J’ai regardé hier soir le reportage de Complément d’enquête « Riches, fonctionnaires, ministres : l’heure des sacrifices » consacré en partie aux riches Français qui ont décidé de quitter la France pour aller en Suisse, et qu’on appelle les riches exilés fiscaux. Et je me suis régalé.
Au coeur de ce reportage intitulé le bouclier suisse, clin d’oeil au bouclier fiscal français : le forfait fiscal, ou l’impôt au forfait, qui est un régime fiscal particulier destiné aux étrangers fortunés qui veulent s’installer en Suisse.
Avec le forfait fiscal, certains paient 12 fois moins d’impôts qu’en France… parfois plus
C’est par exemple le cas de Paul Dubrule, le fondateur de la chaîne d’hôtels Accor, qui, en s’installant dans le canton de Genève à Cologny, l’une des communes les plus riches de Suisse, avoue payer 12 fois moins d’impôts qu’en France, ce qui lui permet de se payer les services d’un gestionnaire de fortune rien que pour lui, à 100 000 euros par an. Et pour cet ancien sénateur, l’expatriation en Suisse est quelque chose de tout à fait normal.
Autre riche patron Français (qui lui n’a pas voulu rencontrer les journalistes) : Antoine Zacharias, l’ex patron de Vinci qui a défrayé la chronique il y a quelques années en partant avec un énorme parachute doré. Eh bien sa retraite il la passera en Suisse, à Genève, dans un appartement qu’il a acheté en 2005 en bénéficiant également d’un forfait fiscal plutôt avantageux…
L’instabilité de la fiscalité française fait fuir les plus riches
Le plus médiatique des exilés fiscaux en Suisse, Johnny Hallyday, installé en Suisse depuis 2006, a bien sûr été mentionné dans le reportage mais pas interviewé : le bouclier fiscal mis en place par son ami, Nicolas Sarkozy, n’aura pas été suffisant pour voir revenir le chanteur en France. Et pour quelle raison ? Pour l’instabilité de la fiscalité française. Il suffit en effet qu’un gouvernement change et décide de tout réformer pour qu’une mesure soit oubliée. De l’avis de toutes les personnes interrogées, au moins en Suisse, on en tranquille, même si le forfait fiscal commence à être décrié par les Suisses eux-même, qui trouvent cet impôt injuste (car réservé aux riches étrangers).
Les retraités de type professions libérales ou cadres supérieurs s’y mettent aussi
Mais selon l’avocat fiscaliste Philippe Kenel, l’un des plus grands spécialistes du sujet, ce régime fiscal n’est pas réservé qu’aux riches patrons ou aux stars : depuis quelques mois, il voit arriver dans son bureau des professions libérales à la retraite et des cadres supérieurs, et le forfait fiscal peut s’adapter à ces cas. Du coup, la demande est encore plus forte.
Est-ce condamnable de quitter la France quand on est riche ?
Jean-Luc Mélanchon, l’ancien sénateur et chef du parti de gauche, invité à l’émission, a une idée toute faite sur ces personnes : ces personnes sont dégoutantes, car elles ont bénéficié des efforts de la collectivité française pour ensuite partir dès qu’ils en avaient les moyens. Adepte de la tranche d’imposition pour les niveaux supérieurs, il les fustige.
Pour ma part, je trouve dommage sur le plan économique que ces contribuables en or soient « obligés » de quitter la France, mais je ne vois pas comment on pourrait les retenir. Et puisque quiconque peut quitter le pays pour s’expatrier, pourquoi l’interdire à une catégorie en particulier ?
Les différents gouvernements français feraient mieux de s’entendre pour stabiliser leurs lois fiscales, de sorte à rassurer ces personnes, visiblement très sensibles au changement. A titre personnel, si j’étais dans une situation financière aisée, il ne fait aucun doute que je chercherai à partir de France, au vu des conditions actuelles.
Si vous aussi vous voulez bénéficier du forfait fiscal
Philippe Kenel, l’avocat fiscaliste interviewé dans ce reportage, est le contributeur qui a rédigé la partie de mon livre relative au forfait fiscal. Pour tout comprendre sur ce régime très particulier, je vous invite à vous procurer la dernière édition qui sortira dans quelques jours, et à contacter directement Philippe Kenel.
Et vous, quel est votre point de vue ?
Vous pouvez également consulter la page « forfait fiscal en Suisse » du site Travailler-en-Suisse.ch
Pour visualiser le reportage sur le site de France 2.
