Les Bonnets rouges frontaliers, vous connaissez ? Il y a quelques jours, sur notre page Facebook, j’ai lancé une vidéo qui dénonçait, entre autres, le mouvement des Bonnets rouges frontaliers. Pour ceux qui ne sont pas du coin, les bonnets rouges frontaliers, c’est un regroupement de personnes qui ont décidé de manifester de manière virulente contre le passage à la CMU pour les frontaliers en mai 2014 (et qui refusent la fin du régime privé d’assurance maladie frontaliers).
Ils se positionnent en tant que défenseurs de la cause des frontaliers, et se mettent à contre-courant de l’action des associations de frontaliers (Groupement transfrontalier européen, Amicale des Frontaliers, CDTF pour ne citer que les principales) qu’ils accusent de ne rien faire pour la cause frontalière. Les Bonnets rouges frontaliers s’affichent clairement contre le Gouvernement, contre les associations de frontaliers et assureurs qu’ils mettent tous plus ou moins dans le même panier. A les lire, heureusement qu’ils sont là.
Derrière les Bonnets rouges frontaliers : des assureurs, des professionnels de la Communication et des spécialistes des bases de données clients
Ils n’ont pas d’existence juridique à proprement parler, et n’étant pas une association, il est très difficile de savoir ce qui (et qui) se cache derrière ces Bonnets rouges frontaliers. Sur leur page Facebook, le dirigeant utilise le pseudo « Annibal Lecter » (sic). Alors après quelques recherches, j’aimerais vous faire partager les dessous de ce collectif. Ce que j’ai découvert est ahurissant.
Une fois ce beau militantisme affiché mis de côté, et qu’on regarde de plus près, on trouve à la tête de ce collectif, ou plutôt à l’origine, un français, qui possède une société de courtage sur Genève et qui a autrefois travaillé pour un cabinet de courtage en assurance en France spécialisé notamment dans la vente de produits d’assurance maladie pour les frontaliers. Selon les statuts de la société genevoise, la société de courtage est domiciliée à Genève et commercialise des produits d’assurance vie et non vie (entre autre des contrats d’assurance maladie LAMal et des 3ème piliers), des prêts hypothécaires et autres produits. Dans les statuts, on trouve également une activité très intéressante de conseil en marketing et en communication, et de création et d’exploitation de bases de données clients. Je rappelle qu’en général, ce type de société de courtage, domiciliée dans le canton de Genève, est principalement active sur une clientèle de frontaliers.
La société comporte 2 autres actionnaires. Parmi eux, on retrouve un autre professionnel de l’assurance, qui a lui été actif dans une société d’assurance en France en zone frontalière en tant qu’agent général d’assurance, et qui réalisait une partie non négligeable de son chiffre d’affaires avec les clients frontaliers. Cet agent général a vendu il y a quelques mois son portefeuille de clients à la compagnie à laquelle il était rattaché.
En bref, à la tête (ou dans la zone d’influence dirigeante) des bonnets rouges frontaliers on trouve des professionnels de l’assurance en Suisse et en France, spécialisés dans les frontaliers, des professionnels de la communication et des spécialistes du traitement des bases de données (clients).
Comme vous pouvez le voir, le collectif les Bonnets rouges est bien évidemment au service de la collectivité, et est complètement désintéressé. Je laisse les sympathisants de ce collectif qui ne sont pas forcément au courant, juger de la situation. Quand on adhère à un collectif de défense des frontaliers dirigé en sous-marin par un professionnel de l’assurance qui vit grâce aux produits d’assurances et aux prêts hypothécaires qu’il vend aux frontaliers, on est en droit de se poser quelques questions. Mais ça c’est un autre débat.
Ce que je pense des Bonnets rouges frontaliers
Après les faits, voici mon avis. Du point de vue des professionnels de l’assurance et de la communication qui dirigent les Bonnets rouges frontaliers, la création de ce mouvement est une opportunité formidable :
- Elle leurs permet de mettre en place un mouvement protestataire sur la base d’une frustration, d’une impuissance perçue comme une injustice par un nombre important de frontaliers (plus de 70 000 rien qu’à Genève, plus de 200 000 en Suisse). Cerise sur le gâteau, ces frontaliers sont précisément des clients potentiels de l’affaire qu’ils dirigent.
- En axant leur discours sur un terreau quasi populiste (contre tout et tous et surtout contre le Gouvernement) et en se positionnant comme les seuls vrais défenseurs des frontaliers, ils sont assurés de récupérer en un temps minimum un nombre important de personnes qui adhèrent à leurs idées.
- Conscient des espoirs que les frontaliers ont mis sur les associations de frontaliers pour défendre leurs intérêts, et voyant que le Gouvernement ne reculera pas (je rappelle que la création de la page Facebook des Bonnets rouges frontaliers est postérieure à l’annonce du Gouvernement confirmant la fin effective du régime d’assurance maladie privé), la probabilité que certains adhérents se détournent de ces associations est importante. En gardant des positions fermes pour le maintien du droit d’option, ils créent de la sympathie auprès de ces adhérents en les faisant rêver… pour mieux les récupérer. Et les professionnels du marketing le savent bien : pour favoriser l’achat, rien de mieux que de créer un climat de sympathie et de rêve. Tout y est.
- En procédant ainsi, ils n’ont rien à perdre et tout à gagner. Si le régime d’assurance maladie privé n’est pas maintenu (ce qui est quasi certain aujourd’hui), ils gagnent : ils dénonceront l’impuissance des associations de frontaliers (selon eux « à la botte du Gouvernement »), et récupéreront de toute façon des affaires LAMal pour frontaliers par le biais de leur société. Si le régime d’assurance maladie privé est maintenu (c’est aujourd’hui peu probable), ils gagnent également : ils s’afficheront comme les défenseurs de toujours. Dans tous les cas, ces sympathisants potentiels sont tout autant de prospects à qui ils pourront proposer des crédits immobiliers frontaliers ou encore mieux, des 3ème piliers.
Cette récupération politico-commerciale leur a apporté et leur rapportera bien plus de notoriété et de contacts qu’ils n’auraient pu rêver avec des actions de communication plus traditionnelles. Le fait de reprendre le thème des Bonnets rouges, très médiatisé, est une excellente idée des spécialistes de la communication qui dirigent le collectif : ils ont rapidement créé de l’identification à une cause populaire en France.
Dans mon jargon, les dirigeants des Bonnets rouges frontaliers utilisent la technique de la guérilla marketing. C’est malin, c’est bien fait, et c’est surtout une belle récupération commerciale. Au passage, je dis quand-même « Bonnet d’âne aux bonnets rouges frontaliers » qui se sont laissés embarquer dans cette histoire sans aller un peu plus loin. Mais bon, difficile de savoir avec un collectif qui n’a aucune existence officielle hormis celle que les dirigeants veulent bien se donner.
Les dessous du discours démagogique des Bonnets rouges frontaliers
Après avoir passé un peu de temps sur leur page Facebook, j’avoue que les dirigeants maitrisent bien leur sujet (je parle de la communication). Leur page Facebook, a récupéré en quelques mois plus de 2 500 « j’aime » (ce qui n’est pas si mal à l’échelle du sujet) avec un nombre important de partages et de personnes qui sont actives. Les messages passés sont démagogiques au possible, mais ça fait forcément écho : on préfère écouter une histoire qui nous fait rêver plutôt qu’une qui nous fait peur ou pire, ou mal au porte-monnaie.
