
un impôt qui paie peut-être un peu plus que « 13% du chômage genevois »…
ces exemples qui peuvent paraître stigmatisants, mais qui malheureusement sont aussi des réalités auxquelles nous devons tous faire face. Le salaire a suivi mais pas l’éducation des populations. De la Suisse ils ne connaissent et ne veulent rien connaître hors leur travail et leur salaire (ok c’est cher de voyager en Suisse, mais quand même après tant d’années…).
Et sans être populiste ou fachiste, des discussions sont engagées entre élu-e-s locaux depuis quelques années, car il faudra bien trouver une solution ensemble, face à des salaires qui arrivent à peine à faire vivre les uns d’un côté et qui propulsent les autres en ‘gagnants du loto du jour au lendemain’ sans prévention…
et que l’on travaille à l’usine ou soit ‘col blanc’, les comportements restent les mêmes, et on vient de plus en plus depuis l’autre bout de la France, ‘juste pour faire (ses) 40 et plus heures par semaine, toucher (son) salaire et dormir dans (son) village-dortoir’, et le fuir à la moindre opportunité, ne demandant à ses enfants que de vivre son exemple, quand on ne leur dit pas carrément ‘que de toute évidence les études ça ne sert à rien’, transformant ces villages frontières en autant de zones de ‘péri-urbanisation’, ou d’autoroutes géantes et éternellement bouchées (les cultures n’étant pas les mêmes là encore face à la voiture, partagée ou non, ou aux transports en commun)…
juste pour dire que le problème des partis populistes est souvent de donner des réponses simples à des problèmes complexes, mais c’est aussi malheureusement de faire de leur chevaux de bataille des problèmes qui sont réels et auxquels ni l’indifférence ni l’angélisme n’ont réussi à trouver de solution…
Bonjour, merci pour cet article. Et il y a beaucoup d’autres domaines où la Suisse est gagnante: les frontaliers payent des impôts en Suisse (ok une partie est donnée aux communes françaises mais cela reste minimes par rapport aux sommes prélevées), et les frontaliers vont se faire soigner en France, laissent leurs enfants à la crèche /l’école/fac en France, …. Donc c’est tout un tas d’économie que fait la Suisse. Si tous les enfants de frontaliers venaient en Suisse, ce serait encore une catastrophe pour les Suisses alors que les frontaliers paient bien leurs impôts !
Je vous invite à lire cet article pour mettre à jour votre article
http://mobile2.24heures.ch/articles/573ea847ab5c3722ab000001
Le point deux n’est pas tout à fait vrai
Merci Thomas,
Selon le droit communautaire, la Suisse doit payer 3 mois de prestations maximum par frontalier. Sachant que les frontaliers restent en moyenne 11 mois au chômage, il en reste 8 à la charge de la France et qui ne sont pas à la charge de la Suisse. Alors vous avez raison, les chiffres du point 2 sont différents mais la tendance reste globalement le même.
Je crois que c’est une des 1ères fois que le système de paiement est enclenché, du coup, la somme en question correspond, je pense, à plusieurs années non payées. Il faudrait creuser.
La mesure essentielle qui pourrait calmer cette fièvre anti-frontalier serait la mise en place par les autorités cantonales d’un vrai service de lutte contre la sous-enchère salariale en embauchant quelques dizaines d’inspecteurs du travail.
Parce qu’en effet, il est assez insupportable que des Genevois ne trouvent pas de travail parce qu’il y aura toujours un Français qui acceptera d’être payé 30% de moins que le salaire normal, en particulier dans le secteur de la vente où l’offre de main d’œuvre est pléthorique. Ca crée des rancœurs bien compréhensibles !
On peut se demander légitimement à quoi jouent les partis bourgeois, de droite, libéraux et le MCG quand d’un côté ils se lamentent du péril frontalier, et de l’autre ils votent contre toutes les initiatives qui pourraient lutter efficacement contre la sous-enchère salariale. Il semble que le lobby patronal ait leur oreille attentive…
Les RH Suisse sont rempli de FR, qui engagent leurs petits copains c’est bien connu, d’ailleurs dans infrarouge une patron responsable à viré une employée des RH qui n’engageait que des FR et il à du réajuster le tire ensuite.
La main d’œuvre étrangère, les réfugié, l’aide que l’on file à ces organisation internationale de merde qui ne paie pas d’impôt alors que nous ont croule dessous, c’est vraiment pas normal. à l’époque des quota il n’y avait pas de problème.
Vous pouvez remercier l’Europe, un jour ca va péter. Le ras le bol des Suisse c’est de plus en plus tout les ans, ca ne peu plus continuer comme ca.
Il faut un juste milieu je ne suis pas contre un peu de main d’œuvre étrangère mais la c’est un fléau, et en plus vous avez encore des gens comme le maire de ST Julien qui se permette de cracher à la gueule des Suisse à tout va, alors qu’il vit confortablement grâce à eux.