Fan de l’artiste, je n’en ai pas moins été écoeuré par le comportement anti-social du citoyen Hallyday. Depuis qu’il a choisi d’être un exilé fiscal, j’ai choisi de ne plus lui donner un cent, par l’achat d’un de ses disques ou d’un billet de cinéma, ou par quel qu’autre moyen que ce soit. Dans ces conditions, inutile de préciser que si des funérailles nationales lui étaient accordées, ce serait, de mon point de vue, une véritable honte nationale, et une injure aux plus démunis de ce pays.
On s’en fou complètement que nos riches quittent la France vers nos voisins heureux de les accueillir à bras ouvert.
De toutes façons il n’y a pas à s’en faire car nos riches sont immédiatement remplacés par des dizaines de milliers de pauvres qui accourent de partout et qui eux ne payent pas d’impôts du tout en venant profiter de nos largesses.
Ah vivement qu’il n’y ai plus que des pauvres en France –
Mais alors qui paiera encore des impôts et qui investira encore dans notre pays ??!!!??
@coucou : commentaire un peu vif. La France est un état social (ce qui profite à tout le monde, pauvres comme riches), et cela coûte cher à financer. Les plus riches, et pire encore les classes moyennes, en font les frais…
L’argument selon lequel il serait immoral que des Français s’expatrient pour des raisons fiscales est, lui-même, tout à fait mensonger et immoral.
Ceux qui le formulent montrent ainsi que ce qu’ils préconisent, ce n’est ni plus ni moins que l’instauration d’un régime communiste similaire à celui de l’URSS, dont les citoyens étaient prisonniers à l’intérieur de leur propre pays. Ils n’avaient, effectivement, pas le droit de franchir leurs propres frontières dans le sens de la sortie. C’est ce que voudraient nous imposer les Mélenchon et autres « républicains modérés » en France.
Le fait que ce point de vue soit très répandu chez nous, et pas seulement chez des militants d’extrême-gauche forcenés, montre à quel point le centre de gravité politique de la France est déséquilibré, en direction de la gauche et du communisme.
Ces bons apôtres prétendent que les Français candidats à l’exil auraient « reçu » d’innombrables « cadeaux » de la part de leur bien-aimé gouvernement (sous forme d’école gratuite, de prestation sociales, etc), et qu’il serait de la plus extrême ingratitude qu’ils s’en aillent en refusant de continuer à se laisser tondre la laine fiscale sur le dos.
Mais ces crypto-communistes se gardent bien de mentionner tout ce que ces Français dégoûtés de la France ont, eux, donné à l’Etat depuis leur naissance, volontairement ou non, sous forme d’impôts, de taxes, de cotisations sociales, et, quand ce sont de riches entrepreneurs, patrons, artistes ou scientifiques, sous forme de richesse économique, de création d’emplois, de création artistique ou intellectuelle.
Ils se gardent bien de rappeler que l’Etat ne « donne » rien qu’il n’ait auparavant volé dans la poche des contribuables. Ils se gardent bien de mettre les deux flux dans la balance, et d’évaluer le résultat net, largement négatif.
Concernant les plus riches, il est encore plus incontestable qu’ils ont davantage donné que reçu. C’est le principe même de l’impôt progressif, des cotisations sociales proportionnelles, et de la prétendue « justice sociale ». Il est tout à fait malhonnête, de la part de ceux qui défendent haut et fort le principe de cette progressivité (et ne rêvent que de l’accentuer), de présenter des comptes truqués dans l’autre sens quand ils sont confrontés aux conséquences de leur politique, c’est à dire au ras-le-bol fiscal et au désir d’expatriation.
Quant aux éminentes qualités de l’Education nationale française que le monde entier nous envie, et qui est si souvent mise en avant par les pourfendeurs de l’exil fiscal (« la France les a formés, et ils vont servir des pays étrangers »), le moins que l’on puisse dire est que cette qualité est tout à fait contestable, et ce de plus en plus.
Et, comme d’habitude, les collectivistes font comme si tout ce qu’il y a de bon venait de l’Etat, et comme si l’individu ne comptait pour rien, n’était pour rien dans sa propre réussite : ceux qui ont fait de brillantes études le doivent entièrement à notre bien-aimé gouvernement, et nullement à leurs qualités innées, à leur famille, à leur travail, à leurs efforts, à leurs sacrifices et à leur persévérance.
Si Johnny Halliday a réussi, si sa musique est aimée par tant de gens, c’est, comme chacun sait, grâce aux fonctionnaires du ministère des Finances.
Le mensonge, le vol et la haine sont au coeur du communisme.
On s’en fou complètement que nos riches quittent la France vers nos voisins trop heureux de les accueillir à bras ouverts. En effet il n’y a pas à s’en faire car nos riches sont immédiatement remplacés par des centaines de milliers de pauvres qui accourent de partout et qui eux ne payent pas d’impôts du tout en venant bénéficier de notre système social.