Leur page Facebook, mise en place en novembre 2013, leur a permis d’avoir une tribune que leur notoriété naturelle, bien faible, ne leur a jamais permis d’avoir. Selon leurs propres termes, Facebook est « une arme de destruction massive ». Et effectivement, bien utilisé comme ces professionnels de la Communication savent le faire, Facebook est redoutable. D’ailleurs, selon mes estimations, le collectif des Bonnet rouges frontaliers ne compte qu’une petite dizaine de personnes réellement et régulièrement actives, et probablement un peu mois d’un millier de sympathisants : c’est un collectif confidentiel qui utilise les réseaux sociaux comme caisse de résonance.
Leur page Facebook est remplie d’inexactitudes, et d’idées aussi ahurissantes que fantasques. Parmi les perles trouvées, un communiqué de presse déclare que les compagnies d’assurance françaises privées n’ont aucun intérêt à ce que le régime d’assurance privé perdure car c’est financièrement une perte pour elles. En clair, selon les Bonnets rouges frontaliers, elles sont de mèche avec le Gouvernement et les associations de frontaliers pour faire tomber le régime d’assurance maladie privé pour que les frontaliers basculent comme prévu à la CMU frontalier.
Cette idée qui consiste à dire que les assureurs privés ne gagnent pas d’argent avec les assurances maladie privée est grotesque, pour au moins deux raisons :
- Les assureurs ne sont pas des mécènes : s’ils commercialisent depuis des années des assurances maladie privée, c’est parce qu’ils ont intérêt à le faire.
- Les assureurs privés ont tout le loisir de ne pas accepter les clients (par exemple ceux qui sont en mauvaise santé) voire d’augmenter les primes en fonction du risque ou lorsqu’il y a de fortes dépenses, ce qui leur permet d’équilibrer leurs résultats.
En revanche, c’est le cas des compagnies et des agents généraux d’assurance qui ont peu de clients frontaliers : dans ce cas, il suffit par exemple que quelques clients aient un problème grave de santé – greffe ou autre pathologie lourde pour que ce ne soit plus rentable. Les agents généraux qui sont par définition rattachés à une seule compagnie d’assurance sont les plus touchés. Vous noterez que l’un des associés des dirigeants des Bonnets rouges frontaliers est dans ce cas et qu’il a probablement vendu son fichier clients à sa compagnie pour cette raison (mais cette hypothèse ne regarde que moi). Et c’est probablement sa rhétorique, issue de sa propre expérience ratée, qu’on retrouve. Pour travailler au quotidien avec des assureurs sérieux, je peux vous garantir que l’horizon 2014 est pour une eux une très mauvaise nouvelle sur le plan financier, bien évidemment.
Autre erreur grossière : les Bonnets rouges frontaliers parlent de la fin du droit d’option, ce qui est faux : le droit d’option sera maintenu, avec le choix de la CMU ou de la LAMal frontalier. Il serait plus judicieux de parler de fin du régime privé d’assurance maladie frontalier. Mais c’est un détail.
Quand le dirigeant des Bonnets rouges, courtier en assurance en Suisse, appelle les frontaliers à investir dans des 3ème piliers
Je finirai avec le meilleur : une fois qu’on sait que ce sont des assureurs en Suisse et professionnels de la communication qui dirigent les Bonnets rouges frontaliers, on lit avec un autre regard l’opération qu’ils ont lancé sur Facebook à l’attention des frontaliers, pour s’opposer à la CMU pour frontalier. Je cite « Annibal Lecter », la tête pensante des Bonnets rouges frontaliers :
Le gouvernement français a décidé par décret de nous imposer la CMU et nous retirer notre « droit d’option ».
Il ne veut pas nous entendre, nous comprendre, et prendre en compte notre demande. En réponse modifions nos stratégies de placements.
Depuis les bilatérales, tout travailleur en Suisse a le droit de placer ses économies en Suisse (2°pilier, 3°pilier…).(…) Si vous avez des placements alimentés mensuellement, présentez ce courrier et arrêtez les mensualités par votre banquier, courtier ou assureur. C’est simple et opérationnel dès la prochaine mensualité. Faites ouvrir un compte 3° pilier dans votre banque ou auprès de votre assureur SUISSE.
(…) Pour les comptes, PEA ou assurances vie, qui dépassent les termes de contrat (8 ans), vous avez le droit de débloquer la totalité de la somme et sans frais : Actuellement, la bourse est bien portante, profitez de cette période pour prendre vos bénéfices et de les utiliser dans l’économie locale suisse en priorité (commerces, immobiliers, vies quotidiennes, remboursement anticipé, projets personnels…).
Vous pouvez ainsi diminuer les virements de SUISSE à France, placez vos économies sur le 2° pilier ou ouvrez plusieurs comptes 3° pilier.
Quand ce conseil émane d’un courtier en assurances en Suisse qui fait la plus grosse partie de ses commissions en vendant des 3ème piliers, on ne peut que s’interroger à la fois sur la valeur du conseil donné et sur la destination des fonds. Je passerai la qualité du conseil (conseiller de désinvestir des PEA ou des assurances vie, ce n’est pas tout à fait neutre). Je passerai également les risques juridiques auxquels s’expose cette personne car il suffirait qu’une personne mal intentionnée dénonce à la FINMA et à l’AMF ce courtier dissimulé pour qu’il risque très gros – perte de son droit d’exercer et une belle amende – car le démarchage actif des frontaliers pour des produits bancaires et d’assurance hors des frontières suisses (et qui est donc une violation des lois étrangères, en l’occurrence la loi française) est puni très sévèrement. Ce serait très fâcheux.
Pour ma part, je ne souhaite pas faire de publicité à ces professionnels de l’assurance et de la Communication. Sauf événement exceptionnel, c’est donc la première et la dernière fois que je parle des Bonnets rouges frontaliers.
Et vous, quel est votre avis ?
Etienne says
Jeter de l’huile sur le feu, inciter à la désobéissance pour en tirer un intérêt pécuniaire.
juste inacceptable.
Encore une fois, internet comme les réseaux sociaux, cela peut-être un fantastique outil d’information, comme le contraire. L’actualité le démontre.
David, merci pour ce courage, cette posture civique.
« Le temps donne toujours raison, la vérité finit toujours pas émerger »
Franco says
Malheureusement, les réseaux sociaux sont devenus le point d’entrée de beaucoup de frontaliers pour s’informer sur l’évolution de leur assurance santé. Notre société fait que nous voulons accéder de plus en plus vite à l’information; nous ne vérifions plus rien et nous soutenons la cause ( « La page Facebook » ) qui semble apporter une solution à nos inquiétudes.
Quelle tristesse que certains profitent de la crédulité des internautes pour promouvoir un message erroné. Comme mentionné dans votre article, il serait bien triste que l’on parvienne à remonter au créateur de cette communauté. Il suffit pourtant de rapprocher certaines phrases de cette communauté Facebook avec LinkedIn pour retrouver son identité.
