De plus en plus de Français qui s’installent en Suisse me disent : « Quitter la France ne me pose aucun problème, je ne supporte plus ce pays, et puis la manière dont évolue la société française m’inquiète ».
Alors voici quelques bonnes idées suisses que nous pourrions appliquer en France :
Idée n°1 – Unifier le système de retraite
En Suisse, l’âge de la retraite est le même pour tout le monde (65 ans pour les hommes, et 64 pour les femmes). Il n’existe pas de traitement de faveur pour les personnes travaillant dans la fonction publique, alors qu’on France les différences sont énormes (les fonctionnaires partent plusieurs années avant tout le monde).
Idée n° 2 – Abolir le statut de fonctionnaire
Les Suisses l’ont bien compris et depuis longtemps : pour qu’un fonctionnaire soit pleinement efficace dans sa fonction, il doit être motivé. Et pour être motivé, il faut qu’il puisse progresser dans une structure, être évalué etc… ce que ne permet pas le statut de fonctionnaire. En France, lorsque vous rentrez dans la fonction publique, vous savez quel type de poste et de salaire vous serez susceptible d’avoir juste avant la retraite. Alors une loi a supprimé définitivement le statut de fonctionnaire en Suisse il y a plusieures années.
Mais le plus incroyable, c’est que c’est le peuple suisse lui-même qui a voté cette loi, grâce à la démocratie directe (ou plus exactement semi-directe).
Idée n° 3 – Redonner le pouvoir au peuple et instaurer la démocratie directe
En Suisse, point de députés qui prennent le peuple en otage en votant des lois parfois contraire à l’idée que s’en fait le peuple. Car en Suisse, le peuple est souverain, et grâce à un système démocratique semi-directe, il a notamment la possibilité de faire modifier la Constitution.
Idée n° 4 – Assouplir le droit du Travail
Pourquoi le taux de chômage en Suisse est-il inférieur à 5% depuis des décennies (ce qui correspond au plein emploi), alors qu’en France nous tangentons les 10% ? Vous trouverez un des éléments de réponse dans la souplesse du droit du travail : les indemnités de départ ici n’existent pas ou sont très rares, le syndicalisme est responsable et considère la manifestation comme un échec, et le licenciement est relativement souple. Du coup, on craint moins d’embaucher. Est-il nécessaire que je vous parle du droit du travail français, mondialement connu, mais pas pour ses vertus ?
Idée n° 5 – Proposer des amendes sur la route en fonction du revenu annuel
Cette mesure n’est pas inscrite dans la loi suisse au sens strict mais est laissée à l’appréciation des juges qui l’appliquent parfois. 20% de votre revenu annuel peut vous être réclamé en cas de récidive pour des délits jugés graves (comme par exemple rouler en état d’ivresse avec un taux d’alcoolémie supérieur à 0,8 g/l).
Idée n° 6 – Remplacer les péages par une vignette autoroutière
Je ne vois que des avantages : en Suisse il y a parfois des bouchons, mais pas à cause de péages autoroutiers, qui n’existent pas. Par ailleurs, vous payez 40 francs suisses et pouvez circuler sur toutes les autoroutes en Suisse. Essayez de voir à quelle distance sur autoroute en France correspondent les 40 francs suisses (environ 25 euros)…
Idée n° 7 – Donner aux forces de Police les moyens d’être au service des habitants
En Suisse, lorsque vous voulez déposer une plainte, on vous écoute, on vous reçoit, on prend votre plainte, et si elle est jugée recevable on mène une enquête. Petite anecdote vécue : des amis se sont fait casser leur voiture sur un parking à Vevey. Après le dépôt de plainte, la police a relevé des échantillons de peinture, les ont analysés, ont retrouvé le modèle de la voiture, lancé un avis de recherche chez les carrossiers du coin, et ont retrouvé l’auteur des faits qu’ils sont allé cueillir chez lui menottes aux poignets. Si quelqu’un a un exemple identique en France, qu’il se manifeste !
Sur un plan plus analytique, je pense que si la police en France avait les moyens de faire face à toutes les demandes, les fonctionnaires de police se plieraient très probablement à nos bonnes grâces, c’est certain.
