Les Suisses ont accepté, par référendum, de débloquer un milliard pour l’Union européenne
Même si les conséquences d’un non étaient mesurées et limitées, le « oui » voté par le peuple suisse va tout de même arrondir les angles dans les relations entre la Suisse et l’Union européenne. En acceptant le milliard, les suisses ont une fois de plus fait preuve de pragmatisme et de sagesse : le peuple a bien compris l’enjeu et le Conseil Fédéral a bien joué son rôle d’explication et de vulgarisation d’informations économiques pas toujours accessibles.
Cette votation est un bon exemple du fonctionnement de la démocratie suisse, et je pense que nous autre français en avons beaucoup de choses à apprendre : dès qu’il s’agit de politique, le peuple français cèdent souvent à l’émotion, ce qui est rarement le cas en Suisse. Le pragmatisme suisse n’est pas seulement présent dans le monde des affaires, il l’est aussi dans les urnes…
Un résultat pas gagné d’avance
Le résultat n’était pas gagné d’avance : quand on parle d’argent, le sujet est souvent difficile, encore plus quand il s’agit d’argent pour « l’extérieur », et par ailleurs la contrepartie du milliard cédé par la Suisse n’était pas forcément visible du grand publique, du moins pas forcément facile à comprendre.
A l’inverse, les français sont parfois un peu trop dans la barre émotionnelle quand il s’agit de voter : pour en juger, on peut par exemple parler du vote négatif pour l’adoption de la constitution européenne qui n’était rien moins qu’une sanction de la politique du gouvernement…