Un manque d’imagination certain qui montre que cette personne ne peut aucunement nous aider.
Niederhauser says
Bonjour,
Je suis organisateur, entre autres, du collectif des bonnets rouges frontaliers, et webmaster du site (tout récent et encore à améliorer). Je ne suis pas assureur, ni courtier, ni de droite… comme M. Talerman semble désigner les responsables du collectif. Je vis en France et travaille dans la mécatronique à Genève. La première page du site précise l’apolitisme de notre mouvement, et la non violence des actions.
M. Talerman doit faire un amalgame avec les bonnets rouges bretons… qui ne sont pas trop frontaliers avec la Suisse!
Ce n’est juste qu’une mise au point.
Pierre Niederhauser
Président du comité d’entreprise GF MS Genève
David Talerman says
Bonsoir,
Mes commentaires en réponse aux vôtres :
– Je n’ai à aucun moment parlé de droite ou de gauche dans mon article !!!! Vous faites une remarque étonnante qui montre peut-être qu’avoir des dirigeants chefs d’entreprise, courtiers et assureurs pose problème au mouvement des Bonnets rouges frontaliers. Merci pour cette spontanéité.
– La difficulté avec Les Bonnets rouges frontaliers, c’est que le mouvement n’existe pas en tant que tel (ce n’est pas une association, pas une entreprise etc.) : n’importe qui peut s’auto-déclarer responsable ou organisateur ou porte-parole, c’est très pratique et cela permet de mieux dissimuler le fonctionnement réel de ce mouvement. C’est très malin. En revanche une recherche très attentive permet de savoir qui est (sont) la (les) tête(s) pensante(s) des Bonnets rouges frontaliers, et clairement, je suis désolé de vous décevoir, ce n’est visiblement pas vous, mais ça vous le savez déjà 😉 Pour finir sur ce sujet, il y a un proverbe en anglais qui dit « who pay the bill play the tune ». Alors, puisque vous êtes l’organisateur, qui finance les Bonnets rouges frontaliers ? C’est une VRAIE question qui intéresse tout le monde ici…
– Concernant la non-violence des Bonnets rouges frontaliers : je passerai les déclarations de votre page Facebook qui se passent de commentaires, je m’appuierai simplement sur ceux que nous avons reçu sur la nôtre, et qui ont été effacés également par les auteurs. Sauf que sur Facebook, l’administrateur reçoit tous les mails, nous avons donc des traces : menaces physiques, insultes… Je ne sais pas ce qu’est pour vous la définition de la non-violence, mais nous n’avons visiblement pas la même
– Concernant l’amalgame avec les Bonnets rouges bretons : vous plaisantez j’espère. Il y a quand même un point commun (hormis le bonnet), c’est la dégradation de biens publics. Qu’est devenu à ce propos le sympathisant des Bonnets rouges frontaliers qui a fait de la garde à vue pour avoir dégradé un radar ? Comprenez-vous qu’en dégradant les radars, ce sont les citoyens (et donc nous et vous) qui paient ?
Alouette says
Monsieur, nous vous invitons à rejoindre notre collectif comme cela vous aurez toutes les réponses à vos questions : vous pourrez participer à toutes les discussions, financer comme tous les participants le mouvement en fonction de ce que vous voulez et en attendez, rencontrerez les personnes pour connaître leur situation. Nos réunions sont totalement publiques ! Nous sommes un collectif, ni une association, ni un parti, ni une entreprise. Bref l’opposé des associations qui hormis le CDTF joue le jeu de la démocratie en représentant la volonté de ses adhérents
David Talerman says
Chère Alouette,
Je crois qu’il faut arrêter de tourner autour du pôt : les Bonnets rouges frontaliers ont déclaré la guerre aux associations et particulièrement au Groupement transfrontalier européen. Tout tourne autour de ce « démolissage », et la fin justifie les moyens : pressions, dégradations, insultes, menaces. La défenses des frontaliers est un prétexte.
Dans mon monde, on résout les problèmes en discutant, en négociant. Pas en utilisant des méthodes de mafieux.
Je sors du bois car ce n’est pas juste : je travaille avec le Groupement transfrontalier européen depuis plusieurs années, et ils font, ont fait et feront un travail remarquable. Ce qu’ils ont fait, il ne faut pas l’oublier. Voir ce commentaire qui résume en quelques lignes ce qu’il faut savoir.
Ce que je lis, y compris les commentaires de votre page Facebook et les divers commentaires sur les articles écrit par tel ou tel journaliste dans la presse avec plus ou moins d’inspiration ne montrent à mon sens qu’une seule chose : peu de personnes maîtrisent le sujet, et il y a sur le sujet une énorme frustration (justifiée, tout le monde peut le comprendre) qui vous autorise à dire beaucoup de choses – y compris fausses. Je pense qu’on tous besoin de pragmatisme sur ce dossier, et pas d’incendiaires.
Niederhauser says
Bonsoir,
Désolé de ne pas suivre au jour le jour le débat sur votre blog. Je suis en déplacement et pas toujours sur le net. Quand je parle de site, il ne s’agit pas de Facebook, mais bien d’un site web, beaucoup plus fiable et facile à gérer que les réseaux sociaux. Moins fourre-tout, en tout cas!
Autre remarque, comme son nom l’indique, un collectif est collectif. Chacun y participe dans la mesure de ses disponibilités. De ce fait, il n’y a pas qu’un créateur, ou organisateur, mais tout un panel de personnes d’horizons différents, et d’idées politiques différentes.
Comme dans tout mouvement, certains éléments peuvent déraper ou commettre des erreurs. Ceci est relativement incontrôlable et nous sommes les premiers à nous en inquiéter, si les faits sont avérés.
Certaines de vos remarques un peu légères me font sourire. En relisant mon post précédent, je ne vois pas ou j’ai émis un regret sur la profession de certains organisateurs. Quant aux « dirigeants »… notre mouvement n’est pas une multinationale managée par un patron ou un conseil d’administration. Je n’en ai pas encore trouvé.
Le financement? Je vais vous rassurer immédiatement ainsi que la multitude de vos proches qui s’en inquiètent! Chacun participe aux frais (Et il y en a peu).
La dégradation de biens publics, en couvrant les radars d’un chiffon est dramatique à vos yeux? La destruction massive d’emplois, le démantèlement de nos industries, de nos commerces, la mise en danger d’une part de plus en plus importante de la population me semblent bien plus graves et dégradants. Non?
Bonne fin de soirée.
David Talerman says
Cher Monsieur,
Grâce à votre commentaire, je démarre un lundi plein d’humour.
