L’article du quotidîen 24 heures du 4 juillet dernier, « L’arc lémanique, un eldorado pour les frontaliers français » semble l’affirmer. En effet, les travailleurs européens sont de plus en plus nombreux à venir travailler en Suisse.
Toujours selon l’article, les accords bilatéraux n’y sont pas pour grand chose, mais ce serait plutôt la conjoncture économique qui serait favorable et créerait des emplois, en particuliers pour les frontaliers.
Autre élément très intéressant de l’article, de nombreux emplois ne sont pas pourvus localement, soit par manque de profils spécialisés, soit par manque de motivation de la population locale d’occuper certains postes jugés peu intéressants ou mal payés. Cette constation est un élément à prendre en considération pour toute personne qui souhaite aujourd’hui postuler pour travailler en Suisse.
On retrouve en Suisse les mêmes problèmes qu’en France : il y a du chômage, et pourtant pour certains secteurs on n’arrive pas à employer. Je parlerai par exemple du secteur du BTP, qui connait la même destinée en France qu’en Suisse, et à presque tous les niveaux : de l’architecte au maçon, on n’arrive pas à recruter. Pour ces secteurs, je me demande encore aujourd’hui pourquoi, s’il y a pénurie d’employé, les salaires n’augmentent pas (pour suivre la traditionnelle loi de l’offre et de la demande), ce qui permettrait de mieux attirer les candidats potentiels. Si un économiste lit ces lignes, sa réponse est bienvenue 😉
A l’inverse, des métiers et des secteurs restent traditionnellement attractifs, et proposent aux étrangers des opportunités intéressantes. C’est le cas par exemple des métiers de l’informatique et des télécommunications, ou encore la santé. Très récemment, on a aussi pu observer une demande croissante dans les métiers de l’horlogerie qui va probablement générer des emplois pour les étrangers.
Autre chose à retenir de l’article : contrairement à ce qu’on peut parfois entendre ici, ce ne sont pas forcément les étrangers – et les frontaliers français en particulier – qui sont à l’origine du taux de chômage « élevé » à Genève (7% environ, contre environ 4% pour la Suisse). Voilà qui devrait contribuer à maintenir les bonnes relations franco-suisses, car malgré tout, nous nous aimons tous bien.
Il y aurait encore beaucoup à dire, mais ce sera tout pour aujourd’hui.