L’un des enjeux majeurs pour les années à venir concernant la recherche d’emploi, c’est la capacité des candidats à présenter une image d’eux sur le Web la plus « propre » et maîtrisée possible.
Ce que beaucoup de candidats ne comprennent pas toujours, c’est tout le mal qu’il se font eux-même avec des outils comme Facebook, des contributions malheureuses dans des forums, et des commentaires pas toujours très pro. Sans compter ce que les autres écrivent ou disent de vous (l’un des exemples les plus frappants, c’est par exemple la facilité avec laquelle on peut se faire tagger sur Facebook, y compris par quelqu’un qui ne vous connait pas mais qui est ami avec l’un de vos amis). Bref, je ne vous referai pas l’histoire de l’e-reputation ou de la Netrep.
www.veille-reputation.com propose une palette de services pour maîtriser sa réputation sur le net
Pour contourner ou supprimer tous ces problèmes, plusieurs services ont fait leur apparition ces dernières années. Alors pour savoir s’ils sont efficaces, je les teste les uns après les autres.
J’ai commencé par le service www.veille-reputation.com. L’un de mes détracteurs avait posté sur son site des propos peu agréables à mon encontre, propos de nature à dégrader ma réputation sur le Web même si la page n’était pas très bien référencée. Du coup, j’ai pu tester « pour de vrai » le service.
Dans un premier formulaire, le service vous demande d’indiquer l’url où se situe selon vous le propos diffamatoire et qu’il faut supprimer. Vous devrez également saisir un certain nombre d’informations de contact. Ceci étant fait, le service vous informe que si vous voulez obtenir réparation, il est préférable de faire constater l’infraction par un huissier.
Coût du service : 75 euros pour faire supprimer une page diffamatoire, ce n’est pas très cher
Une fois le paiement effectué (75 euros), un avocat vous rappelle pour vous faire préciser votre demande, afin qu’il puisse caractériser l’infraction. La discussion, pour mon cas, a duré à peine 10 minutes. Ensuite, l’avocat a vérifié la page et l’infraction, et a envoyé un recommandé au propriétaire du site en question. Résultat : la page a été retirée immédiatement.
Globalement, je suis satisfait de ce service, avec une petite réserve toutefois (il faut trouver quelques défauts) : une partie des informations que j’avais saisies dans le formulaire au démarrage n’a pas été transmise à l’avocat, il a donc fallu répéter et renvoyer ces informations.
En cas de besoin, si vous souhaitez faire retirer du contenu vous concernant, je peux donc vous recommander l’utilisation des services de veille-reputation.com, qui sont incontestablement efficaces. Ce que je ne sais pas, c’est l’efficacité de ce service pour faire retirer des informations sur des sites situés hors de France. Pas certain que cela fonctionne aussi bien.
Et vous, avez-vous déjà utilisé ce type de service ?
sylvain says
que se passe-t-il si le destinataire de la mise en demeure n’obtempère pas?
David Talerman says
@Sylvain : il faudrait que je demande à l’avocat qui a traité mon dossier, mais je pense que si une mise en demeure d’avocat ne fait pas bouger l’intéressé, alors il est peu probable qu’il bouge par la suite. Du coup, je pense que la procédure n’est, dans un cas comme celui-ci, pas très loin…
tpa says
Comme le fait remarquer Sylvain, l’efficacité de ce service me semble plus que douteuse. Toute son efficacité est basée sur un rappel des lois, et une menace de poursuite. Mais pour 75 EUR, il est difficilement imaginable que le service aille au-delà de la mise en demeure.
Donc pour 75 EUR le service offre :
– La recherche de l’éditeur du contenu
– L’envoi d’une mise en demeure
Si le site est basé à l’étranger, l’avocat propose une médiation entre l’éditeur de contenu et le client diffamé.
En cas de refus de l’éditeur de retirer le contenu diffamatoire, l’avocat propose alors à l’éditeur un droit de réponse au diffamé.
Je vois les services de e-reputation et de « e-nettoyage » se multiplier su Internet et mon avis est qu’il faut rester très prudent avec ces services. On se rend bien compte qu’ils ont peu de moyens, et que ceux qu’ils mettent en œuvre (mise en demeure, demande de droit de réponse, etc…) peuvent l’être directement par le client. La seule différence est que la procédure est faite par un avocat (ce qui peu effrayer l’éditeur et le pousser à retirer son contenu). Alors est-ce qu’une simple mise en demeure faite avec un papier à entête d’un cabinet d’avocats vaut 75 EUR? A vous de juger.
David Talerman says
@tpa : je pense au contraire que tout réside dans la peur de voir se profiler des poursuites. Et d’expérience, je peux vous assurer qu’une mise en demeure d’avocat fait toute la différence. D’ailleurs, en ce qui nous concerne, nous avons pu expérimenter les réactions des sites « contrevenants » dans les cas de plagiat ou de concurrence déloyale dont nous sommes régulièrement victimes (nous sommes plagiés à une fréquence de 2 à 3 pages par trimestre, depuis 2006). L’approche sans avocat fonctionne, mais il faut insister lourdement. Lorsque vous arrivez avec un avocat, il est clair que dans l’esprit de celui qui commet la faute, vous avez fait une démarche supplémentaire, qui rend la leur moins assurée. Et en ce qui nous concerne, il est clair que si nous mandatons un avocat, c’est que nous souhaitons aller au bout de la démarche. Et ça, ça change tout.
En revanche, si la personne ne retire pas le contenu et qu’il faut aller plus loin, il est certain que les 75 euros ne suffiront pas à couvrir les frais.
Et pour finir, il est certain qu’il vaut mieux privilégier pour commencer une approche « amiable », qui doit rapidement être transformée en approche « avec avocat » si les sites ne répondent pas.