Le support (site Web ou page FB) est un détail : il me semble que la page Facebook dont il est question est bien celle des Bonnets rouges frontaliers ou bien allez-vous encore me dire que vous n’y êtes pour rien, et que personne n’y est pour rien ? Vous voyez, c’est un autre problème avec les collectifs : personne n’est responsable de rien, et ce n’est la faute à personne. Et puis s’il se passe des choses graves, l’avantage c’est que vous pourrez toujours dire qu’il ne faisait pas partie du collectif. C’est une démarche courageuse et responsable. A n’en point douter, vous êtes les premiers à vous inquiéter de ce que font les sympathisants que vous stimulez sur votre page Facebook et votre site 🙂
Vous dites ne pas être dirigé par un patron. Dans toute organisation, il y a des décideurs : soit ils sont affichés, soit ils ne le sont pas. Même dans les coopératives d’entreprises, aux mains des salariés, il y a un ou des gérants, et des gens qui au final décident. C’est pareil chez les Bonnets rouges frontaliers. Si vous avez réussi à faire gober à vos sympathisants qu’il n’ avait pas de décideurs, ce qui semble être le cas, alors je vous tire mon chapeau. Ceci dit, pas facile pour eux de savoir quand tout est dissimulé.
Concernant les frais des Bonnets rouges frontaliers : il y en a peu selon vos propos. Mais il y en a. Cela signifie que quelqu’un s’est quand même chargé de récolter de l’argent auprès des adhérents. C’est donc un début d’organisation ! On y arrive.
Concernant la dégradation : bravo ! C’est bien sûr en dégradant les biens publics qu’on arrivera au résultat escompté. D’ailleurs ça a fantastiquement bien marché pour les Bonnets rouges bretons 😉 La région en a eu non seulement pour plusieurs millions d’euros de dégradation (qui se retrouveront sur les feuilles d’impôts des contribuables d’un manière ou d’une autre) mais en plus les emplois ont été perdus de toute façon. Je vous l’envois quand la médaille ?
Vous savez M. Niederhauser, il est temps que les savoyards, francs comtois alsaciens et autres frontaliers sachent qui sont vraiment les Bonnets rouges frontaliers (du moins ceux qui ne savent pas encore). Alors faites-nous donc une petite opération transparence sur votre page Facebook avant que les 3 ou 4 journalistes qui m’ont contacté ne le fassent avant vous 😉
Gérald says
Bonjour,
Vous dite que le droit d’option est maintenu car nous avons le choix entre Lamal et Sécu. C’est à la fois vrai et faux 🙂
Nous avons pris une décision il y a quelques années sur la base de la situation et de la législation de l’époque. Aujourd’hui le gouvernement change la règle du jeu mais on ne recommence pas la partie depuis le début. Puisqu’il ne semble pas que l’on puisse revenir sur le formulaire que l’on a signé il y a de nombreuses années ? Le droit d’option dont vous parle ne concernent que les nouveaux frontalier ? Vous reconnaîtrez que c’est assez malhonnête de la part du gouvernement de ne pas nous laisser choisir de nouveau après avoir changé la règle ? Qu’on nous donne comme nos collègues de travail suisse le choix Lamal ou assurance privée suisse en plus de la sécu et ma on pourrait rire un peu avc mme Tourraine. Perso je prendrais une caisse sans déficit plutôt que la sécu et son trou abyssal…
David Talerman says
Bonjour Gérald,
Cette situation est clairement un problème pour bon nombre de frontaliers, je le comprends parfaitement. En revanche, ce que vous dites n’est pas exact : la règle n’a pas été changée, en tous les cas pas sur ce droit d’option. Le passage à la CMU pour les assurés en privé est prévu depuis le début. Donc au final, on parle de changement de cap, de règle du jeu, ce n’est pas exact : c’est la stricte application de ce qui était prévu depuis des années.
Alouette says
Monsieur, non les règles ont changés que vous le vouliez ou non, y compris en suisse où il n’est plus possible par exemple de réexercer son droit suite à un changement d’état civil…
David Talerman says
C’est le seul point qui a changé, mais vous n’avez visiblement pas toutes les informations et enjolivez la situation précédente : auparavant, les autorités suisses et françaises ne s’entendaient pas sur l’interprétation des textes, et effectivement dans certains cas cela passait, et dans d’autres pas. Aujourd’hui, ils se sont mis d’accord, et il n’est effectivement plus possible de faire jouer le droit d’option, alors qu’avant il y avait une chance auparavant.
Mais je n’ai pas l’impression que ce soit le fond du combat des Bonnets rouges frontaliers…
Alouette says
Désolé, mais c’est vous que j’invite à revoir les textes suisses sur ce qu’y a été modifié. Les textes côté suisse ont toujours été clairs, que ce soit celui de 2009 ou celui de 2013
David Talerman says
Ce que vous avancez est la vision théorique du dossier, et elle ne sert à rien hormis faire discuter des juristes ensemble. Ce dont je vous parle, c’est le concret, c’est ce que les gens ont vécu dans la vraie vie. Et la réalité du terrain, c’est que les autorités suisses et françaises ne s’entendaient pas sur les textes et que les demandes des frontaliers étaient régulièrement rejetées. Qui a changé son texte ou non n’est pas franchement le sujet.
De manière générale, c’est le problème avec les aspects juridiques des frontaliers : ils sont entre-deux, et quand vous rajoutez par dessus le droit communautaire, ça se complique franchement.
Allez voir de vrais frontalier, sortez de votre page Facebook, allez sur le terrain, et vous verrez ! Je vous assure, c’est très instructif et ça permet de mieux comprendre (c’est peut-être d’ailleurs la raison pour laquelle les associations connaissent aussi bien leur sujet : sur le terrain, elles y sont tous les jours).
Jess says
OK c’est votre avis. Mais que dites vous à propos du Groupement Transfontalier qui touche des subventions et acte la fin du droit d’option sans trop négocier quoique ce soit. bref qui préfére défendre son avenir que celui des frontaliers
David Talerman says
Bonjour,
Je ne connais pas les comptes de l’association et je ne sais pas si elle touche des subventions. J’avais en tête qu’elle était en auto-suffisance, ce serait plutôt à eux de le dire. Si je lis entre les lignes, vous leurs reprochez d’avoir été, dans une certaine mesure, « acheté » ? Pardon mais l’association existe depuis plusieurs décennies, et ce que j’ai vu ces dernières années, c’était plutôt une association qui faisait du rentre dedans et qui n’a pas ménagé les gouvernements et dirigeants de région, au contraire.
Quand vous dites qu’ils n’ont pas trop négocié, savez-vous seulement que les négociations ont commencé plusieurs années avant même que ne germe dans les esprits la vague notion de Bonnets rouges frontaliers ? Pardon, mais là je ne peux vous laisser écrire une telle chose. Ce discours est plus proche de la rhétorique mensongère des dirigeants des Bonnets rouges frontaliers que de la réalité.
Olivier says
Quand on prend une assurance frontalier auprès de MMA, on est obligé de s’affilier au Groupement Transfrontalier Européen.
Alors quand vous parlez d’indépendance, permettez-moi de sourire un peu.
Ce qu’à fait le GTE dans le passé est très bien, mais c’est le passé. Aujourd’hui, le GTE défend sa propre idéologie, et absolument plus ses adhérents.
La preuve en est, c’est qu’ils censurent systématiquement tous les messages sur leur page Facebook qui ne leur sont pas favorables. C’est vraiment une bien étrange conception de la démocratie et de l’écoute de ses adhérents.
