Dans un communiqué de presse laconique, la Confédération helvétique annonce tabler sur un excédent budgétaire de 600 millions de francs suisses pour l’année 2010, au lieu de 2 milliards de déficit initialement budgétisés.
Sans faire de mauvais esprit, si nous avions eu un tel retournement de situation en France, la planète média française entière en aurait parlé, à grand renfort d’interviews de politiques et membres du gouvernement. En Suisse, on a le triomphe modeste et discret, et c’est très bien ainsi.
Un excédent budgétaire 2010 pourtant moins élevé qu’en 2009…
Si la tendance se confirme, la Suisse aura cependant des chiffres un peu moins bons qu’en 2009, année où elle a enregistré 2,7 milliards de francs suisses d’excédent. Cette mise à jour a été effectuée sur la base des chiffres économiques du premier semestre. Malgré un franc suisse fort, les exportations suisses ne semblent pas trop souffrir.
Pour la France, je crois qu’on s’attend à un déficit à 3 chiffres, en milliards d’euros…
Des indicateurs économiques en Suisse qui sont au vert
Et je ne vous ferai pas l’affront de vous parler du taux de chômage en juillet, en baisse consécutive depuis plus de 6 mois, et qui est aujourd’hui à 3,6%, ni du PIB par habitant, 44% plus élevé en Suisse que dans la moyenne des pays de l’Union européenne…
Avec ces chiffres, on peut se poser la question suivante : vaut-il mieux travailler dans un pays où l’économie est malade et instable, avec tous les risques que cela suppose en terme d’emploi, ou dans un autre où l’économie possède une excellente santé ?
Si vous avez des doutes quant à la réponse, c’est peut être que vous prêt à faire le pas et à venir travailler en Suisse. Après tout, la Suisse est la destination préférée des cadres et managers français, et si ce critère de santé économique n’est pas cité spontanément par les candidats à l’expatriation, il est probable qu’il ait une influence sur la décision d’y travailler.
Est-ce que pour vous ce critère a (ou a eu) une influence dans votre choix de travailler en Suisse ?
Source de l’étude: communiqué de presse du département fédéral des finances
Laure says
David,
Le critère de la santé économique est bien sûr important (attention, la Suisse est quand même un pays assez endetté), mais ça ne peut pas être le seul critère.
Pour moi, les autres critères déterminants furent les suivants, dans l’ordre d’importance :
– le secret bancaire (l’argent soustrait au vampire fiscal est encore un peu en sécurité – pourvou qué ça doure)
– le respect des droits individuels, le poids de l’Etat qui est moindre
– la qualité de vie
Vilay says
L’importance de la dette suisse est toute relative car elle correspond à environ 40% de son PIB, soit un taux de moitié inférieur à celui de la France. Qui plus est, ce taux a tendance à baisser au fil des ans.
http://www.bfs.admin.ch/bfs/portal/fr/index/themen/18/03/blank/key/schulden.html
Lelia says
Clairement oui : le dynamisme économique de la Suisse nous a poussé à nous y expatrier…Cependant, c’est la combinaison « gagnante » du contexte économique et de la qualité de vie qui a été décisive…Respect du citoyen, sécurité, qualité de l’enseignement pour notre fille, contexte et richesse multi-culturelle, positionnement géographique nous ont poussé à porter notre choix sur la Suisse…Nous avions dans notre viseur la Suède et le Danemark également, ainsi que les Etats-Unis…mais la Suisse l’a emporté !