Chaque année depuis 8 ans, le syndicat Travail.Suisse épingle les salaires des dirigeants des entreprises suisses. D’ailleurs, je vous en parlais déjà en 2008 sous le titre « Salaire des dirigeants et crise financière en Suisse : pas facile d’être un requin« .
En 2010, après une brève accalmie de 2 ans où les écarts se sont réduits ou stabilisés, ce que le syndicat qualifie d’abus ont reprise de plus belle, puisque :
- en Suisse, l’écart entre le salaire le plus ba et le salaire le plus haut a augmenté dans 16 entreprises sur les 27 analysées
- le nombre de managers et cadres dirigeants qui gagnent plus de 100 fois le plus petit salaire de l’entreprise a augmenté en 2010, et comporte à présent 46 personnes
- sur les 46 personnes qui composent la liste des dirigeants gagnant plus de 100 fois plus que le plus petit salaire, on trouve notamment 33 banques, 1 compagnie d’assurance, et 7 entreprises de l’industrie pharmaceutique.
La question des salaires des dirigeants en Suisse est un sujet épineux, épinglé par l’initiative de Thomas Minder, qui visiblement, peine à se faire une place sur le chemin parlementaire (l’initiative de Thomas Minder sur les salaires abusifs a été mise en suspens jusqu’à mi 2012).
Et puis si les conditions de salaire sont aussi bonnes pour les dirigeants, c’est peut-être une des raisons pour laquelle la Suisse est la destination professionnelle préférée de pas mal de managers européens…
Plus d’informations sur le site du syndicat Travail.Suisse.