Et je ne parle même pas des rapports mensongers qui sont pondus sur leur site internet officiel, qui énoncent des règles qui ne sont même pas évoquées dans le rapport de IGAS sur l’assurance maladie des frontaliers. Ou qui font des comparaisons fallacieuses entre des primes d’assurances Lamal et des primes CMU basées sur un taux réduit, sachant que les couvertures ne sont pas les mêmes.
Si des groupes comme les bonnets rouges ont vu le jour, c’est précisément à cause de la déception immense que le GTE a occasionné.
David Talerman says
Pardon mais il y a une nuance : MMA vous offre l’adhésion au Groupement… Ce n’est pas tout à fait la même chose.
Je ne peux pas vous laisser dire que le Groupement transfrontalier européen défend sa propre idéologie : c’est de la diffamation car cela ne repose sur rien de concret hormis une frustration compréhensible. Les messages dont vous parlez sont des messages qui ont, pour la plupart, été organisés par des trolls issus de la mouvance des Bonnets rouges frontaliers. Vous ne pouvez pas laisser dire n’importe quoi, surtout quand l’un des buts des Bonnets rouges frontaliers, c’est de démolir l’image du groupement. On ne peut pas laisser dire n’importe quoi, et la modération est de mise dans ces cas là.
Quant à leurs prétendues rapports mensongers, encore une fois, c’est une accusation assez grave : vous mettez en doute le service juridique d’une organisation qui, je le rappelle, est spécialisé dans ce type de problématique. A vous lire, et notamment la violence de vos propos, quelque chose me dit que vous n’êtes pas très loin des Bonnets rouges frontaliers…
Thibaut says
« Je ne peux pas vous laisser dire que le Groupement transfrontalier européen défend sa propre idéologie »
Rhétoriquement, défendre sa propre opinion est la base de l’action d’un individu ou d’un groupe. S’il ne le fait, on appelle cela un homme de paille, non?
David Talerman says
Vous avez raison, c’est plutôt le terme « idéologie » qui est gênant ici, car il sous-entend quelque chose d’assez négatif sommes toutes, ce que je réfute (mais çà on l’a bien compris).
Poquelin says
Votre analyse á été faites depuis un bon moment par bon nombre de frontaliers concernant ce leader intéressé, et il a très vite bannis de ses relations chaque voie dissidente, il manipule á merveille ses troupes et fait beaucoup rire les autres groupes. Malheureusement les associations officielles nous ont vendues pour placer elles aussi leurs produit d’après.
Les autres solutions si elles existent sont activement recherchées. La situation de beaucoup ne changera pas, mais les plus hauts revenus seront spoliés par ce changement de paradigme. C’est pourquoi nous investirons beaucoup de notre temps et de notre argent pour défendre nos intérêts croyez nous la messe est loin d’être dite.
David Talerman says
Bonjour,
Certaines associations, il est vraie, ont fait de la vente de produit d’assurance santé une activité à part entière. Ce n’est pas le cas de doute, et en l’occurrence pas le cas de la plus puissante (celle ayant le plus grand nombre d’adhérents), même s’il est vrai qu’il existe des liens entre cette association et une compagnie qui, rappelons-le, a été la première à fournir dans les années 60 la seule solution d’assurance maladie pour les frontaliers.
Concernant le changement de paradigme, encore une fois il n’y en a pas : cela fait des années que ce le passage à la CMU est connu…
Sur le fond, je votre message me fait plaisir car il prouve que certains ont bien conscience de ce que sont les Bonnets rouges frontaliers…
Alouette says
Monsieur,
Si on considère les 3 assosciations majoritaires de défense des frontaliers. Seul le GTE vend des produits d’assurances et bénéficie à ce titre dans ces comptes de subventions de ces assurances. Concernant les 2 autres, elles sont orientés vers un système mutualiste différent, d’où un positionnement défensif différent.
David Talerman says
Une fois de plus, votre haine viscérale du Groupement transfrontalier européen vous fait écrire des choses fausses : le Groupement transfrontalier européen ne commerciale pas de produits d’assurances maladie. Son partenariat historique avec MMA fait que cette dernière offre la première année de cotisation à l’association aux frontaliers qui souscrivent leur assurance. Pour les autres associations, elles ont pour leur part créé une structure qui commerciale un ou plusieurs produits d’assurance maladie. Que ce soit des assurances privées ou non, ce sont des assurances au 1er euro. De fait, ces associations sont à l’inverse beaucoup plus exposées sur le plan financier à la fin du régime d’assurance privé en 2014.
Vous êtes tous comme ça chez les Bonnets rouges frontaliers ou bien il y en qui savent de quoi ils parlent ?
max says
article tres interessant.
plus généralement, « l’affaire » du droit d’option est un très bon exemple de démagogie (des députés prets à défendre tout et son contraire, selon la majorité en place, pourvu qu’il y ai quelques voix à glaner….), et de populisme (les bonnets rouges frontaliers)…Reste que la sujet est tres serieux, et que la solution retenue semble finalement pas si mal pour tout le monde…
Olivier says
Mais bien sûr. La situation est tellement favorable, que nombre de mes collègues frontaliers sont en train d’organiser leur installation en Suisse.
Si je me limite à mon cas concret, ma prime d’assurance maladie va presque être multipliée par 4 (en gros de 125€ à 480€), pour une couverture bien moindre.
Personnellement, j’appelle pas vraiment ça une solution « pas si mal ».
Mais bon heureusement, dans son extrême bonté, l’IGAS a consacré un paragraphe entier qui explique comment réinitialiser son droit d’option. Donc en ce qui me concerne, ce sera assurance Lamal. Le grand gagnant ne sera ni CPAM, ni MMA.
joice says
tu te plains de devoir payer 480e de sécu, et tu annonces vouloir tout faire pour prendre la Lamal ??!!
renseigne-toi mon ami !
le coût minimum de la Lamal pour un frontalier à Geneve, c’est 400e par mois, sans prise en charge des frais optique et dentaire. Donc tu devras prendre une complementaire, et au final tu paiera plus que la sécu !!
Et encore, il faudrait compter les 300e de franchise annuelle.
Un conseil :Annule ton demenagement !
ps : tu serais pas un bonnet rouge frontalier toi ? !!!
David Talerman says
Sans vouloir en rajouter, il est en général peu intéressant de prendre une complémentaire à la LAMal, tant pour le dentaire que l’optique, compte tenu du fait que les conditions de prise en charge sont drastiques et les coûts très élevés.
Alouette says
Mon avis est le suivant : BRF est un mouvement pacifiste (et non virulent), apolitique et composé d’environ 300 membres actifs et 700 sympathisants. Je ne comprends pas très bien ton post. Tu reproches à la fois à l’un des membres fondateurs de faire partie du monde des assurances, et en même temps de ne pas maitrisé le sujet lorsqu’il parle du comportement passif des assurances dans ce dossier. A priori, tu sembles toi aussi maitrisé ? Serais-tu un concurrent ? Et puis, c’est loin d’être un scoop, puisque le CDTF en parle aussi systématiquement. Autre point, tu parles d’une dizaine de membres actifs, quid des autres, sont- ils tous assureurs ? Car à voir les profils facebook, on parle de retraités, de restaurateurs, de cadre de l’industrie, d’employés des hôpitaux. Bref, des frontaliers n’ayant aucun intérêt sauf celui de se faire tondre. Enfin, les conseils de placer son argent en Suisse légalement n’est pas dénué de bon sens : d’une part cela évite potentiellement d’augmenter son RFR qui composera potentiellement l’assiette de calcul de la CMU, mais un placement sur un deuxième pilier le diminuera (et le GTE commence à reprendre aussi cette idée.) Maintenant, quel que soit l’issue de cette loi, elle va laisser des traces, et personne n’en sortira gagnant. Ni les BRF ni les associations. Le sujet est émotionnel. Pourquoi ? Parce qu’on change le régime de 90% des frontaliers vers un modèle plus chers et moins couvrant.