Et vous vous plaigniez des commentaires hargneux, faut être réaliste les gars, en France ont ferait pareil ca ferait une merde sans nom et vous seriez déjà dans les rue à gueuler votre haine et faire la grève, je vous donne un exemple, les Taxi et Uber.
Chacun défend sont pain et c’est normal, ont pense à nous avants les autres alors arrêter de trouver à chaque fois des excuses bidon au chômage Suisse ou consort.
Si le taux de chômage le plus élevé est à Genève c’est pas pour rien.
Merci Jacky pour ce commentaire. Juste un point qui me pose problème : il y a eu plusieurs études sur le sujet, et il n’y a absolument aucun lien entre le chômage du canton et les frontaliers. La dernière étude prouve même le contraire.
Ahaha, mais les genevois qui sont anti-frontaliers, vous faites vrmt pitié, c’est plus possible…
Bon l’avantage ac ce genre de comportement cpt absurde, c’est qu’il est révélateur de troubles psychologiques légers, je pense. Ou une frustration accumulée depuis des années dans un tout autre domaine…Et oui, nos voisins les français ne sont pas responsables d’un complexe d’infériorité ou d’une attitude défensive acquise à je ne sais quelle occasion…alors avant que ces schémas psychologique ne se transforment en névrose, pratiquez l’introspection (La Belle Escalade, je te vois…)!
Mat, un genevois né et élevé à Genève.
Bonsoir Mat,
Cet article a été rédigé en réaction de la campagne de désinformation (ils ne sont pas à une près) du parti genevois anti-frontaliers. Ni plus ni moins. C’est votre propre interprétation que de dire que les genevois sont anti-frontaliers, pour ma part je ne le pense absolument pas. C’est peut-être toutefois votre propre point de vue. Tous les avis sont dans la nature…
Bonsoir tout le monde,
Je pense que pour apaiser cette rancœur sans fin, il faudrait que des Suisses (chômeurs, employés et patrons) et des frontaliers (idem) se réunissent dans une série de débats, de discussions, dans un esprit calme, constructif et respectueux, sans provocation ni insultes. Pourquoi pas sur un plateau TV.
Fort heureusement, il n’y a à mon avis qu’une petite minorité de frontaliers réellement détestables qui se montrent vraiment arrogants, en terrain conquis et provocateurs avec leurs collègues autochtones. Le profiteur dans toute sa splendeur, débordant de suffisance et d’ingratitude, qui n’a pas idée de la chance extraordinaire qu’il a de voir son pouvoir d’achat littéralement exploser tout en travaillant dans de meilleures conditions que dans son pays d’origine. Ceux-ci, c’est dehors! Ces têtes à baffes n’ont absolument rien à faire chez nous.
Maintenant, pour la majorité en général,je n’ai pas rencontré souvent de problèmes majeurs. Si on pourrait essayer de tirer un bilan global de cette main-d’œuvre frontalière. Peser calmement le pour et le contre, de la venue de ces travailleurs étrangers.
Si on remonte un peu l’histoire, aurait-on déjà oublié que nous devons notre puissante industrie horlogère principalement à des réfugiés huguenots français, et que Rolex a été créé par un Allemand ? Merci aussi à son compatriote Heinrich Nestle, fondateur de Nestlé il y a 151 ans (env. 7000 emplois en Suisse, et de loin pas que pour des frontaliers). Merci aux Florentins Medicis, qui ont créé la toute première banque privée à Genève. Pictet (de Rochement) et Darier étaient peut-être français. La marque de luxe Cartier a été littéralement enfantée par un Parisien. Tim Berners-Lee était-il frontalier ? En tout cas, le génial inventeur d’Internet était anglais, pas genevois. Mais cela n’empêche pas les Genevois de se la péter avec le CERN, avec sa cohorte de grands scientifiques étrangers ne payant pas ou peu d’impôts dans le canton. Ou les 30’000 fonctionnaires internationaux étrangers bien payés (et en partie frontaliers) qui consomment plus que le Genevois moyen. Lorsqu’une entreprise française de Rouen comme la SGS (env. 5.5. milliards de CA en 2015, payant tous ses impôts chez nous) avait fui la guerre en 1918 pour Genève, peu de Genevois ont craché dans la soupe, il me semble. Ou lorsque le Français Pierre de Coubertain a fondé le CIO à Lausanne en 1915, attirant par la suite 53 fédérations sportives internationales dans le canton de Vaud. Ôtons les 40% de frontaliers travaillant aux HUG, juste pour rigoler. Et les HUG (8ème meilleur hôpital d’Europe, juste derrière le CHUV, 7 ème) pourront presque concurrencer les hôpitaux neuchâtelois.
Là, du coup, certains sont moins des frontaliers profiteurs que d’autres, aux yeux de certains Suisses. Où en serait aujourd’hui l’économie genevoise sans tous les étrangers (frontaliers ou pas) qui ont contribué à la construire ? Au niveau du canton du Jura ? Merci à tous ces travailleurs d’avoir créé des dizaines ou centaines de milliers d’emplois dans notre pays, pour nous et pour les frontaliers.