Idée n° 8 – Mettre l’assurance santé à la charge des habitants
Le « trou de la sécu » en France ça vous dit quelque chose ? Quoi de plus impalpable en France que l’assurance maladie : retirée du salaire, elle est quasi indolore, du moins pas perçue comme une charge. Et dans l’esprit de nous autres Français : « Puisque je cotise j’y ai droit (un peu comme le chômage) ». Donc on ne fait pas attention, on dépense, même si les comportements se sont un peu calmés ses dernières années. En Suisse, votre assurance maladie, vous la sentez passer en général. Alors le comportement est souvent plus responsable. Et comme ce sont des caisses privées, l’État n’est pas endetté.
Idée n° 9 – Développer le syndicalisme pour le rendre plus responsable
Pour exister et se faire entendre, un syndicat Français n’a qu’une seule solution : l’action coup de poing, les bien nommées manifestations (de violence sociale). Forcément, seuls 5% des salariés français sont syndiqués, ce qui ne leur donne aucune légitimité. Il faudrait donc faire comme en Suisse et arriver à un taux de syndication de 20%. Là, les syndicats ont une responsabilité, et doivent dialoguer. Ce qui se passe effectivement.
Idée n° 10 – Réduire le pouvoir des diplômes et développer les compétences
En France, sans diplôme on n’existe pas au sein de l’entreprise. Du moins a-t-on tout au plus de faibles perspectives de développement, même si on est un professionnel de qualité.
En Suisse, on va s’attacher à ce que vous savez faire, à vos compétences, à votre expérience. Et si vous avez fait vos preuve, on vous fera confiance. Plusieurs de mes amis qui ont démarré en apprentissage sont à présent cadres supérieurs. Bref, on accorde de l’importance à la valeur professionnelle. En France, on n’en est pas tout à fait à ce stade.
Et vous, en voyez-vous d’autres ?
Et puis trouvez-moi 10 bonnes idées Françaises à appliquer en France et s’est promis j’en fais un billet.
Et pour ceux qui veulent aller plus loin encore dans les différences entre la Suisse et la France, je conseille la lecture du livre « le modèle suisse : pourquoi ils s’en sortent beaucoup mieux que les autres« , une référence sur ce sujet.
Karine says
Bonjour,
Rien à redire à votre liste…
Pour les idées françaises à adopter en Suisse:
– les écoles maternelles et les garderies publiques: la Suisse souffre d’un problème chronique qui rend difficile pour une femme de conjuguer vie familiale et professionnelle
– des tarifs régulés pour les personnels de santé (permet notamment d’éviter le médecin qui blablate une demi-heure pour allonger le temps de consultation et la note finale).
– l’impossibilité de licencier sans motif valable (récemment eu connaissance du licenciement d’une vendeuse sous prétexte qu’elle « ne faisait pas assez de sport »! Aucun recours possible pour la malheureuse). Ceci dit, il ne faut pas tomber d’un excès dans l’autre (en France, pas toujours évident pour les patrons), mais un minimum de protection des salariés ne serait pas un luxe
– la fin du service obligatoire seulement pour les hommes… c’est une inégalité entre sexes inadmissible pour une démocratie. La France a choisi une armée de métier, ce qui peut se discuter. Un service civil ou militaire pour les deux sexes ne me choquerait pas.
– des prises électriques compatibles avec celles des voisins (j’ai rien contre un passage aux prises suisses dans toute l’Union Européenne, mais j’ai peu d’espoir)
– le recyclage des Tetrabrick. En fait c’est pas une idée française… mais j’aimerais comprendre pourquoi je n’ai encore pas vu en Suisse (après, je ne sais pas si ça joue pour tout le pays) de filière de recyclage des Tetrabrick alors qu’en Allemagne et en France (dans les villes qui recyclent…) ces emballages sont collectés pour le recyclage (avec un bilan écologique meilleur que les bouteilles plastiques).
