Les « working poor » ou travailleurs pauvres en Suisse sont des personnes qui vivent sous le seuil de pauvreté alors qu’elles travaillent au moins une heure par semaine et font partie d’un ménage qui dispose d’au moins l’équivalent d’un emploi à plein temps (définition de l’Office fédéral de la Statistique). Elles touchent par conséquent des bas salaires.
On parle souvent des opportunités professionnelles en Suisse, de la qualité de vie et des salaires suisses qui sont objectivement plus élevés que dans beaucoup de pays de l’Union européenne. On oublie parfois que certains ont du mal à s’en sortir, et notamment les travailleurs pauvres. Voici donc quelques éléments « statistiques » sur les travailleurs pauvres qui changeront peut-être votre vision de la Suisse.
Seuil de pauvreté en Suisse : 4 800 francs suisses par mois pour un couple marié avec 2 enfants
En Suisse, une étude récente fixe le seuil de pauvreté pour l’année 2008 (date des résultats de l’étude) aux niveaux suivants :
- personnes vivant seules : 2 300 francs suisses par mois
- ménages monoparentaux avec 2 enfants : 3 900 francs suisses par mois
- couples avec 2 enfants : 4 800 francs suisses par mois
En soi ces informations sont très intéressantes, car elles permettront notamment aux futurs travailleurs étrangers à qui on fait une proposition de salaire de se situer par rapport au seuil de pauvreté.
En Suisse, près de 4% des personnes en âge de travailler sont des travailleurs pauvres
En 2008, 118 000 personnes, soit 3,8% de la population de 20 à 59 ans, était considérées comme des travailleurs pauvres.
Les personnes qui courent le plus de risque d’être dans une situation de travailleur pauvre sont :
- les ménages avec couple ayant 3 enfants ou plus (11,3%)
- les personnes ayant un faible niveau de formation (11,2%)
- les ménages monoparentaux (et donc souvent les femmes) (9,4%)
- les indépendants qui n’ont pas d’employés (le statut de raison individuelle permet en Suisse d’avoir des employés) (9,1%)
- les personnes qui sont en contrat à durée déterminée (8,2%)
- les étrangers (6,7%)
- les personnes qui se retrouvent au chômage (6%)
Une bonne nouvelle : la tendance est à l’amélioration
Il semblerait qu’entre 2007 et 2008, il y ait moins de travailleurs pauvres (en 2006, le taux était de 4,5%, en 2007, et il y avait 4,8% de « working poor », contre 3,8% en 2008).
L’amélioration est visible dans toutes les catégories de personnes à risque.
source : communiqué de presse « Working poor : Travailler et être pauvre » de l’OFS (pdf)
Merci David ! C’est tres bien explique sur ton site. J’ai eu un proposition de » travaille en suise de 2000 euro et j’ai refusé et apres avoir lu ton site j’ai compris que ce un salaire pour un travailleur povre Merci et bon journée
Merci pour le retour d’expérience.
2000 euros, c’était pour faire quoi et combien d’heures par semaine ?
Merci pour ce feedback. C’est aussi ça la réalité du marché du travail. Pour ma part, je ne pense pas qu’il faille voir les entreprises comme des ennemies des salariés, bien au contraire. Je dirai plus simplement que chacun a besoin de l’autre, et dans certains cas cet échange va plus au bénéfice des unes que des autres…
Merci pour ces informations très intéressantes et qui me permettent de me situer….2400.-/mois à 50% pas possible d’augmenter pour le moment car à l’assurance, famille monoparentale avec 2 enfants d’ici peu de temps ! Dure dure la vie !
Bonjour voila je c pas si je sui dans la bonne discution j ai une question on me propose un poste a 4200 fr brut je voudrai savoir combien va etre mon net sachant que c est dans le vaud et que je suis marie avec 2 enfants et pour les impots a la fin de l annee.merci de votre reponse
Bonjour,
Faites une estimation de votre futur salaire net en Suisse sur notre simulateur. Attention, celui-ci ne calcule pas l’impôt à la source qui est prélevé en Suisse pour certains étrangers.
Mais 4200 francs suisses bruts dans le canton de Vaud avec une famille de 4, ça risque d’être financièrement très difficile.
Bravo, pour votre préoccupation, car les communes endettées ne disent pas comment elles font leurs calculs lorsque vous vous y installez, et les taxes pleuvent ensuite !
merci de votre intérêt, pour une catégorie de personnes qui sont bloqués depuis longtemps dans leur cursus professionnel, faute de développement possible, car le fisc se sert sur toutes les réserves. Vraiment les femmes avec enfants sont les permières visées, car dès que ceux-ci sont élevés, les formations disponibles ont cessé d’être disponibles pour leur âge – le système étant très cloisonné pour certaines professions, il faut TOUT mettre en oeuvre pour que les jeunes ne vivent pas les mêmes impasses, d’horizon maigre en lourds barrages…
Bonne suite, et recevez mes salutations les meilleures,