Je viens juste de rédiger l’article que je consacre tous les mois au chômage en Suisse sur le site Travailler-en-Suisse.ch.
Pour la 4ème fois consécutive, le taux de chômage en Suisse baisse, pour venir sous la barre des 4%…
Certes, il y a des différences importantes selon les cantons, entre Genève qui reste la lanterne rouge du classement avec un taux supérieur à 7%, et quelques cantons de Suisse alémaniques comme Uri, Obwald, Nidwald, qui ont un taux de chômage inférieur à 2% (ce qui, au passage, n’est pas forcément une bonne chose pour le dynamisme de l’économie).
Et encore, le plus fou, c’est que le mode de calcul du chômage en Suisse surévalue le taux réel, ce qui signifie qu’en réalité le taux est moins important (mais en contrepartie, il n’intègre pas les personnes en fin de droit).
Il semblerait cependant que les perspectives de recrutement à court terme des entreprises suisses se ralentissent au 3ème trimestre, mais cette nouvelle ne doit pas assombrir ce que je considère comme une bonne nouvelle pour l’emploi.
Je ne continue pas ma démonstration, je pense que vous avez bien compris dans quel pays se trouvaient les opportunités d’emploi, car quand je constate ce qui se passe en France, on est malheureusement à plus de 9%…
Et vous, observez-vous du meilleur sur le front de l’emploi autour de vous ou dans vos démarches ?
Pierre says
Par rapport à Juin 2009, les offres d’emploi sont nombreuses et on sent un vrai dynamisme. De même, je constate que les jeunes diplomés ont de belles opportunités offertes par des entreprises de premier plan.
La Suisse est réellement un monde différent de celui de la France !!!
Jenni says
Normal que la chômage baisse, beaucoup de gens se retrouvent en fin de droit car l’assurance chômage est de plus en plus restrictive, croyez vous Franchement qu’avec le nombre de Frontalier qui passe la Frontière chaque jour pour venir bosser en Suisse le chômage baisse, ce ne sont que des chiffres pour faire miroiter, mais en fait ce n’est rien de plus qu’un cache misère.
La Suisse et Genève ont plus de 70’000 Travailleur Frontalier (Francais) qui travaillent en Suisse et ce chiffre ne cesse d’augmenter, alors au lieu de baisser les prestations chômage pour les Suisse en permanence pour avoir de bon résultat ont devrait rétablir des quota.
Les chiffres il faut savoir les lires avec du recul et pas seulement y voir une amélioration, sur Genève la situation est déplorable et pour 1 poste de travails vous avez plus de 100 demandes d’emplois pour la majorité ce sont des Frontalier qui cherche du travail en Suisse.
Priorité au Genevois cela fait belle lurette qu’elle n’existe plus.
David Talerman says
@Jenni : que les chômeurs en fin de droit soient « écartés » des statistiques, c’est vrai. On peut d’ailleurs voir ce chiffre, tous les mois, dans les annonces des chiffres du chômage (voir l’analyse des chiffres du chômage du mois de juin 2010).
Qu’il y ait également beaucoup de frontaliers à Genève, c’est également vrai. Et leur nombre induit des déséquilibres et problèmes dans certains domaines qu’il faut adresser et traiter. C’est exact. Par ailleurs, ce sont dans les métiers les moins qualifiés que la concurrence entre frontaliers et Suisses est la plus importante.
Mais il ne faut pas oublier non plus que les plus grosses victimes du chômage, ce sont les frontaliers, et que c’est également un « moyen » d’exporter son chômage, dans la mesure où le chômage des frontaliers n’apparait pas dans les statistiques officielles mensuelles.
Il faut aussi avoir en tête que ce sont les entreprises qui attribuent les postes. Les employeurs ont leur part de responsabilité, les travailleurs frontaliers constatent qu’ils y a de la demande, ils postulent. C’est humain. En revanche, leur responsabilité est de ne pas accepter de poste à un salaire qui serait trop faible par rapport à ce que propose le marché. C’est là où nous essayons d’informer et d’intervenir, notamment en mettant en place des informations sur les salaires, des conseils pour négocier son salaire quand on est étranger…
Baudin says
Les statistiques notre gouvernement à majorité de droite, les manipule à sa guise comme il manipule les médias qui dépendent de lui financièrement ( subventions ) alors on est gentil et on répète bien ce que l’on nous a demandé de dire. ( Le TJ c’est … c’est …. et puis non après on va dire que je suis méchant )
Je reviens sur les frontaliers, eux ils auraient tord de ne pas profiter, la concurrence ne concerne pas que les métiers les moins qualifiés, dans le Chablais valaisan par exemple, une des principales sociétés chimiques Syngenta n’engage plus de cadres régionaux, voir l’article : http://www.lenouvelliste.ch/fr/news/suisse/syngenta-n-engage-plus-de-cadres-valaisans-9-197187
: et ça n’est sûrement pas que localement il n’y a pas de main d’oeuvre qualifiée. Jenni parlait de quota, mais non, nos politiques font bien mieux dans cette même région, les gentils contribuables suisses financent une route » la H144″ qui va encore faciliter l’entrée des frontaliers et augmenter le chômage.
Anticipant cela notre bon gouvernement va faire voter une nouvelle loi sur le chômage pour diminuer les prestations sociales de façon a reporter ces frais sur les gens qui n’ont déjà pas grand chose et pour être sûr que les citoyens votent oui notre présidente les menacent en leur disant que si ça ne passe pas on va augmenter encore plus les cotisations ( assurance sociale, solidarité, c’est pour les républiques bananières ! ).
Là moi je dis bravo à ces bourgeois qui n’ont jamais été dans le besoin et j’aimerai poser une question à ces braves gens, plutôt que d’aller se promener à travers le monde au frais du contribuable pour obtenir …… ou de couper dans les prestations sociales qui font l’unité et la santé de notre pays, que proposez-vous pour la création d’emplois ? ( si, si je me permets de le mettre au pluriel et je dis que tout ce que le bon petit peuple a contribué a construire on ne le lui rendra pas )
PS : pour les banques et les bonus …. je reviendrai
David Talerman says
@Baudin : je ne suis pas d’accord avec tout ce que vous dites mais j’aime bien avoir des avis différents et laisser la parole au plus grand nombre.
Pour ce qui est de dilapider l’argent public en voyages, je crois que les dirigeants français sont, en comparaison des dirigeants suisses, hors catégorie…
Et si on continue dans une comparaison avec la France, si vous regardez la santé financière de la France, plombée par son système social démesuré, vous vous dites qu’en Suisse, il y a un capitaine sur le pont et que l’argent est bien gardé…
Demido says
@Jenni et Baudin: vod commentaires sont affligeants, croyez-vous que les multinationales implantées en Suisse pourraient survivre sans engager des cadres étrangers? Sans parler des grandes écoles (UNI, HES, HEC, EPFL, IMD) et des CHU. Je vous rappel que la Suisse romande ne compte même pas 2 millions d’habitants! C’est comme si les habitants de Manhattan se sentaient menacé par la concurrence des travailleurs de l’Etat de NY! La Suisse doit rester ouverte, sa survie économique en dépend. Les suisses ne doivent pas avoir peur de la concurrence, ils doivent se sortir les pouces du c… et prouver qu’ils sont les meilleures (savoir-faire, maîtrise des langues) pour être engagés. Si on restreint l’accès du marché du travail et bien les multinationales partiront (gros manque à gagner au niveau des impôts), nos grandes écoles s’effondreront dans les abîmes des classements internationaux et nos hôpitaux ne pourront simplement plus tourner…
Un petit suisse