Les malfrats en provenance de France sont de plus en plus nombreux à sévir en Suisse. Depuis quelques mois, et particulièrement ces dernières semaines, je lis, consterné, la presse locale, qui relate ici le braquage d’une bijouterie, là le cambriolage d’un salon de coiffure. Il semblerait que la Suisse romande soit particulièrement touchée, et avec des commerces parfois en zone rurale.
D’après la police vaudoise, citée par 24h, les braquages par armes à feu dans le canton et en Suisse romande sont souvent le fait de bandits issus des banlieues françaises.
Les malfrats des banlieues françaises ne semblent pas craindre grand chose
Il y a eu des précédents. Notamment, en 2010, un jeune de la banlieue de Lyon avait été abattu par la police dans le canton de Vaud alors qu’il venait juste de voler une voiture. Il semblerait que cela n’ait pas effrayé les suivants.
La Suisse va-t-elle devenir le terrain de jeu du banditisme français ? Il faut espérer que non, et le pays reste toutefois une référence en matière de sécurité. Surtout, il faut compter sur le pragmatisme suisse pour enrayer cette violence qui vient d’ailleurs. Déjà, les commerçants s’organisent, tout comme la police et les garde-frontières. Et dans le domaine de la répression, la police et les douaniers suisses ne sont pas les derniers, puisqu’ils n’hésitent pas à faire usage de leur arme lorsque c’est nécessaire. Le seul talon d’Achille : la loi, qui n’est, selon les spécialistes, pas suffisamment dure avec les malfaiteurs.
Quand un braqueur français porte plainte contre un policier suisse pour homicide…
D’ailleurs, pour illustrer cette facilité à dégainer et la soit-disant souplesse de la loi suisse, j’ai une anecdote à vous raconter : un malfrat français a récemment porté plainte contre un policier genevois pour tentative d’homicide suite à un braquage qu’il avait commis dans le canton de Genève. Fort heureusement, la plainte n’a pas été retenue…
Et vous, avez-vous observé une augmentation de la violence dans votre entourage ?
Bonjour,
J’aime beaucoup votre blog qui est très complet, il m’aide beaucoup, étant Française vivant en Suisse. Par contre, cet article ne me plait pas du tout. Je m’explique : depuis que je vis ici, étant Lyonnaise, à chaque fois que je décris mes origines, soit on me fait une remarque avec de l’humour en disant que je vais tout casser… Et d’autres, qui pensent sincèrement que les Français cassent tout, qu’ils sont sales, indisciplinés et j’en passe. Bref, c’est tout simplement du racisme. Non, tout le monde n’est pas comme ça, je ne commettrai jamais une chose pareil, même lorsque un bout de papier tombe de ma poche, je la ramasse bien évidemment.
Vous allez me dire : j’ai parlé des gens venant des banlieues. J’aurai très bien pu venir des banlieues, il y a plus de gens qui vivent dans des banlieues qui n’ont jamais rien fait de mal. Il faut arrêter de stigmatiser toujours les mêmes personnes. Il y a des cons de partout, il y a des gens venant de tout les milieux sociaux qui font des conneries. Ce n’est certes pas les mêmes délits ou crimes lorsque l’on est « riche » ou « pauvre » en général, mais j’ai vraiment du mal à accepter que l’on dise « les français et encore plus ceux de la cité nous pourrissent la vie ». Cela va finir à long terme à s’ancrer dans toutes les meurs et je ne vois pas en quoi cela est sain pour notre société, qui est déjà dirigée par la peur et par les médias, la réalité est toute autre.
Bonjour Flore,
Je comprends votre agacement, mais c’est la réalité. Pour être tout à fait franc, j’ai même un peu édulcoré le message d’origine, car la presse suisse ne prend pas de gants : le porte parole de la police vaudoise avait, en plus, mentionné une provenance ethnique des malfrats… Ce qu’il m’a semblé inutile de préciser. Mais dans ce que vous dites je vois le problème de l’amalgame : celui qui consisterait à croire que tous les français sont des malfrats, et celui qui consisterait à croire que tous les habitants des cités le sont également. Pour moi, ces derniers sont avant des victimes d’une poignée minoritaire. Charge à vous également de rappeler, gentiment, à nos collègues et voisins suisses, que ce n’est pas parce que vous êtes lyonnaise que vous êtes à mettre dans le même panier. Même pour rire. Pour ma part, j’avais écrit un billet sur les frouzes.
// A la demande de la personne qui a posté ce message, j’ai supprimé ce commentaire //
Bonjour Abdel,
Cela n’ a effectivement pas dû être facile tous les jours, j’espère sincèrement que vous sortirez de cette spirale.
Mais je ne comprends pas votre raisonnement, ni le lien qui existe entre la difficulté de trouver du travail quand on est issu des minorités et le fait de devenir un voleur ou un malfrat. Et de quel du parle-t-on ?
Si c’était un problème de minorité, comment expliquez-vous que certaines minorités s’en sortent bien, et pas d’autres ? Je ne minimise pas la difficulté supplémentaire à trouver un travail quand on est issu des minorités, mais je pense qu’il est, en quelque sorte, plus simple de mettre ses difficultés à trouver un emploi sur le compte de cette minorité que sur un « problème » comportemental par exemple. En d’autres termes, il est plus simple de raisonner ainsi que de se remettre en question. Ceux qui me lisent le savent : je n ‘ai pas l’habitude de mâcher mes mots.