Ah vivement qu’il n’y ait plus que des pauvres en France –
Mais zut alors qui supportera tout le poids des impôts et qui investira encore dans notre pays pour y créer des emplois ??!!!??
Où cherchera-t-on les capitaux qui s’expatrient sans compter des capitaux qui ne viennent pas s’investir dans notre pays.
Et tout ça du fait d’un impôt que le monde entier nous envie … l’ISF …
Mais trop bien car bientôt grâce à la pensée socialiste nous serons le tiers monde de demain.
Je n’ai pas vu le reportagemais d’après ce que j’ai pu en lire ou entendre ici et là,je me demandeencore et encore pourquoi les journalistes Français nous répètent encore et encore que la Suisse est un « paradis fiscal ».
Paradis fiscal pour qui ? Je suis Français et jevis en Suisse, je travaille… Et croez-vous que je ne paie pas d’impôts en Suisse, que neni ! Desimpôts,j’enpaie et surtout,des taxes et des taxes !On s’enregistre à l’office des habitants de la Commune,on paie 60CHF par adultes et 35 CHF par enfant, on reçoit la télé, c’est une taxe,on écoute la radio, c’est une taxe et ainsi de suite ! Qui ne paie pas d’impôts en Suisse ?Ce ne sont ni les salariés,ni les PME ni les grosses industries Helvètes qui sont exonérées d’impôts en Suisse, ce sont les grands champions,les industriels étrangers ou de grandes vedettes quiveinnent en Suisse uniquement pour déposer leur fortune dans les Banques Suisses,pour tout le reste, les Citoyens Suisse ou les résidents étrangers qui y travaillent paient des impôts et comme je vis en Suisse depuis peu, mes impôts me sont prélevés à la Source et je ne peux pratiquement rien déduire !
Celadit, attention, ce n’est pas parce que je dis que la Suisse n’est pas le « paradis fiscal » tant vanté que je ne m’y sens pas bien, bien au contraire, je sais à quoi servent les impôts que j’y paie car le cadre de vie y est excellent et ce cadre-là, ça se finance d’une manière ou d’une autre et je préfère largement payer des impôts en Suisse pour avoir le cadre de vie que l’on a ici plutôt que de payer des impôts en France qui ne servent qu’à « acheter la paix sociale » !
@David : commentaire très juste à tous points de vue. Le paradis fiscal est effectivement réservé à une petite portion d’étrangers (quelques milliers). Il y a bien d’autres pays qui sont pour le coup de vrais paradis fiscaux, mais la Suisse est une « cible » idéale pour les médias : proche, bien portante, avec un bel environnement… Et beaucoup de fantasmes populaires qui circulent, notamment de la part de ceux qui ne connaissent pas le pays.
Mais David, justement, il est tout à fait faux de dire que le fait que la France étant un Etat dit social, cela profite à tout le monde. Cela, c’est la théorie.
Dans la réalité, le socialisme français appauvrit la majorité des habitants… sauf, Coucou a raison de le souligner, les immigrés, qui, comparativement à la situation de leur pays d’origine, et vu que le système les favorise outrageusement, sont, eux, des bénéficiaires nets…
Le système bénéficie aussi, de façon prioritaire, aux fonctionnaires et assimilés…
J’entendais l’autre jour à la radio un professeur d’économie de Genève, qui expliquait sur la Suisse des choses inimaginables vues de France.
Les impôts ne peuvent structurellement pas y monter de façon durable. D’abord parce qu’il y a la concurrence fiscale entre cantons ; et ensuite parce que toute tentative d’augmentation déclencherait un référendum, qui aurait toutes les chances d’être gagné…
Les députés cantonaux sont bénévoles ; ils ne touchent que des jetons de présence. Ils gardent leur travail. Résultat, les sessions commencent à 17 h et se finissent à minuit, et il y en a peut-être deux dans le mois…
Comparez cela avec la mentalité française.
Le gouvernement parle, sans craindre les éclats de rire, de « niche fiscale » quand il se contente de prendre 5 % de TVA sur les restaurants et les plombiers. Autrement, dit, il faut considérer comme un cadeau de l’Etat le fait qu’il ne vous prenne pas 20 % (et pourquoi pas 30 % ? ou 50 % ?).
A noter qu’on ne parle pas de « niche fiscale » pour la TVA de 5 % sur les produits alimentaires et sur les livres, et encore moins de « niche fiscale » pour la TVA de 0 % sur… la presse. Tiens donc…
La TVA de 5 % « seulement » sur les restaurants et les plombiers (merci, Monseigneur) est considérée comme une niche (autrement dit une faveur de l’Etat qui est tellement généreux qu’il vous laisse un peu plus de l’argent que vous gagnez durement avec votre travail) uniquement parce que la TVA a été récemment baissée sur ces deux secteurs.
