5 conseils (simples) pour améliorer votre CV en Suisse

Rédiger un CV est avant tout un exercice de communication. Que vous soyez étranger ou Suisse, vous devrez suivre un certain nombre de règles afin de maîtriser cette communication, et faire en sorte que le recruteur retienne effectivement ce que vous voulez qu’il retienne.

Voici donc quelques règles simples à appliquer pour améliorer votre CV et votre communication.

1. Présentez rapidement qui vous êtes et ce que vous cherchez

Sur la plupart des CV que je reçois pour évaluation, les candidats oublient un paramètre majeur : ils oublient de présenter de manière rapide quel professionnel ils sont et le type de poste recherché. Du coup, le recruteur doit « rentrer » dans le CV, et commencer à le lire pour comprendre qui lui écrit et ce que cette personne cherche. En mettant en avant ces points en accroche du CV (sous forme de titre, voir notre exemple de CV pour la Suisse) l’esprit du recruteur se libère pour chercher vos compétences et les points positifs de votre CV. Sachant que le temps passé par CV est en général court (entre 30 secondes et quelques minutes selon les profils), faites gagnez du temps au recruteur.

2. Faites apparaître vos compétences

Beaucoup de candidats transmettent des CV sans indiquer les compétences. Et c’est une erreur, car si on cherche à vous recruter, c’est notamment parce que vous avez (peut-être) ces compétences, et qui incluent votre savoir-faire. Pour faire apparaître vos compétences, vous avez la possibilité de faire une rubrique spécifique, que je vous invite à mettre en tout début de CV, ou de les inclure dans chacune de vos expériences professionnelles.

Encore faut-il savoir ce que sont les compétences, et ne pas les confondre avec les fonctions ou tâches occupées.

3. Présentez vos résultats et vos réalisations

Autre critère déterminant dans le recrutement, et particulièrement en Suisse où on est très pragmatique : les résultats que vous avez obtenus dans vos expériences précédentes. Je vous conseille de présenter les 2 ou 3 principaux résultats concrets obtenus. Attention cependant, il peut y avoir une limite de confidentialité, votre ancien employeur n’appréciera en effet peut-être pas que vous indiquiez le chiffre d’affaire que vous avez réalisé, alors parlez en pourcentage (augmentation des ventes de x%).

4. Soyez concret et utilisez des mots simples

Quand j’étais à l’université et que nous utilisions de mots « compliqués » dans nos présentations, un des professionnels qui animait le cours nous stoppait net en disant « Alors monsieur, on veut montrer aux autres qu’on est intelligent ?« . C’est parfois ce que j’observe dans les CV que je reçois : ils sont parfois très techniques, ou avec un langage un peu trop intellectuel à mon goût. Pensez au professionnel RH qui n’est pas un technicien, ou au recruteur qui ne maîtrise peut-être pas toutes les subtilités de votre langue (même s’il la parle bien).

Préférez aussi les mots dynamiques et verbes d’action aux mots qui suscitent la réflexion. par exemple, préférez « mettre en place » à « élaborer », et plutôt que d’écrire « j’ai imaginé le concept de… » préférez « j’ai développé le concept de… » (ce sont des cas réels).

Simplifiez aussi vos tournures de phrases, et vous constaterez une amélioration dans la clarté de votre communication.

5. Soignez la forme et l’orthographe

Je vois passer encore beaucoup de CV dont la forme ne donne pas une image très positive du candidat (car après tout, je ne connais pas les candidats, et ne peux me baser que sur les quelques documents envoyés pour me faire une idée), pour plusieurs raisons :

– le CV ressemble plus à un arbre de Noel qu’autre chose, avec des mots soulignés un peu partout, des couleurs utilisées de manière un peu trop criardes, ou alors une utilisation poussée des polices de caractères.

– le CV n’est pas soigné, les alignements ne sont pas respectés, les « bullets points » sont différents d’une ligne à l’autre…

– trop de fautes d’orthographe ou de frappes viennent polluer la lecture du CV : un recruteur qui est un peu « puriste » verra sa lecture perturbée par trop d’erreurs.

Utilisez également peu de polices de caractères (2 au maximum), et idéalement des polices ni trop austères ni trop « fun ». Ma préférence va à des polices comme Trébuchet ou Calibri.

Pour finir sur ce sujet, si vous n’êtes pas à l’aise avec les outils de mise en page, il vaut mieux un CV dont la forme est « simple », voire basique, à un CV trop riche ou  trop bariolé.

Retrouvez plus d’informations sur la rédaction du CV suisse sur le site Travailler-en-Suisse.ch et sur le site espace emploi de Travailler-en-Suisse.ch, rubrique CV en Suisse.

Et vous, avez-vous d’autres conseils simples à donner ?

crédit photo : iStockPhoto