– les systèmes de prêt de vélo genre « vélib » (mais plusieurs villes ont commencé)
– l’interdiction de publicité pour le tabac (déjà j’apprécie l’interdiction de fumer dans les lieux publics 🙂 ) et l’interdiction des distributeurs de cigarettes (associée à un nombre de distributeurs de préservatifs plus grand)
– la pilule du lendemain en libre accès en pharmacie (c’est incroyable de pouvoir acheter de la mélatonine sans ordonnance, mais pas cette pilule qui doit pourtant être prise au plus vite en cas de risque).-> bon, j’ai rien dit, apparemment ça a changé depuis quelques années, du moins pour les plus de n 16 ans…
– le prix unique des livres (ça éviterait de voir disparaître les libraire parce que tout le monde achète sur Amazon 🙁 )
– un minimum de contrôle des sectes et autres arnaques (le respect des opinions des autres s’arrête là où l’arnaque commence). Voir les scientologues pouvoir s’installer sur une place sans problème et « vendre leur sauce » en profitant de le détresse de certains, ça me rend malade. J’ai eu le malheur de discuter avec une des recruteuse, qui m’assurait qu’ils soignaient les dépressions graves, et même la schizophrénie! On peut imaginer les dégâts et le coût pour la société.
– l’interdiction des sacs plastiques aux caisses (un choc pour moi en venant d’Allemagne… qu’on me propose systématiquement une poche quand je règle mes achats!).
– l’interdiction de chasser par temps de neige (c’est le cas en France, du moins quand pas de dérogation…). Les animaux souffrent particulièrement du dérangement par temps de neige. D’ailleurs la Suisse a vu de grosses mortalités d’animaux les derniers hivers les plus enneigés. (Ce qui ne signifie pas que la France soit globalement plus avancée que la Suisse en matière de chasse… au contraire).
– une véritable laïcité (pas d’impôt prélevé même sur des athées ou agnostiques pour financer la croyance d’autres personnes)
– des distributeurs de billets de train aussi capables de donner les horaires de départ (avec un moteur de recherche meilleur que celui de la SNCF…): pénible parfois de devoir d’abord trouver l’ordinateur des CFF où-ce-qu’on peut chercher les horaires, pour ensuite aller acheter son billet… (ceci dit, c’est pas qu’une idée française… en Allemagne ils ont aussi des machines. Je me demande d’ailleurs si elles n’étaient pas plus pratiques. Et en plus sur les billets il y a les numéros de quais d’arrivée et de départ!)
Une idée allemande que j’ai trouvé responsabilisant sans aller aussi loin que le système suisse (qui à mon sens a des effets vicieux: en ayant des revenus modestes, on peut repousser des soins pourtant nécessaires et trop repousser une consultation pour un motif sérieux -> économie à court terme, mais possible aggravation): pour toute consultation, un « ticket modérateur » non négligeable (une vingtaine d’euros) mais qui permet ensuite de faire des soins et consultations consécutives pendant un ou deux mois.
– J’ai aussi apprécié le système allemand, qui donne aussi le droit de vote aux étrangers en ce qui concerne les élections locales: on se sent plus intégré et motiver pour s’intéresser à ce qui se passe dans sa ville.
– Les consignes de bouteilles en plastiques et en verre allemandes sont je trouve très incitatives pour le recyclage (en plus, certaines personnes se font un peu d’argent en dépolluant les rues et poubelles des bouteilles abandonnées par des imbéciles!).
Une idée allemande à ne surtout pas adopter par contre: les autoroutes sans limitation de vitesse.
Une idée américaine que j’ai trouvé super et dont je rêve ici (enfin c’est visible en Arizona, à Tempe): le porte-vélo placé devant le bus: ça évite d’encombrer le bus et permet de gérer des itinéraires bus+vélo (comme quoi, les américains ne sont pas les champions des transports en communs, mais parfois ils ont de bonnes idées).
Les mauvaises idées à ne pas suivre:
– HADOPI et autres LOPSI…
– les heures étendues d’ouverture des supermarchés (malheureusement plusieurs canton veulent prolonger les heures d’ouverture 🙁 )
Autre idée suisse à adopter en plus des 10
– le permis de conduite taille carte de crédit (un peu cher mais plus pratique et joli)
– les horaires de train cadencés
– les boîtes à lait (enfin non… pas en France: trop de vols! Dommage car c’est bien pratique. De même j’adore les endroits où on peut se servir et payer dans une petite boîte. On trouve ça aussi en Allemagne, pour des fleurs, des journaux, des légumes… mais en France, je doute que ça fonctionnerait)
Y a encore certainement plein de petites choses à souhaiter ou regretter… c’est toujours un exercice intéressant de comparer les spécificités de chaque pays (tant qu’on n’y met pas de fierté mal placée ni de mépris).