David Talerman says
Encore une fois : la règle a changé à la marge. Voir autres commentaires.
Mais finalement Alouette, une chose n’est pas claire dans les différents commentaires que vous avez posté : une fois vous rédigez comme si vous n’étiez pas une sympathisante des Bonnets rouges frontaliers, une autre fois vous m’invitez à rejoindre le collectif. Comme toujours, rien n’est clair, on nage dans la plus grande eau trouble, mais pour dissimuler quoi au juste ?
Alouette says
Et bien peut-être que la réflexion est pour moi plus importante que d’appartenir à telle ou telle organisation. Mais avant de critiquer une organisation j’essaie au moins d’approcher les personnes pour comprendre plutôt que de chercher à jeter de l’huile sur le feu. D’ailleurs, en sus d’une salve sur le collectif BRF, nous aurions bien voulu connaitre votre positionnement dans ce dossier ? Alors, pour ou contre la suppression du droit d’option ? et ma question n’appelle pas de 1/2 réponse.
David Talerman says
Alors vous vous êtes drôle : mais pour qui vous prenez-vous ? A vous lire, j’ai le droit de donner mon avis mais seulement dans le cadre que vous avez fixé. C’est intéressant cette manière de fonctionner. C’est comme ça que ça se passe chez les Bonnets rouges frontaliers ? Cela confirme les divers commentaires que nous avons reçu sur Facebook concernant la manière stalinienne dont était dirigé votre collectif. Et c’est peut-être pour cette raison (et ce n’est pas la seule) qu’adhérer à votre « collectif » est un problème.
Quant à savoir si je suis pour ou contre la suppression du droit d’option, là encore vous manquez de pragmatisme : les gens se fichent royalement d’avoir mon avis ou le vôtre, ce qu’ils veulent, ce sont des solutions qui permettent de limiter la casse. Vous trouvez que vous apportez beaucoup de solutions ? Qu’avez-vous proposé hormis la violence ? Rien. Vous parasitez et reprenez un mouvement bretons. Vous surfez sur le succès des associations, et exploitez la misère des frontaliers. Joli programme.
Ilmryn says
David Talerman: « C’est intéressant cette manière de fonctionner. C’est comme ça que ça se passe chez les Bonnets rouges frontaliers ? »
Pitié !
David Talerman: « ce qu’ils veulent, ce sont des solutions qui permettent de limiter la casse. »
Et vous démolissez un concurrent en usant des pire méthodes démagogique possible: diabolisation, simplification, amalgame.
Je ne sais pas si le BRF est bon ou pas mais à vous lire je suis sur d’une chose: vous êtes bien le dernier à défendre les frontaliers sur ce dossier, trop occupé à défendre votre steak.
David Talerman says
Cher limryn,
Vous qui passez beaucoup de temps à intervenir sur les forum pour fustiger les personnes soit disant manipulées par l’Etat, je vous invite à vous plonger dans ce dossier sérieusement et à apprendre son historique : cela vous permettra de voir qui manipule qui.
Votre méthode d’intervention (je mets le feu aux commentaires avec des déclarations à l’emporte pièce) ne fonctionne pas ici : on n’est pas au marché ou au café du commerce.
Malheureusement, votre intervention ne vous crédibilise pas beaucoup et montre qu’hormis un engagement idéologique et des propos diffamatoires, il n’y a pas grand chose derrière tout ceci.
Allez, sympathisant des Bonnets rouges frontaliers, retire ton masque (pour une fois), on t’a découvert ! A bon entendeur.
lollipop says
Il est quand même lol le psychopathe lituanien…et pas malin. Militer pour la Lamal lui aurait rapporté davantage, d’autant plus qu’il ne s’est pas vanté d’être assureur. Si les Bonnets Rouges remportent la victoire il n’aura rien gagné…
Mais en matière de scandale il y a encore mieux….et ça commence comme dans tous les contes de fées par………il était une fois….
Dans un pays, appelé France, vivaient des gens qui travaillaient dans un pays voisin, appelé Suisse, on les appelait des « frontaliers »……la suite, vous la connaissez !!!
Mais ce que vous ne connaissez pas ce sont les comptes de fées que certains ont fait :
Vous prenez 169 000 frontaliers inquiets de l’augmentation du coût de leur assurance maladie, vous repérez les plus tendus, les plus vindicatifs, vous attisez leur colère, vous entretenez cette colère, quelques menaces, quelques moqueries, quelques encouragements…c’est un sacré boulot.
Et dans un monde libéral, tout travail mérite salaire…une idée germa dans la tête de la fée et de son copain le génie : pourquoi ne pas trouver un petit courtier un peu bêta, un peu cupide aussi, à charge pour lui de trouver une assurance qui fait semblant d’être de la Lamal, il faudra s’asseoir sur la loi suisse mais on s’en fout, ils seront contents les suisses, ça leur fera des sous en plus, non ?…le petit courtier, bien sûr, prendra tous les risques côté suisse
Vite, la fée, le génie et le petit courtier fondent ensemble une petite fiducie (ah, vous ne savez pas ce qu’est une fiducie ?….c’est un truc suisse interdit en France et qui permet de dissimuler son nom dans un registre du Commerce et les bénéfs au fisc français aussi….ben tiens, les génies et les fées ne sont pas fous…ils sont bénévoles vole, vole lol, lol….mais pas fous !
Et dans le même temps, il faudra bien canaliser tous les frontaliers gogols, gols, gols qu’on aura rassemblés sur un truc génial qu’on appelle Facebook…tenir le troupeau pour le mener jusqu’au presse-jus du courtier suisse (ah, mais on est équitable dans la fiducie, on partage le gâteau en trois parts égales !)….mais chuuuut ! quand on est bénévole, vole, vole, on ne peut pas ouvertement récupérer des sous sur les gens qu’on a embarqué dans la galère (Aaaah, vous commencez à comprendre pourquoi la fiducie en Suisse…)…
Dans les contes de fées, les fées font leurs comptes…alors quand les fonds fondent la fée fait appel aux galériens pour qu’ils mettent des sous dans l’association qu’elle a fondée (la fée) pour mieux canaliser les galériens qu’elle envoie chez le courtier suisse…
Yeeeep!…y’a pas de petits profits….vont payer deux fois les gogols, gols, gols….une fois en France pour remplir la cagnotte de l’association qui va permettre à la fée de bien les cadrer pour les envoyer chez le courtier suisse qui va leur vendre une assurance, pas une Lamal, mais une « Kivorien-Canada Dry » (ça a la couleur, l’odeur de la lamal mais…vous connaissez), mais la fée s’en fout, elle touche un tiers des commissions sur contrat (même bidon) tout comme le génie et comme le courtier….et nos gogol, gols, gols…..ben ils devront payer une deuxième assurance, rance, rance…….lol, lol, lol
Le reste du boulot vous le faites tout seuls, je vous mets sur la piste de la fée, du génie et du petit courtier…et de la fiducie
(note : lien supprimé par le modérateur – je suis désolé mais je ne peux pas, pour des raisons de diffamation, laisser communiquer l’identité de la personne qui est visée dans ce commentaire – je vous laisse chercher seuls si vous êtes intéressés:-))
Tom says
bonjour,
je tiens tout d’abord a préciser que je ne suis que simple témoin dans ces evenements et d’aucun parti pris (n’étant pas du tout concerné par ca).