Autrement dit, un impôt ne peut pas baisser. Il ne peut que monter. S’il baisse, c’est un cadeau dû à l’immense générosité de l’Etat. C’est une espèce d’erreur, d’injustice, de scandale, qui ne peut être que provisoire et qu’il convient de réparer rapidement. C’est une « niche ».
« Niche », « cagnotte ». La comptabilité publique française a d’étranges concepts.
Notez que le gouvernement vient d’annoncer qu’il réduirait les niches fiscales de 10 %, mais il ne dit surtout pas que cela équivaut à une augmentation des impôts. C’est une « réduction » des « niches », donc c’est bien. C’est juste.
Tout se passe comme si la situation normale était que l’Etat vous prenne 100 % de ce que vous gagnez. Ce qu’il consent à vous laisser en plus, c’est du bonus, c’est cadeau, c’est une « niche ».
Ce n’est pas vous qui travaillez, et qui recevez de l’arent en échange, même si vous êtes dans le privé. C’est l’Etat qui vous laisse un pourboire pour vivre.
En échange, on a un Etat « social ». C’est beaucoup de contorsions intellectuelles pour éviter d’avoir à prononcer le mot de communisme.
@Robert : je ne serai pas aussi radical, notamment sur les étrangers, qui ne profitent à mon sens pas plus du système. Enfin du moins je ne vois pas le rapport.
Concernant la compétition des cantons, effectivement elle a peut-être un effet sur la stabilité. Ceci-dit, le peuple suisse a refusé plusieurs fois une baisse d’impôts par référendum, alors c’est difficile à dire.
Il n’y a pas en France d’études officielles sur le coût de l’immigration, parce que tout ce qui tendrait à la restreindre tombe sous l’accusation de racisme. Mais les chiffres indépendants commencent à sortir.
Les travaux de Jean-Paul Gourévitch montrent que les allocations sociales constituent, pour les immigrés, une proportion de leur revenu trois fois plus importante que pour les Français de souche. Ils montrent aussi que le coût net de l’immigration (je dis bien net) est de plus de 30 milliards par an. Je cite ces chiffres de mémoire. Ils figurent, je crois, dans un numéro hors-série du Cri du Contribuable en vente actuellement. Vous pourrez les vérifier aisément.
Dans d’autres pays similaires où le mensonge d’Etat est moins prévalent, come l’Angleterre, cela fait longtemps que l’on dispose de tels chiffres. Un organisme comme Migration Watch a montré que la contribution financière nette de l’immigration au pays était proche de zéro.
Ces différentes études confirment ce que le citoyen de base voit à l’oeil nu. Citoyen qui se fait accuser de racisme par ses gouvernants quand il dit qu’il voit ce qu’il voit. Mais ce déni de réalité devient de plus en plus difficile à soutenir.
Je crois savoir que la Suisse a, ou avait jusqu’à présent, une approche moins angélique, et donc plus viable de l’immigration.
à Robert Marchenoir
Cher Monsieur, peut-être que je m’exprime un peu trop tard…mais je viens juste de lire vos messages en plus des autres que je trouve intéressants sans tous les approuver !
Personnellement si je m’interroge sur la raison et le coût de l’évasion fiscale, je ne pointe du doigt ni les socialistes ni la frange de la population représentée par les immigrés que vous semblez tant mépriser !
D’ailleurs qu’entendez vous par « Français de souche » ? Tolérez vous de la même manière les Français originaires d’Europe du Sud, de l’Est et ceux d’origine maghrébine et africaine ? Car il y en a hélas pour vous !
Vous savez-vous même que les nouvelles mesures en matière de lutte contre l’immigration découragent beaucoup d’immigrés potentiels de s’installer dans notre pays ! Ne parlons pas des sans papiers dont le sort n’est guère enviable !
Mais je m’interroge…si vraiment la fiscalité est aussi lourde qu’on le prétend en France, comment se fait-il qu’il y ai encore autant de riches ?
Des multi-millionnaires profitant à tort ou à raison des failles de notre administration fiscale, pour rester dans notre beau pays tout en continuant à s’enrichir, bénéficiant donc de « niches fiscales », d’abattements et de dérogations…
Les statistiques et les différentes études disent tout et leur contraire !
Ceux que j’ai lu moi, tendent à démontrer que les personnes issus de l’immigration font moins d’enfants que leurs parents ! Et que ceux qui ont réussi, c’est à dire plus du quart d’entre eux…s’acquittent de leurs impôts !
C’est d’ailleurs la meilleure manière de ne pas subir un redressement fiscal mon cher Robert Marchenoir !
Mon pauvre ami ! N’ayez donc pas une vision de la vie aussi noire que les chemises de vos amis fascistes !