Bien cordialement (et merci pour votre blog).
K.
David Talerman says
@Karine : merci pour ce commentaire multiculturel et très intéressant. Je réagis sur quelques points :
– Difficile d’interdire les publicités pour le Tabac lorsqu’on sait que les sièges mondiaux ou européens de plusieurs multinationales de l’industrie du Tabac sont en Suisse, dont Philipp Morris.
– impôt religieux : sauf erreur, si vous cochez la case « sans religion », vous ne payez pas d’impôt
– Droit de vote aux étrangers : c’est possible en Suisse dans certaines communes. C’était le cas de l’une de celles où j’ai habité.
– Les trains cadencés : en France, ce serait génial.
Encore merci pour tous ces commentaires et ces idées.
Karine says
Bonjour,
Merci pour votre réponse 🙂
Effectivement, l’industrie du tabac nourrit pas mal de gens dans mon coin. Ceci dit, j’imagine que, tout comme les producteurs français, les producteurs de Suisse se tournent maintenant surtout vers des pays étrangers (notamment le tiers monde).
En ce qui concerne les impôts sur la religion: il faudrait que je retrouve où j’ai lu ça… apparemment dans certains cantons on n’y échappe pas.
J’ai commencé à enquêté sur la raison du non-recyclage de certains emballages… mais pour l’instant juste obtenu la réponse d’une ville qui me dit que les emballages Tetra ne se recyclent pas… pour les plastiques, 24Heures a sorti récemment un article intéressant: http://www.24heures.ch/actu/suisse/divergences-recyclage-plastiques-2010-08-11
Bon, avec ça, j’ai toujours pas mes 10 idées françaises à adopter en Suisse!
Je rajouterai juste l’immatriculation unique du véhicule (pour avoir pas mal déménagé, je peux témoigner que c’est une bonne chose).
Cordialement,
K
Jessica says
Je suis parfaitement d’accord !
La France devrait tout changer, ou presque ! Moi j’y vis, mais dès que j’en ai l’occasion, je passerai certainement la frontière pour un système plus juste, et plus … logique !
La Suisse est un pays que j’admire, car même avec sa petite taille, ce pays arrive à s’imposer en Europe avec un fonctionnement qui marche vraiment ! Biensur, on a des reportages comme Capital sur M6 qui ont il y a pas si longtemps parlé de quelques problèmes, comme la légalisation des drogues, des centres à Genève, … des prostituées, et de tout ce dont on ne parle jamais à propos de la Suisse ! Et oui, aucun pays ne semble être parfait !
Jessica, 19 ans
Super votre blog !
toto says
en france aussi , on peut devenir cadre sup meme sans diplome ( nombteux exemples autour de moi ) , simplement on donne plus souvent leur chance tout de suite aux jeunesd qui ont prouvé , en réussissant des études compétitives et difficiloes , qu’ils étaient accrocheurs et intelligents . pourquoi leur faire attendre d’avoir 50 ans ? Ne donnons pas dans le poujadisme et acceptons de reconnaitre les talents . Ces jeunes devraient ils s’excuser de ne pas avoir echoue dans leurs études ? On mazrche un peu sur la tete , parfois , tout de même !
David Talerman says
@toto : j’ai un avis un peu différent lorsque vous dites « études compétitives et difficiles ». En France, l’entrée dans ces écoles, par les prépas, est difficile et compétitive, c’est certain. Une fois dans la place, autant vous dire que c’est, pour beaucoup de ces écoles, un parcours de santé, souvent copieusement arrosé…
Pardonnez-moi cette image un peu caricaturale que je transmets, mais on n’est pas très loin de la réalité. Le principe même d’accorder à quelqu’un « ad vitam » des facilités et des portes ouvertes sous prétexte qu’il a réussi des études jugée difficiles ne laisse, je trouve, pas beaucoup de place au dépassement de soi quelques années plus tard.
Il suffit d’ailleurs de regarder le classement des grandes écoles françaises, toutes absentes (sauf 1 ou 2) du top 30, pour se dire que les seules personnes qui sont dupes, se sont bien les entreprises françaises.