Il y a quelques points qui me dérange dans votre raisonnement.
Tout d’abord, j’ai pu moi même constater qu’on ne peut pas prendre comme vérité tout ce que certains membres des bonnets rouges peuvent affirmer. Ce qui me place devant deux points :
1) si les gens ne peuvent pas avoir 100% confiance en eux, pourquoi devraient ils le faire avec vos propos ? (je sais que c’est un arguments des plus simplistes, mais comme vous le dites, beaucoup peuvent avoir des intérêts dans cette affaire et il est difficile de savoir a qui prêter sa confiance)
2) si moi même, qui ne suis que spectateur, arrive a voir que certaines choses ne sont pas logiques, est ce que certains « bonnet rouges » ne le verraient pas également ?
Car dans votre raisonnement, vous dites qu’il s’agit de quelque chose de « désorganisé » ou « n’importe qui peut se considérer comme leader » et en même temps de dire que des leaders sont bien la, bien en place et que tout le monde leur obéis aveuglement. Autrement dit, pour que votre raisonnement tienne la route il faut partir du principe qu’aucun « bonnet rouge » ne soit assez .. disons malin.. pour voir qu’il se fait berner ? car dans une .. non-organisation … comme celle ci, il suffit en général de quelques dissident qui annoncent la vérité pour que le groupe se sépare et que les leader trop mégalo soient éjectés.
Je ne dis pas que c’est impossible, juste que ca me parait gros.
David Talerman says
Tom,
Quand la rhétorique est à sens unique, un contre-pouvoir est parfois nécessaire.
Je vous invite à lire les commentaires des intéressés eux-mêmes, sur cette page et sur notre page Facebook : cela répondra à vos interrogations.
Et malheureusement oui, je ne le redirai jamais assez, la plupart des Bonnets rouges frontaliers se font berner et oui, ils se dissimulent derrière une organisation qui n’a pas d’existence officielle.
Je peux comprendre qu’il est toujours difficile de se sentir le dindon de la farce, ce qui explique votre réaction, mais c’est ainsi.
Mais le mieux et le plus simple, à mon avis, c’est de poser la question directement aux intéressés sur leur page Facebook…
Pour finir, je n’ai pas pour habitude de m’engager à la légère.
Morel says
Je ne suis pas BRF mais eux au-moins se bougent pour faire évoluer cette situation inacceptable. On ne peut pas en dire autant du GTE qui, en effet, est à la botte du gouvernement. Trop d’intérêts à perdre en effet pour le GTE si tout le monde filait s’assurer en Suisse ou en Europe.
David Talerman says
Bonjour,
C’est un sujet qui revient souvent, c’est malheureusement une des rhétoriques employées par les Bonnets rouges frontaliers pour discréditer les associations de frontaliers. Concernant le Groupement transfrontalier européen, après quelques recherches, voici ce que j’ai trouvé :
L’association touche environ 15 % de subventions sur leur budget global, uniquement des Départements de l’Ain et de la Haute-Savoie, pour financer les postes d’assistantes sociales. Pour rappel, les assistantes sociales reçoivent gratuitement les personnes dans le cadre de leur service social : le Groupement transfrontalier européen assume donc une mission de service public pour les Départements, ce qui explique les subventions.
L’association n’a jamais touché aucune subvention du Gouvernement et est totalement apolitique.
Pour ce qui est de se bouger : cela fait simplement 12 ans que les frontaliers bénéficient de l’assurance maladie privée pour frontaliers grâce à eux et aux associations… Et ils sont également à l’origine de la première couverture d’assurance maladie pour les frontaliers, qui n’en avaient pas dans les années 60.
C’est vraiment dommage d’en être là, à cause d’une campagne massive de désinformation…
Olivier says
Ce n’est pas uniquement une rhétorique des bonnets rouges. Je ne connais pas ce collectif, et je connais aucun ami frontalier qui en fait partie.
Par contre, chez tous les frontaliers que je connais, la rancoeur et la frustration vis à vis du GTE est vraiment énorme.
David Talerman says
Ce qui est dommage quand on sait ce qu’ils ont fait… Et personne n’a mis autant ni de moyens qu’eux. En s’engageant ainsi ils avaient clairement beaucoup à perdre vis-à-vis de leurs adhérents.
Niederhauser says
Je ne veux plus trop m’attarder sur ce blog! J’ai beaucoup d’autres choses à faire.
M. Talerman, selon ses dires, connaît tout des « Patrons » des BRF, et se complaît à dénigrer leur militantisme, comme si un soudain intérêt personnel le motivait. Attitude douteuse s’il en est, qui, bizarrement, est celle de certaines organisations ou partis politiques.
A gauche, on ne veut pas trop ennuyer le gouvernement… A droite, on essaie de récupérer les déçus de la politique fiscale actuelle! Du pain béni pour les corpuscules d’extrême droite, ultra libéraux et fascisants!!! Où va t-on?
Après quelques décennies de militantisme, plusieurs années de négociations au sein du groupe pour lequel je travaille (Georg Fischer), avec la responsabilité de président du comité d’entreprise et membre du conseil de fondation de notre caisse de retraite, je pense ne pas trop me tromper dans les choix que je fais et dans mes approches.Bien sûr, l’expérience y est pour beaucoup, et c’est ce qui manque souvent à de nombreux interlocuteurs.
Mes choix, je les fais sur cette base, dans l’intérêt des collègues, des personnes qui méritent un minimum de reconnaissance. Je ne suis ni pamphlétaire, ni terroriste, ni gentil organisateur de rigolades occasionnelles…seulement mécanicien dans une entreprise comptant des sites dans le monde entier,
C’est avec la certitude que la fin du droit d’option provoquera un préjudice non seulement aux travailleurs frontaliers, mais aussi aux commerçants, artisans… assureurs, que j’appuies ce mouvement.
Monsieur Talerman, je ne suis pas un casseur et le pacifisme de ce collectif semble vous faire grincer des dents.
La plupart des acquis sociaux ont été obtenus par les combats quotidiens contre l’ignorance et la cupidité, et toujours en faisant des propositions de changement, d’amélioration. La critique systématique n’est pas constructive, mais tellement facile à utiliser quand il manque de vrais arguments… ou quand quelques années d’expérience permettraient un dialogue constructif.
Voilà, je ne vois pas grand chose à rajouter ici. Chacun a le droit d’avoir ses opinions et elles doivent être respectées.