Mon conseil dans votre cas est le suivant : face à un problème, faites un état des lieux objectif de ce qui ne va pas, et de ce que vous pouvez améliorer par vous-même avant de voir d’autres facteurs qui vous sont totalement étrangers ou sur lesquels vous n’avez pas prise.
Vous avez l’air courageux, persévérez et corrigez vos défauts, et cela paiera.
David, you screwed up.
Avec cet article, vous entretenez un ressentiment général à l’encontre des français. Au lieu d’aider à lever ce ressentiment injuste, au lieu de faire un article sur la contribution des travailleurs français honnêtes (y compris ceux d’origine extra-européenne) que vous contribuez d’ailleurs à faire venir en masse, vous faites le jeu des fascistes en enfonçant un peu plus un clou déjà bien enfoncé.
Personne n’a besoin de vous pour rappeler ces évidences. Vous tentez d’être plus royaliste que le roi : ça ne vous honore pas.
Bonjour Gaya,
Sur les presque 800 billets de ce blog, je pense qu’au moins une centaine vont dans le sens d’un pont entre la Suisse et la France. Vous me permettrez de faire de temps en temps des articles comme celui-ci qui agit plus comme une caisse de résonance de ce qui se lit dans la presse en ce moment que d’une situation que tout le monde connait effectivement. Ce que ce billet veut souligner, c’est si la presse suisse s’empare de cette manière du sujet, ce n’est pas bon signe. Mais je peux comprendre votre « indignation » et accepte totalement la critique, que j’espère revoir peut-être à l’occasion d’autres billets un peu polémiques !
J’ai de la belle-famille dans le canton de Genève. Cet article est dans le vrai. J’avais déjà entendu parlé de l’augmentation des cambriolages en zone frontalière, menés par… des français ! Il n’y a pas d’exagération dans cet article.
Je suis française, j’ai fréquenté des amis et de la famille dans des banlieues connues pour leur violence. Sachez qu’en France c’est un tabou d’appeler un chat un chat quand c’est un arabe ou un noir qui a commis un délit, parce qu’on a peur d’être taxé de raciste, l’insulte suprême. Reconnaissons que le chômage et la précarité touchent particulièrement les étrangers et leurs enfants. La drogue, le deal mais aussi les méfaits sont beaucoup plus graves dans des quartiers d’immigrés que dans d’autres quartiers. La violence y est plus courante car elle est nourrie par la rage de vivre, la colère face à l’injustice de devoir fournir deux fois plus d’efforts que les autres pour s’en sortir.
Donc ne soyez pas étonnés qu’il y ait plus de violences commises par des noirs ou des arabes, ça répond à une logique et non pas à un point de vue raciste.
Bonjour,
Effectivement, je pense que lorsqu’on est issu d’une minorité, la vie n’est pas simple. Maintenant, je ne vise personne dans cet article, et je ne fais aucun raccourci.
Nous apportons peut etre des voleurs, mais pas des tueurs
Cf cette histoire
Policier tué en Savoie: le véhicule était immatriculé en Suisse
France C’est devant le magasin Darty à Saint-Alban-Leysse que le gendarme a été renversé par les malfaiteurs.Crédit: Google Street Ajouter un commentaire
Tous les commentaires (0) La voiture qui a renversé volontairement un policier mercredi en Savoie était immatriculée en Suisse.
Alors qu’il intervenait mercredi matin sur un cambriolage dans l’agglomération chambérienne en France, un policier a été renversé par la voiture des malfaiteurs et trainé sur 30 mètres.
Selon le site du « Dauphiné Libéré », la voiture, une Porsche Cayenne, était immatriculée en Suisse.
Les circonstances sont désormais connues. Prévenus par des témoins, deux policiers sont dépéchés, mercredi peu après minuit, pour un cambriolage dans un magasin Darty de Saint-Alban-Leysse. Ils garent leur véhicule juste devant celle des malafaiteurs afin d’empêcher ces derniers de prendre la fuite.
Mais à ce moment là, les quatre ou cinq cambrioleurs remontent précipitamment dans leur véhicule, laissant sur le parking du matériel informatique qu’ils viennent de voler. En démarrant, ils poussent la voiture de la police et heurtent un des deux policiers qui est trainé sur une distance d’environ trente mètres.
Le second policier remonte dans sa voiture et se porte au secours de son collègue. Il parvient également à tirer sur la voiture des malfaiteurs.
Un 4×4 Porsche Cayenne est retrouvé incendié à Décines dans la banlieue lyonnaise vers 6 heures mercredi matin. On ignore cependant s’il s’agit du véhicule qui a renversé le policier.
Je vais être poli : si j’avais un braquage à faire, je ne le ferai pas avec ma propre voiture, mais peut-être avec une voiture volée…
Et si j’étais un braqueur suisse, il est peu probable que je fasse un braquage en France…
Moralité : la voiture suisse a été probablement volée par des malfrats (français, ou autre nationalité, mais certainement pas suisses !).