Pour ma part, j’ai eu à recruter tous types de profils, y compris des grandes écoles, et si j’avais indéniablement en face de moi des gens brillants à l’école, ce n’était pas pour autant automatiquement les meilleurs professionnels que j’ai rencontré.
blabla says
Que du blabla
David Talerman says
@blabla : Eh oui, quand on sort du carcan national, la comparaison avec les autres pays est parfois douloureuse !
Pharmacie says
Je suis d’accord avec les avis precedents
Guillaume says
Concernant les accroche vélo à l’extérieur du bus, j’ai vu ça à l’arrière sur les bus de la poste suisse dans le Jura.
Janusz says
Bonjour Mr Talerman,
J’ai lu vos dix propositions et j’ai les trouve très bonnes pour la Suisse mais malheureusement impossibles de réaliser en France. J’ai eu l’occasion dans ma vie professionnelle visiter et travailler dans beaucoup des pays européens. Aujourd’hui je constate que il y a une trop grande difference culturelle qui empêchera la réalisation de la plupart de vos propositions. Aujourd’hui en France il y a une catégorie sociale qui compte presque la moitié de population active et qui s’accroche à ses privilèges et bloque quelconque changement. Cette catégorie ce sont des fonctionnaires. Je oserai même des les appeler une caste aristocratique. Aucun gouvernement jusqu’à présent n’a pas réussi arrêter le développement d’appareil administratif. Ça me donne une image d’un organisme vivant qui lutte avec un cancer. Avec de médicament on essaye de ralentir la progression de la maladie, il y a de haut, il y a de bas mais la fin est connue. C’est la mort de l’organisme.
Je suis désolé pour cette imagerie un peu morbide mais à mon age 69 ans et avec l’expérience de la vie je me permets de dire ma vérité tout crue.
Mes salutations
Myriam says
Autre exemple d’implication des services de police : lors d’un cambriolage, ils peuvent envoyer un chien sur site qui va flairer la trace du cambrioleur. Si celui-ci a pris une voiture, alors la Police peut mettre en place des barrages routiers. Je ne m’attendais pas à une tel déploiement de moyens !
Tom Tom says
Votre idée no 8 est particulièrement fausse.
Certes le système Suisse a un avantage certain, c’est que l’assurance maladie (qui ne couvre que 42% des dépenses de santé !) ne peut avoir de trou. DU coup d’ailleurs les primes augmentent à un rythme moyen de 4% par an, ce qui est beaucoup dans un pays sans inflation.
Par contre, il a aussi beaucoup de défaut:
– une forte participation financière (28% des coûts contre 8% en France 3% en angleterre par exemple) qui pousse beaucoup de gens à retarder les soins ou à partir à l’étranger (Divonne a un nombre de médecin dentiste hallucinant).
– des coûts qui augmentent plus vite qu’ailleurs cf. étude d el’OCDE (ce qui prouve d’ailleurs que la participation directe aux coûts n’a pas une influence directe … même si cet effet est modéré par le fait qu’une fois la franchise atteinte c’est free lunch)
– un système où les pauvres sont aidés par les subsides, les riches célibataires contents car leur prime est individuelle et indépendante du salaire mais où les familles de classe moyenne tirent la langue (2 adultes + 2 enfants = 800 frs par mois de prime avec pourtant une franchise à 2500 frs)
De plus, le « trou de la sécu » est discutable: 77% des coûts couverts pour 1,5% de déficit. Système suisse: 42% des coûts couverts pour 28% couvert par l’Etat, 3% par des assurances tierces et 28% direct de la poche des gens…
David Talerman says
Je ne vois pas ce qui est faux dans ce point, disons que nous ne sommes pas d’accord, ce qui est tout à fait votre droit.
Je pense qu’il suffit de regarder, parmi les 2 systèmes, celui qui fonctionne le moins mal pour se faire une idée de ce vers quoi il faudrait aller…
Le système français a été créé à une époque où tout était différent, et qui n’a pas évolué depuis. Il est lourdement déficitaire, et on retire chaque année de plus en plus de soins et de médicaments pris en charge. Résultat ? Ce soit disant système égalitaire ne couvrait correctement que ceux qui avaient la possibilité d’avoir une complémentaire ou une mutuelle. Résultat ? On a obligé toutes les entreprises à avoir une complémentaire. A l’évidence, ça fonctionne bien…