Cordialement
David Talerman says
Monsieur Niederhauser,
Vous êtes assurément quelqu’un d’important et de respectable. Et les Bonnets rouges frontaliers sont assurément non violents.
Il suffit de voir les messages que nous recevons des gens de votre collectif pour s’en assurer (et je vous épargne, ce n’est pas le pire) :
Alors maintenant que nous avons tous perdus notre temps à échanger des gentillesses pendant 1 jour, laissez-moi vous dire ces quelques petites choses : pendant que nous échangions sur ce blog, vos « sbires » se sont largement épanchés sur les réseaux sociaux.
Ceux qui me connaissent le savent, il y a 2 choses pour lesquelles je n’ai pas d’humour : le vol de contenu et la diffamation. Tous les messages me concernant, concernant ma société ou l’un de nos sites ont été récupérés et ont déjà fait l’objet d’un constat d’huissier. Le dossier est suivi par mon avocat.
Je vous laisse donc faire le nécessaire auprès de vos troupes pour qu’il retirent leurs messages. Je vous laisse 48h pour que le ménage soit fait.
Il ne faudrait pas apporter plus de confusion et de problèmes à votre collectif, qui, depuis ce matin, en a encore un peu plus, vous ne croyez pas ?
Dominique says
Il y a parmi les frontaliers des gens qui aiment la France mais la France ne les aime pas, ceux qui se font racketer par les services des douanes, ceux qui iront de force à la CMU pour ne pas être remboursés pour leurs soins médicaux, ceux qui cherchent du boulot en France mais qui se font jeter, ceux qui se font humilier par des fonctionnaires de l’éducation nationale parce qu’ils n’ont pas le temps de faire les devoirs avec leurs enfants, … Tout cela est peut être au raz des pâquerettes, bêtement pratique aux yeux des élites françaises. Mais les membres de ces élites gagneraient pour leur image à être un peu moins brutaux, un peu moins menteurs, un peu moins voleurs.
fanfouet says
Bravo, David pour cet éclairage !!
David Talerman says
D’ailleurs, la presse a repris notre article, et voici ce qu’elle en pense : Le Messager
plus d'infos says
Voilà un billet bien instructif ! A vous lire !
CHATELET says
Je suis frontalière et très heureuse que la CMU soit obligatoire pour les frontaliers. Les frontaliers ne créent pas de richesse en France, la France leur a payé des études, les a soigné gratuitement quand ils étaient enfants (ce n’est pas le cas en Suisse) Ils dorment en France, utilisent les routes, les écoles. les services sociaux..etc…mais ils veulent le beurre et l’argent du beurre. Leurs salaires sont plus élevés qu’en France, et avec leurs assurances privées maladie, ils ne sont pas solidaires des personnes âgées. Il faut que ces frontaliers bonnets rouges comprennent que s’ils vivaient en Suisse, ils auraient des dépenses bien plus élevées qu’en France, c’est ce qui justifie les salaires élevés en Suisse. Alors que le gouvernement français viennent leur demander d’être solidaire, c’est normal. Ou bien, s’ils ne sont pas contents, qu’ils aillent voir ailleurs comment les choses se passent.
Le Bizarre says
Le GTE écrit dans son article du 30 avril 2015 intitulé : » Assurance maladie : Halte à la désinformation » je cite : » En aucun cas, ils ne devront s’acquitter de la CSG-CRDS sur leurs revenus. « .
Ce type de déclaration ne vient pas pour le moins redorer sa crédibilité déjà bien entachée. Comment est’ il possible de prendre un tel engagement face à l’état déficitaire des finances publiques françaises ( le déficit est un fait et non un jugement ) ?
Le point 17 de la notice du formulaire de déclaration des revenus 2047 ( revenus étrangers ) stipule que :
Sont imposables à la CRDS, à la CSG recouvrée par la DGFIP, les revenus d’activité et de remplacement de source étrangère lorsque le contribuable remplit cumulativement les conditions suivantes :
– être domicilié fiscalement en France au sens de l’article 4B du CGI,
– être à la charge, à quelque titre que ce soit, d’un régime obligatoire français d’assurance maladie,
– la CSG n’a pas été déjà précomptée par l’employeur pour les seuls revenus d’activité,
– et une convention internationale n’exclue pas son imposition en France
De fait, les trois premières conditions sont remplies pour un frontalier. Il ne reste donc que la quatrième condition pour nous protéger.
La convention fiscale franco-suisse ( et ses avenants ) traite t’elle précisément la question de la CSG-CRDS et de la double imposition ?
La cours de justice européenne vient dans une décision récente de dire ceci :
» La Cour de justice de l’Union européenne a dit pour droit, notamment dans les arrêts C-169/98 et C-34/98 du 15 février 2000, et dans l’arrêt C-623/13 du 26 février 2015, qu’un prélèvement participant au financement de régimes obligatoires de sécurité sociale relève du champ d’application du règlement n° 1408/71 s’il existe un lien direct et suffisamment pertinent entre ce prélèvement et certaines des branches de la sécurité sociale énumérées à l’article 4 de ce règlement, alors même qu’il serait assis sur des revenus de la personne assujettie indépendamment de l’exercice de toute activité professionnelle ; que l’existence ou l’absence de contrepartie en termes de prestations est dépourvue de pertinence pour l’application de ce règlement ; que la circonstance qu’un prélèvement soit qualifié d’impôt par une législation nationale n’exclut pas que ce même prélèvement puisse être regardé comme relevant du champ d’application du règlement n° 1408/71 ; que ne peuvent être assujetties à des contributions relevant du champ d’application du règlement n° 1408/71 les personnes qui résident en France mais qui ne relèvent pas du régime français de sécurité sociale.” Source : site de Claudine Schmid député des français de Suisse.
Pour résumer clairement : dans un cas la justice décide qu’en tant que non résident vous n’êtes affiliés au système de santé français et que vous n’avez donc pas à payer la CSG-CRDS car il existe un lien direct et suffisamment pertinent entre ce prélèvement et certaines des branches de la sécurité sociale énumérées à l’article 4 de ce règlement…
Comment être certain que la CSG-CRDS ne peut pas s’appliquer pour une personne qui cotise au système de santé par son adhésion CMU alors même que ces prélèvements y sont affectés comme le dit la justice ?
Pour les frontaliers travaillant dans le canton de Vaud le leurre de la double imposition n’existe même pas puisqu’ils sont taxés en France…..ils ne sont même protégés par la 4 ème condition du point 17 de la notice du formulaire 2047.
Le jour où la France pour nourrir son déficit vorace comme un trou noir ( par besoin d’être Nostradamus pour faire cette prédiction) voudra prélever la CSG-CRDS que se passera t’il ? Le GTE nous protégera t’il ?
En conclusion et selon les points de vue :
– Le timide dira que le GTE est aligné au gouvernement
– Le sarcastique dira : télémagouilles en s’en met plein les fouilles
– Le complotiste construira un argumentaire démontrant que le GTE a touché des pots de vin de l’état, des illuminatis et des élohims ainsi qu’un lien probable avec le 11 septembre
– Le troll en déversant ses insultes salaces atteindra instantanément le point Godwin dans un spasme orgasmique