Bien entendu, si entendre tous les jours des collègues frontaliers, simples petits employés de base comme moi, parler de leur problèmes de riches (quelle horreur, je n’ai pas encore eu le temps de repeindre les murs de ma villa avec jacuzzi !) alors que j’habite dans un modeste appartement, m’est parfois pénible, j’essaie de penser à long terme. Sans les troupes françaises de Napoléon, la Suisse Romande existerait-elle ? Mon cher Pays de Vaud serait probablement encore aux mains des Bernois. De nombreuses sociétés de l’Arc lémanique ne seraient tout simplement pas là, avec leurs emplois pour les frontaliers, les expats, et de nombreux Romands, sous-traitants et entreprises de services compris. Et sur Genève, les frontaliers y laissent quand-même la moitié de leurs impôts depuis les années 1970, alors qu’un habitant coûte env. 80-85% aux collectivités publiques (celles où il habite), et un travailleur seulement 15-20% (celles où il travaille) ! C’est juste énorme. C’est une excellente affaire pour le canton. Ainsi, je pense que certains employeurs et les cantons profitant de cette main-d’œuvre sont plus à blâmer que les frontaliers eux-mêmes. Merci aussi à la Mère Royaume, une Lyonnaise (frontalière ?), d’avoir pris la tête de l’Esclade en 1602, pour repousser les assauts des Savoyards.
Si demain, l’économie haut-savoyarde devenait flamboyante et offrait des salaires trois fois plus élevés que les salaires genevois ou vaudois, quel travailleur suisse ne serait pas tenté de franchir pas le pas, et la frontière ?
Bonjour Pierre,
Merci pour cette (re)mise au point pleine de recul.
Intervenez plus souvent, ça fait du bien !
yes
bravo !!
un fribourgeois bourgeois de son village depuis 1435
( peut-être étions nous encore Savoyards en ce temps…)
Je sais que vous les Genevois et les vaudois de la côte souffrez
je comprends votre frustration
mais….
mais ce pays n’en ai pas un, c’est un carrefour
Il y a longtemps, j^’avais lu un livre qui m’avait scothé, ennervé, insulté
il parlait de cela
Mais…..
c’est vrai
en fait
la Suisse est une Europe sans en faire partie
3-4 langues, 2 grandes religions il y a encore 30 ans, actuellement env une jolie demi douzaine assez fortes.
Plein de minorité, une majorité qui nous « hait » mais nous respecte….
Je suis Tzo, je vis dans le canton de Vaud et me fait traiter ( très très rarement )
comme un étranger, car je suis catho de culture ( je ne suis plus rentré dans une église depuis 15 ans )
Alors
on est vite un étranger, on est vite un frontalier
( plus de 30 potes vivant dans mon village travaillent à Genf, et plus de 200 dans le canton de Vaud, alors, on est frontaliers dans un même territoire )
Bonjour,
La problématique à Genève (et au Tessin je pense également) c’est que les employeurs (incl. la ville et le canton) ne voient que leurs intérêts personnels non les intérêts du pays. Ils préfèrent engager gents habitants à l’étranger que des citoyens de la Suisse qui vivent, consomment et payent des impôts depuis des années voir des générations en Suisse.
Pourquoi ? Car aucune lois jusqu’à présent ne les empêches et de ce fait ils trouvent des candidats qui peuvent sur la quantité (30 millions d’actifs en France) correspondre plus aux postes à promouvoir que ceux disponibles dans le bassin romand. Sans compter que n’ayant pas les coûts de vie d’un résident en Suisse, ceux-ci se voient proposer et accepte des salaires inférieurs à ceux permettant de vivre dans une ville comme Genève (l’une des plus cher au monde).
L’Etat de Genève à passé des accords avec la France (des arrangements et des dessous de table ont sans doute été échangé au nez et à la barbe de la population) et a bradé les employés de ces citoyens. Pour preuve l’appellation LE GRAND GENEVE qui à été adoptée récemment par nos dirigeants afin de habituer et soumettre à la politique qui à été décidée dans notre dos.
Je pensent que les Genevois sont mous et lâches de ne pas se révolter ou protester contre une situation qui va de mal en pire.
ABE
Bonjour David,
Je vois les choses d’un autre œil, et pense au contraire que des arrangements existent aujourd’hui mais certainement pas en faveur des frontaliers, ces derniers se trouvant au cœur de chantages politiques entre la Suisse et la France, et servent probablement de monnaie d’échange dans certains dossiers.
S’il ne faut pas nier certains problèmes locaux (et sectoriels) sur l’emploi, toutes les études prouvent exactement le contraire, c’est-à-dire que les étrangers (et frontaliers) ont permis non seulement à la Suisse de se développer mais aussi à créer des emplois ! Je vous invite à lire cet article « Les étrangers ne volent pas les emplois des Suisses : la preuve en 5 points »
Grâce à l’emploi frontalier, l’Arc lémanique et le Tessin ont notamment connu une croissance supérieure à tous les autres cantons.